Juste avant les « zévènements », nous avons pu visiter le Castillo local. Bon, soyons honnêtes, c’est pas versailles, mais le site présente un charme certain, entouré d’eau de presque tous les côtés.
Comme les anciens n’étaient pas bêtes, ils ont implanté ce petit chateau-fort pile au goulet d’étranglement qui sépare le golfette (premier lac en venant des Caraïbes quand on remonte le rio depuis Livingston), et le lac Izabal, qui fait quand même 50 km de long. Cet endroit est facile à ravitailler par voie terrestre depuis les villes et villages environnants, mais logé sur une presqu’ile, il est facilement défendable. Et toute embarcation voulant transiter par voie navigable doit passer à moins de 300 m sous ses canons………
El Castillo est à 4 km par la route depuis Fronteras. Mais comme on est pas plus bêtes que les anciens, on a pris notre vaillante annexe pour prendre d’assaut le chateau fort;heureusement, les canons sont hors d’usage et nous avons pu aborder sans essuyer le moindre boulet, malgré des batteries toujours en faction.
Sur l’affut des canons, on voit gravée la devise de l’ordre de la Jarretière, « Honni soit qui mal y pense ». Devise en bon françois qui rappelle à nos amis britanniques que leur contrée n’est jamais qu’une colonie normande.
Cet ordre, le plus ancien et le plus réputé d’angleterre a été crée en 1348 par le roi Edouard III. L’histoire raconte que sa jeune favorite Jeanne de Kent perdit sa Jarretière en plein bal. Le roi la ramassa, prononça la fameuse devise, s’attacha la jarretière au genou et ajouta: « ! Tel qui s’en rit aujourd’hui s’honorera de la porter demain, car ce ruban sera mis en tel honneur que les railleurs le chercheront avec empressement. »
Il créa ainsi l’ordre de la jarretière qui est le plus élevé des ordres de chevalerie britanniques le 23 avril 1348 le jour de la Saint-Georges, en pleine guerre de cent ans. (Chacun ses urgences…)
Mais revenons à notre visite; l’accès au Castillo se fait normalement depuis la route en traversant un parc qui abrite aussi un (ou des…) cimetières. Comme souvent dans ces régions, il ne s’agit pas de lieux austères: les oiseaux et les fleurs se disputent les palmes de la couleur.
Après 10 minutes de marche agréable sous le couvert ombragé, on arrive à l’entrée du Castillo, défendue par un pont levis
La petite place forte s’organise autour d’une cour centrale, avec d’un côté la tour armée sur le cours d’eau, et de l’autre le donjon.
La même depuis le côté gauche.
La cour intérieure donne sur quelques salles: cuisine, réserves de munitions, dortoirs, et bien sûr l’inévitable accès aux cachots situés sous la tour armée; mais la basse lumière ne nous permet pas de vous offrir une vue sur ces charmantes demeures.
Tout autour, des petites fortifications et des tourelles avancées assuraient la première ligne de défense. Bon, pas besoin d’une grande échelle pour franchir les remparts, mais ça devait quand même retarder un peu les assaillants.
Et comme toujours, une petite vidéo vous permettra de bien appréhender le site de manière générale.
Le site, qui fut le premier port important du Guatémala, est classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
On va parler d’un sujet un peu moins léger. Mais on ne va pas se mentir, même ici au Guatémala, notre vie est rythmée par les nouvelles sur cette saleté et nous vivons avec un couvre-feu et de sérieuses restrictions de déplacement. Sans oublier que consulter tous les jours des chiffres de personnes décédées et y chercher l’espoir n’est pas très réjouissant.
Le but de ce billet est d’essayer de partager avec vous quelques éléments factuels,et d’aider chacun à mieux appréhender la situation. En toute modestie et sans donner de leçon à quiconque.
Et tout d’abord, rappelons que je ne suis pas médecin et encore moins épidémiologiste. je ne sais pas comment on soigne ce truc. Je ne sais pas d’où il vient exactement ni comment il va peut-être évoluer. Je ne suis pas conspirationiste et je ne pense pas qu’on nous cache les « vrais chiffres ». Je pense que chacun à son niveau, citoyen, soignant ou gouvernant fait ce qu’il peut avec ce qu’il a.
