Retour au paradis……

… Ou presque… 😏🤞🏽🖕🏻☔️

Lukamanoir a fait une longue pause due à notre séjour en métropole. Un été dense en déplacements et rencontres mais qui nous a aussi permis de retrouver un peu la montagne ⛰ son calme et sa fraicheur (relative). Mais là n’est pas notre propos…

Après un périple d’au-revoir à nos familles et à quelques amis qui nous a menés de Toulon à Bruxelles, via Lyon, Veauche, Roanne et Paris, l’avion nous a ramenés à Curaçao (avec une escale à Saint-Domingue, pourquoi faire simple?…).

Et là, vous pensez: “les veinards, ils sont au soleil, à se dorer la pilule et se baigner”……

Et bien, non pas vraiment!… on va pas faire pleurer Margot, mais depuis 8 jours, c’est lever vers 7h, et direction le chantier. C’est qu’il y a quand même du boulot ! Manoir a été poncé et la partie sous-marine de la coque (les oeuvres vives) a reçu 1 couche de primaire et 2 d’anti-fouling (le produit qui limite les algues et les coquillages). On a aussi fait réparer les petits coups que Manoir avait reçus depuis 10 ans pour lui redonner une coque plus nette.

Vous me direz :”tout ça, c’est pas fatiguant…voir bosser les hommes de chantier, c’est cool 🤓”. Ben oui, mais dans le même temps, on s’était réservé d’autres tâches. Et donc…

… On a démonté le système de commande du gouvernail (les drosses de barre), pour régler définitivement un problème qui nous poursuit depuis plusieurs mois (ou années………). Le “welder” local a du comprendre nos instructions en anglais petit nègre, mais le résultat est là: la gorge qui avait été crée dans la poulie est désormais protégée et le câble ne pourra plus sauter du logement (Pat et Alain doivent bien se souvenir durant la transat des manoeuvres nécessaires à chaque fois).

Et donc, avant: l’encoche à droite a été creusée par notre cable qui sautait de la poulie

Et après: une fois la poulie remontée, le cable ne peut plus sauter.

Quand au cable (la drosse), que nous voulions changer, ben il n’y a pas vraiment de gréeur dispo et équipé pour nous faire du sur-mesure. Ils sont surtout très occupés par des plus gros chantiers, et puis après inspection, l’état du cable est plutôt rassurant. Il tiendra bien encore quelques mois et à une prochaine occasion on le fera faire. Peut-être en France chez notre ami Russo qui doit avoir les machines ad hoc.

Mais il a quand même fallu tout démonter puis tout remonter et ça nous a occupé quelques heures. Puis on a fait les classiques: vidange du sail drive (la transmission à l’hélice), qui ne peut se faire que au sec. Graissage de l’hélice, remplacement des anodes sacrificielles (protections contre l’oxydation) et ponçage pour retrouver le cuivre sur les pales de l’hélice.

Et puis comme on n’a pas pu récupérer à temps le roulement de l’axe du safran (le gouvernail), et qu’on ne pourra pas le changer avant 2019, on a décidé de faire un polissage général de la coque hors d’eau (les œuvres mortes). Petit chantier……

2 fois 9 heures de boulot à 2, avec la machine infernale, mais aussi à l’éponge (nettoyage préalable), aux chiffons, avec le polish, puis le vernis, puis la finition. 3 fois le tour complet du bateau, sur échafaudage et escabeau. On vous a dit qu’on allait pas faire pleurer Margot, mais la nuit de dimanche à lundi, entre les épaules meurtries, les bras en compote et la fatigue générale, les crampes et douleurs nous ont quasiment empêchés de dormir.

Mais Manoir brille maintenant de mille feux. Et puis la coque est redevenue déperlante et il semble que les saletés vont moins facilement accrocher. Au moins durant quelques mois…

Enfin, pour faire bonne mesure, on a aussi fait fabriquer une pièce en inox pour protéger l’étrave de Manoir (la pointe avant de la coque) des coups reçus quand on remonte l’ancre. Un petit sujet pour la fixer à 4 m du sol…

Bref le lundi matin, Manoir était prêt, et O joie, O bonheur, nous allions enfin nous reposer. 🌴😎 💅🏼Les manoeuvres, toujours aussi impressionnantes, ont été menées en 2 temps 3 mouvements par le chantier.

Puis il a fallu reprendre la barre pour manoeuvrer dans le port exigu (Mais c’est comme le vélo; ça s’oublie pas) et rejoindre la place que le chantier a finalement réussi à nous libérer (c’est toujours agaçant de devoir les harceler tous les jours jusqu’au dernier parce qu’ils ne veulent rien promettre à l’avance)..

Et là, maintenant, repos et bronzage!!!……🏖

… et bien pas encore. Après une bonne nuit de sommeil (quand même), nous voilà à quatre pattes pour récurer le pont en teck; c’est sûr, avec 3 mois et demi sur le chantier, la poussière n’a pas manqué, et le bois absorbe bien, malgré les pluies quotidiennes.

Ha oui, parce qu’on a oublié de vous dire, mais ici, c’est la saison des pluies. Donc tous les jours, il tombe de l’eau. Les petits jours (samedi et dimanche, heureusement pour la location de la polisheuse), ça dure une petite heure. Certains autres, c’est plus de la moitié du temps et ici, quand il pleut… il mouille!!!… 🌦en vrai, si tu pars en courant, en 20 m, tu es trempé jusqu’aux os. Bon, il fait entre 28 et 33 degrés donc la pneumonie repassera. Mais on ne sait pas trop comment s’habiller. Torse nu, le soleil grille, et en tee-shirt, on colle en 5mn, et les pluies finissent le boulot.

Il nous reste à monter les voiles d’avant (faudra grimper avant au mat pour revisser quelques vis sur l’étai), et quelles bricoles et Manoir sera fin prêt. ⛵️⚓️

Une bonne nouvelle: tous les moteurs (y compris le hors bord de l’annexe) on démarré au quart de tour. Les batteries sont bien et le propulseur d’étrave a l’air en forme. Manoir était bien préparé pour cet estivage (c’est marrant, en ce moment, nos amis marins de France commencent à hiverner leurs bateaux…)

On y est pas encore, mais la reprise de la navigation se précise et on en profite pour échanger avec nos voisins (français, ça fait du bien…), sur les destinations locales, les iles à visiter et celles à éviter.

A bientôt sur lukamanoir pour des nouvelles plus aquatiques. 👙🏄🏻‍♀️