Terre, terre!!!…

Manoir a touché terre ce matin, vers 8h00 heure de métropole. Une arrivée pleine balle, sous la lune avec des pointes à 10 noeuds. On a pris un mouillage juste devant Saint François, en dehors du lagon (le capitaine veut pas finir par un échouage de nuit), et demain matin, on a une place réservée dans la marina pour recharger les accus et nettoyer tout ça.

Ici, il est 3h00 et on va se coucher pour récupérer un peu.

Pêche pêche !!

Nous vous avions laissé mercredi midi avec des cannes qui trempaient

derrière Manoir et qui ramenaient régulièrement des Sargasses. Et

j’entends d’ici les moqueries de ceux qui lisaient qu’un poisson devait

quand même taquiner la ligne…

Et pourtant, Le message à peine parti et les patates à peine pelées, la

canne a reçu un départ sans équivoque. Et cette fois-ci nous n’avons pas

laissé filer l’animal. Après 15 minutes de bataille, une belle dorade

coryphène de 1m est montée contre son gré sur Manoir.

Tout le monde a du s’y mettre. A la canne, à l’épuisette (limite en

taille…), au couteau et au seau.

La nettoyer et la dépecer nous a encore pris plus d’une heure (sans

compter les belles photos pour garder des preuves face aux esprits

sceptiques).

Et tant qu’à faire, puisque le génois était roulé et Manoir à la cape

courante sous GV (A l’arrêt à 60° du vent), le capitaine a décrété

baignade puis douche générale…

La journée n’était pas finie puisque on a vu au loin un pétrolier hong-

kongais (qui devait transporter du brut vénézuélien), puis le jet d’une

baleine à 2 ou 3 reprises (mais on a pas pu l’approcher pour de bon)…

Nous avons terminé la journée avec une petite marinade de daurade et le

seul citron qui avait survécu à nos assauts (un signe du destin, sans aucun

doute) parce que la daurade en sushi c’est pas dément ça ne vaut pas le

thon !!!! C’est qu’on deviendrait difficile avec ça …..

Derrière, la nuit a été calme. Tellement qu’une supplémentaire sera

nécessaire, en tout cas en partie. On est à 90 miles du but et on arrivera

au milieu de la nuit de jeudi à vendredi.

Vivement que quelqu’un crie “TERRE TERRE “