Je pense en revanche que les données sur cette maladie sont pour beaucoup accessibles. Et plutôt que de fantasmer ou de paniquer, de diffuser ou relayer toutes les bêtises et arnaques qui fleurissent sur les réseaux sociaux, je pense que chacun peut se servir de sa tête, pour essayer de mieux mesurer ce qui se passe, quels sont les risques, et pour qui.
Quand à moi, mon seul travail dans cette affaire est juste de collecter les infos là où elles se trouvent, de les recouper pour tenter de les fiabiliser, et en les regroupant ensemble, d’en tirer des conséquences chiffrées (et non fantasmées ou intuitives) pour savoir « à quoi on a affaire ».
Mon éducation (merci papa et maman, et quelques professeurs) me conduit à ne pas croire tous les « ma soeur qui connait le médecin du député », et à rechercher dans les médias sérieux (on raye facebook, whatsapp et twitter) des chiffres proches de la réalité du terrain. Et mon seul talent est de savoir modéliser tout ça pour essayer de voir les conclusions. Alors soyons clairs, tous les chiffres sont entachés d’une marge d’erreur, tous les résultats sont «faux», car nul ne saurait prédire l’avenir, mais au moins on essaye de quantifier.
Tout ceci sans jamais perdre de vue que nous parlons de drames, de personnes décédées et de familles en deuil…
Les chiffres connus et non contestables, sont la population française, et sa décomposition en classes d’âge.
Le second paramètre est la distribution des décès par classe d’âge. Les statistiques cumulées de 4 pays (Allemagne, France, Italie, Espagne), soit sur 25000 décès au total donnent les chiffres suivants qui sont à la fois graves et très importants. Ces chiffres valent pour l’europe et son système de santé, même si celui-ci a été mis à rude épreuve.
Le premier chiffre important est la mortalité du virus. On sait avec certitude que de très nombreux cas sont asymptomatiques, et donc que 60 à 80% des personnes infectées ne le sauront pas avant un test général de la population. Ce qui explique les taux de mortalité si divergents dans les médias selon les pays. Mais quand on cherche les résultats des études qui ont été menées en testant systématiquement un groupe de population pour le comparer au nombre de décès (corée du sud, allemagne), on trouve des taux de l’ordre de 0,5% de mortalité. La dernière étude allemande trouve même 0.37%, mais on va pas se précipiter sur un chiffre trop optimiste. Cela reste une première hypothèse qui pourra être révisée.
94% des décédés avaient plus de 60 ans
5% avaient entre 50 et 60 ans
1% des décédés avaient moins de 50 ans
Et pour le calcul, on peut dire que 0,1% avaient moins de 15 ans.
Enfin, dernière donnée d’hypothèse, l’immunité de groupe et la fin de l’épidémie sans vaccin nécessiteraient la contamination de 60% de la population, ce qui est énorme.
Avec ces 3 simples hypothèses, on peut tirer le tableau suivant:
Tout d’abord, gardons à l’esprit que c’est une simulation, un modèle mathématique ultra-simple, dans un cas improbable impliquant à la fois,le laissez-faire à la britannique et un système de santé qui garderait le taux de guérison actuel. la combinaison des 2 est impossible et espérons que nous n’en arriverons pas là. Mais que peut-on en déduire?
Cette maladie est fatale dans 1,17% de la population de plus de 60 ans. 182000 décès pour 15,5 million de personnes si on ne fait rien. C’est innaceptable, humainement, socialement.
Le taux de mortalité dans la population tombe à 2,3 pour mille entre 50 et 60 ans. C’est encore un risque fort, qui recouvre des réalités très diverses selon les pathologies présentes chez chaque personne (diabète, maladies vasculaires, obésité, etc…)
Ce taux plonge à 5,6 pour 100 000 chez les moins de 50 ans. En clair, 2000 décès, soit 50% de moins que sur les routes françaises (où ce sont les plus jeunes qui décèdent en majorité)
Tout ceci est à corriger des effets positifs ou négatifs propres à chaque personne, et qui restent sans doute pour certains à découvrir. Mais on peut en déduire 2 choses:
La sortie du confinement ne pourra pas se faire sans protection massive en direction des plus de 60 ans, et avec prudence pour ceux de plus de 50 ans, notamment avec des pathologies associées à risque.
