… Et donc, dès dimanche matin, profitant d’un créneau météo négociable avec une fin de mistral basculant au sud-ouest, nous quittâmes l’Asinara pour nous diriger direct vers la métropole.
29 heures de navigation pour avaler 170 miles; on est loin de notre record (toujours 205 en 24h avec Lolo en transat retour), mais après les émotions récentes, ça nous va bien.
D’autant que le répit aura été de courte durée. Juste le temps de fêter un anniversaire à Porquerolles qu’il faut déjà rechercher un refuge. Cette saison s’achève comme elle a commencé en juillet: 1 p’tit coup d’Est qui nous amène à nous réfugier près de Toulon au Pradet… où on rince le bateau à peu de frais.

… suivi, moins de 12 heures plus tard de 3 jours de mistral que nous passerons planqués sous le cap Sicié, ancre piochée bien au fond du sable et 40m de chaine à l’eau dans 6m de fond.
Dimanche 31, ce sera terminé et lundi 1 er, le port de St-Mandrier nous attend. L’eau sera à 18… 🥶
Mais, me direz-vous, quel rapport avec le titre de ce billet?
🤔
J’y viens, j’y viens. Comme chaque année, la pêche a été plus ou moins fructueuse et il est temps maintenant de vous faire un petit recap de la saison.
Je passe brièvement sur la;pêche aux pièces détachées: 2 démarreurs, 1 cloche de tangon et 1 loch…… 🫣
Pour commencer, nous ramenons 2 coquilles d’oursins intactes. D’autres plus fragiles ne rejoindront pas la terre.

Ensuite, comme chaque année, Kty a rempli les cales de Manoir avec du bois flotté qui nourrira sa créativité cet hiver.

Je vous rappelle pour mémoire l’ancre delta de 40kg remontée des fonds à Camogli. Elle patiente au fond du coffre arrière en attendant de décider de son affectation.

On avait aussi recueilli une Baba au rom, mais elle s’est enfuie fin juillet.

Ha oui, on a aussi récupéré un beau morceau de gypse dans la grotte de la colombe au sud du golfe d’Orosei.

Et du poisson me direz-vous???… Ho, si peu, si peu ma bonne dame.😎
Dans la baie de Villefranche, j’ai harponné une petite dorade; malheureusement perdue, détachée de l’accroche-poisson avant de revenir à bord. Baba n’a donc pas goûté au poisson du bord.
Entre Pise et Capraia, nous avions quand même eu la chance de remonter une bonite de 4,5kg; elle nous a fait 4 ou 5 repas, juste pour nous 2 en égoïstes.

Avant l’arrivée des fab 4, j’avais fait à Elbe l’acquisition d’un rapala de compétition, histoire de pouvoir enfin partager une marinade avec eux. Las, en 12 jours, avec navigation tous les jours, au moteur, lent, rapide, avec ou sans l’annexe derrière, matinée ou soirée: PAS UNE TOUCHE!
Il a fallu une petite excursion armée pour ramener à bord une dorade et un sar rayé qui leur ont servi de lot de consolation.

C’est au moins la troisième fois qu’ils viennent tous les 4 et on a jamais pu remonter ensemble un truc au bout de la ligne. Eau trop chaude? Trop de moteur ? Pas les bonnes heures? On ne sait pas… et on n’y comprend rien.
Et pour finir, au début des 3 jours de mistral, une dernière chasse au Jonquet, la plage de mon enfance, m’a permis de ramener enfin une belle pièce qui a finit dans l’assiette de ma maman.

Pas glorieux me direz-vous… C’est pas faux… sauf que… 😉
… Retour Sardaigne-Porquerolles. Départ 10 heures, 1 seule ligne derrière à partir de 17:00 (trop rapide avant); ramenée pour la nuit. Marche au moteur à partir de minuit, et 2 lignes remises à l’eau vers 7:30. On navigue entre les bancs de globicéphales visibles à 500m.
Mer plate, notre sillage bien visible; on y croit pas. Et soudain, paf: un départ sur le rapala-compet. Après 10 minutes de travail, on ramène enfin à bord une pièce digne de ce nom: une belle bonite de 10 kg; une femelle pleine d’oeufs qui feront notre régal à l’apéro le soir même.

Une heure de boulot plus tard (et pourtant la nuit fut courte), le congel a reçu 4 colis et passe en marche forcée pour mettre tout ça à -20°C.

Le pitaine s’assoupit pour un repos bien mérité. Cathy assure la veille et on laisse trainer du fil… on ne sait jamais.
Port-cros est en vue depuis un moment, il est presque 11h et cette fois-ci c’est l’autre canne, (qui n’a plus de cliquet et le petit rapala) qui me semble chuinter. Je me rue dessus, et c’est bien ça: deuxième touche!
C’est Noël. On se dit qu’avec une deuxième petite touche, c’est le grand chelem.
Beaucoup de fil est parti et ça bagarre un moment. Mais quand la bestiole arrive et que Cathy parvient à glisser l’épuissette dessous, c’est bien difficile de la soulever et de l’amener sur la plage.
Ben oui: verdict, 16 kg cette fois-ci. Un male qui n’a pas dû souvent sécher la cantine comme dirait Tom.

Et bien sur, de cette taille-là, impossible d’aller au congel sans le dépecer. Encore une heure de taf, mais cette fois, on remonte les lignes. Plus de place, il y a 9 sachets de bonite au fond des cales et on se fera 3 gueuletons rien qu’avec les chutes.

Alors bon, plus de 20kg de poisson dans l’été, c’est une belle année; sans doute la meilleure en Méditérannée. J’en connais qui attendent avec impatience notre arrivée.
Peut-être le dernier article de la saison; on verra.
Mais s’il vous plait n’hésitez pas à laisser des commentaires. Celà nous fait toujours plaisir d’avoir vos retours.
Le site est consulté de très loin, et je suis curieux de savoir qui nous suit depuis la chine ou outre-atlantique. 😉 pour la Belgique et le Maroc, je sais déjà…
La bise.
Pour le Villard….. c’est nous !!! Et oui on vous attends impatiemment.
Merci encore de nous faire vivre vos péripéties et apprécier vos belles photos et vidéos
A bientôt les amis.
Toujours autant de plaisir à te lire;
Pas évident de passer d’un long ruban de bitume à l’immensité de la mer, belle leçon de vie
Georges
Je suis preneurs pour l’encre. J’ai trouvé son emplacement…
Superbe votre séjour.
A très bientôt bises
Un beau moment à vous lire, de pouvoir partager vos aventures…
J’espère que vous vous êtes régalés, en tout cas, vous en avez bien profités.
Des bises