Le risque en sortie de confinement pour les moins de 50 ans est comparable à celui des accidents de la route. Un risque qui ne fait plus peur à grand monde… pour rappel, 20 000 décès par an par accident domestique (bricolage, électrocution, chutes dans les escaliers, etc…), soit 10 fois plus. Il nécessite de la vigilance (comme sur la route ou dans la cuisine…), mais surtout pour retarder l’épidémie, ne pas charger les hopitaux, et protéger les plus faibles en attendant un vaccin ou une autre solution (sait-on jamais… )
Et même si les hypothèses sont à ajuster dans le futur, quand nous connaitrons mieux notre ennemi, les résultats chiffrés restent du même ordre de grandeur. Nos dirigeants sont parfaitement au courant de ces chiffres, n’en doutons pas, et leurs décisions dans les semaines à venir viseront à minorer cette catastrophe tout en permettant à l’économie de repartir.
Je n’oublie pas que ces chiffres recouvrent une réalité dramatique, que personne n’a envie de vivre. La mortalité fait partie de la vie; nous sommes en train de la redécouvrir. J’ignore la mortalité en voilier lors des traversées atlantiques, mais elle ne m’empêchera pas de reprendre la mer. Nous acceptons tous des risques, tous les jours. Celui-ci est nouveau, invisible, et donc il provoque des angoisses. c’est bien normal. J’espère que ce billet, à son niveau, vous aura permis de mieux asseoir votre perception de la situation.
La Azoéta, c’est le nom d’une ferme-musée-boutique-centre équestre au nord-ouest de la ville. Nous ignorions son existence jusqu’à ce que la petite française qui nous a servi de si bonnes tartes nous conseille de visiter l’endroit.
Un peu à l’écart du centre historique, nous avons compris que c’était à 5 minutes… à pied. Petite mésentente, il s’agissait de 5 minutes en touk-touk !ce que google maps nous suggérait, mais dans le doute, nous nous sommes lancés en piétons.
Outre la découverte du marché local (cf billet précédent), cela nous a permis de découvrir aussi l’autre Antigua. Un peu moins classe, un peu moins historique, un peu moins propre, mais c’est aussi comme cela qu’on prend le pouls d’un pays. Et puis disons-le, nous ne nous sommes pas non plus senti en insécurité. C’était en plein jour, il y a toujours un peu de voitures qui passent et les personnes sont les mêmes qu’en ville, les camelots et les mendiants en moins.
Et donc, si l’image emblématique d’Antigua, c’est ça:
Dans les faubourgs, pour se rendre à La Azotéa, c’est plutôt ça:
Bon, une bonne demi-heure de marche, ça dégourdit les jambes et l’altitude nous a évité les trop grosses chaleurs. Tout de même, bien contents d’arriver…
Et là, bonne surprise; bon, c’est payant (mais on était prévenus), mais il y a un petit musée sur la fabrication du café, on peut visiter la ferme et ses installations, une partie de la plantation, et une reconstitution des différents habitats locaux. Et pour finir, un petit musée de musique traditionnelle. Tout ça concentré en un seul site, ça vaut la peine de faire le détour.
La visite commence par le café: je vais pas vous faire wikipédia; mais on vous recommande le site (l’endroit, pas le site web 😜). Il y a de bonnes explications, en espagnol et en anglais, sur tout le process depuis la plantation dès caféiers, la récolte des baies après 3 ou 4 années de croissance du plant; ces baies sont comme des cerises et passent du vert au rouge, elles sont séchées à l’air libre puis torréfiées. Une image valant mille mots et une vidéo valant mille images, voici pour vos yeux plus que je ne saurais en dire. Vous pouvez découvrir la partie musée, avec les appareils historiques (nombreux et en état de marche), et la dynastie locale; puis ensuite, la cour extérieure en pleine activité, bien de nos jours. La torréfaction moderne est au fond de la cour à gauche, à côté de l’installation récente de lavage des baies. (celle tout de suite à gauche est l’ancienne)
Nous avons poursuivi la visite par une ballade au milieu des plants de café, des petits jeunes de l’année à ceux assez mûrs pour donner des baies. Nous y avons découvert un bâtiment qui doit devenir une « boutique-centre de formation-restaurant-hébergement » (ils ont beaucoup de projets… mais ça transpire de façon inégale).
Enfin, pour terminer cette partie en plein air, nous avons pu admirer les habitats traditionnels des peuples d’avant la colonisation, selon leur lieu de vie (iles, montagnes, plaines). Pour commencer la case traditionnelle dans les montagnes.
La petite case à gauche n’est pas la niche du chien; ce n’est pas non plus une maison pour les enfants… quoique… en fait elle servait notamment aux accouchements (je le jure, c’est pas de la provoc « antimetoo »). On a beau savoir qu’ici la taille moyenne c’est plutôt 140 à 150 cm, ça fait bizarre.
On poursuit avec les cases en bambou, habitat de plaines si ma mémoire est bonne (chuis pas anthropologue non plus…)
Pour finir par les toits en palme (la petite maison au fond, on dirait du chaume), qui me semble être un habitat plus insulaire. Maintenant, ceux qui veulent vérifier n’ont qu’à venir, dès que les vols seront rétablis et les frontières ouvertes. Débrouillez-vous, quoi.
L’excursion s’est finie par la « visite » du restaurant, tenu par un français. Ce qui nous a permis de déguster un foie gras au torchon local. Si si, c’est pas une blague. Quand on vous dit que c’est à recommander 👍 Mais on a pas fait de cheval. Faut pas exagérer avec les sports extrêmes dans les pays mal équipés en hôpitaux.
Vous vous souvenez sans doute d’Antigua. Une ile au nord de la Gwada, superbe quoiqu’anglophone, et munie des douaniers les plus c… de la planète (cf English Harbour en 2018). En tout cas de tous ceux qu’on a rencontrés.
Il s’agit d’autre chose… Cette fois nous parlons d’Antigua Guatemala; la capitale historique du pays. Bâtie par les colons espagnols (un compagnon de Cortès fut le premier gouverneur) dès 1524, elle fut florissante. Cathédrales, universités , palais du gouverneur, multiples couvents, elle est aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Cette ville, blottie entre 3 volcans (actifs…) à 1500 m d’altitude, bénéficie d’un climat plus frais que les zones en plaine ou que la capitale actuelle, Guatemala city.
Elle suit un plan « hippodamien » (faut la placer dans la conversation celle-là), ce qui veut simplement dire que les rues sont à l’équerre… typique de la renaissance, des colonies, mais déjà bien avant des cités grecques puis romaines; ce qui est certain c’est qu’on peut pas confondre avec les circulades du Languedoc (souvenirs d’étudiant… cherchez donc un peu). Et spécialement pour vous, voici 3 étapes du développement de la ville au 16ème, 17 ème puis 18 ème siècle
Par la suite, le plan n’a plus beaucoup évolué. En effet, après un premier incendie causé par les indigènes en 1527, suivi de tremblements de terre et d’une avalanche en 1541, (quel beau départ), la capitale a subi d’innombrables séismes, rebâtie à chaque fois par ses habitants; mais en 1773, un séisme plus fort que les autres finit de convaincre le gouvernement de quitter les lieux. Depuis la ville est devenue un haut lieu de culture et de tourisme, mélange curieux de bâtiments laissés en ruines, d’autres rebâtis ou transformés en musées ou bien détournés de leur mission première.
L’impression générale est de se promener dans une ville figée au XVIII ème siècle. N’était-ce quelques rares voitures qui passent dans les rues essentiellement livrées aux piétons, le centre historique, structuré autour de la playa mayor, est une succession de bâtiments coloniaux, d’échoppes andalouses où l’on entre par des porches ombragés, de ruines plus ou moins sécurisées et d’innombrables lieux de cultes, ouverts ou pas, reconstruits ou pas, désacralisés ou pas. Et tout cas sans le moindre sentiment d’insécurité, mais sans présence policière excessive. Un vrai plaisir…
Pour vous donner un premier exemple, voici quelques photos de l’Hotel-muséo-spa casa Santo Dominguo. Un ancien couvent rebâti et reconverti en hotel de luxe. Ha oui, on oubliait de vous dire,ici tout ou presque est en accès libre: hôtels, écoles, églises, bâtiments administratifs, vous pouvez entrer presque partout (parfois en demandant poliment quand même… c’est pas interdit). Sauf bien sûr les musées ou bâtiments remarquables mais inoccupés dont la visite est payante. Voici donc la casa Santo Domingo:
Vous commencez à comprendre? On vous a pas pris en photo la piscine, le hall de l’hotel ou les chambres, mais faut imaginer quelque chose comme ça:
Nous avons passé une journée dans la ville début juillet 2019 en compagnie de Bruno juste avant de rentrer en France et ça nous a tellement plu qu’on y est retournés 3 jours cette année fin février en arrivant au Guatémala. Peu avant le Coronavirus…
Poursuivons,la visite avec la cathédrale San José qui fut une des plus grandes des amériques avec pas moins de 5 nefs et 18 chapelles latérales, construite sur 2 niveaux. Le tremblement de terre de 1773 lui a donné le coup de grâce, mais il avait été précédé par ceux de 1669 et du 16 ème siècle, puis suivis par ceux de 1874, 1918 et 1976. Aujourd’hui une église a été remise en service dans une petite aile de l’ancienne cathédrale, mais l’essentiel est en ruines; jugez plutôt:
Un autre exemple typique d’architecture locale: un collège (il y en a beaucoup, et les enfants ont l’uniforme de l’école) en l’occurence, il s’agit du centre de coopération espagnol (réhabilité), accolé aux ruines de la compagnie de Jésus et du couvent restauré de la compagnie de jésus.
Juste à côté, une autre église, laissée en ruines tout juste consolidées pour éviter les accidents et utilisée comme centre de formation pour les métiers de l’artisanat (soudure, électricité, plomberie, travail du bois).
Bon, y a pas que des ruines. On trouve aussi, juste à côté … des ruines de l’église El carmen… 😂
… non sans rire, voici une petite visite du marché artisanal qui a été installé dans l’ancien couvent attenant à l’église.
Pour continuer la visite, je vous propose de prendre une pause dans le petit café que nous avons déniché, tenu par une française et qui nous a sorti des tartes au citron exceptionnelles.
Une peu plus loin du centre, nous avons découvert un petit ensemble réunissant un musée du chocolat et un musée de musique. Cette visite à elle seule méritera un autre billet de blog. Mais en chemin, nous sommes tombés par hasard sur le marché local. Quand on passe sur l’avenue à côté, ça paye pas de mine. Mais quand on entre, on se rend vite compte que l’endroit est immense; la seule partie marché couvert doit couvrir déjà 2 stades de foot. Sans compter les rangées d’étal à l’extérieur. Et dedans on trouve de tout: des fruits côtoient les étoffes, le bazar à 10 sous voisine avec la poissonnerie, les objets en cuir débordent sur les bijoux, tout ça dans un sympathique capharnaüm. Et spécial pour vous, petite visite en immersion:
Au retour, visite de l’ancien couvent de la recoleccion, entrée payante et en ruines. Là aussi, endroit superbe, figé dans le temps, comme au lendemain du tremblement de terre.
En revenant vers le centre ville, petit tour à la Merced, (comprendre, « la miséricorde » si j’ai bien compris), établissement local des jésuites. église « ultra-baroque de style guatémaltèque », en assez bon état. Détruite, reconstruite, détruite, reconstruite, ad libitum… toujours en cours depuis 1976.
Enfin, pour terminer ce billet, voici quelques bus locaux. Dédiés pour l’essentiel,au ramassage scolaire, ils sont tous plus chamarrés les uns que les autres, et je suis certain qu’aucun ne passe le contrôle anti-pollution.
Voilà pour cette petite visite d’Antigua, qui vous aura peut-être distraits quelques minutes de votre quotidien-finement.