La Azotéa a Antigua

La Azoéta, c’est le nom d’une ferme-musée-boutique-centre équestre au nord-ouest de la ville. Nous ignorions son existence jusqu’à ce que la petite française qui nous a servi de si bonnes tartes nous conseille de visiter l’endroit.

Un peu à l’écart du centre historique, nous avons compris que c’était à 5 minutes… à pied. Petite mésentente, il s’agissait de 5 minutes en touk-touk !ce que google maps nous suggérait, mais dans le doute, nous nous sommes lancés en piétons.

Outre la découverte du marché local (cf billet précédent), cela nous a permis de découvrir aussi l’autre Antigua. Un peu moins classe, un peu moins historique, un peu moins propre, mais c’est aussi comme cela qu’on prend le pouls d’un pays. Et puis disons-le, nous ne nous sommes pas non plus senti en insécurité. C’était en plein jour, il y a toujours un peu de voitures qui passent et les personnes sont les mêmes qu’en ville, les camelots et les mendiants en moins.

Et donc, si l’image emblématique d’Antigua, c’est ça:

L’arche de Santa Catalina, construite au XVIIème

Dans les faubourgs, pour se rendre à La Azotéa, c’est plutôt ça:

Bon, une bonne demi-heure de marche, ça dégourdit les jambes et l’altitude nous a évité les trop grosses chaleurs. Tout de même, bien contents d’arriver…

Et là, bonne surprise; bon, c’est payant (mais on était prévenus), mais il y a un petit musée sur la fabrication du café, on peut visiter la ferme et ses installations, une partie de la plantation, et une reconstitution des différents habitats locaux. Et pour finir, un petit musée de musique traditionnelle. Tout ça concentré en un seul site, ça vaut la peine de faire le détour.

La visite commence par le café: je vais pas vous faire wikipédia; mais on vous recommande le site (l’endroit, pas le site web 😜). Il y a de bonnes explications, en espagnol et en anglais, sur tout le process depuis la plantation dès caféiers, la récolte des baies après 3 ou 4 années de croissance du plant; ces baies sont comme des cerises et passent du vert au rouge, elles sont séchées à l’air libre puis torréfiées. Une image valant mille mots et une vidéo valant mille images, voici pour vos yeux plus que je ne saurais en dire. Vous pouvez découvrir la partie musée, avec les appareils historiques (nombreux et en état de marche), et la dynastie locale; puis ensuite, la cour extérieure en pleine activité, bien de nos jours. La torréfaction moderne est au fond de la cour à gauche, à côté de l’installation récente de lavage des baies. (celle tout de suite à gauche est l’ancienne)

Nous avons poursuivi la visite par une ballade au milieu des plants de café, des petits jeunes de l’année à ceux assez mûrs pour donner des baies. Nous y avons découvert un bâtiment qui doit devenir une « boutique-centre de formation-restaurant-hébergement » (ils ont beaucoup de projets… mais ça transpire de façon inégale).

Enfin, pour terminer cette partie en plein air, nous avons pu admirer les habitats traditionnels des peuples d’avant la colonisation, selon leur lieu de vie (iles, montagnes, plaines). Pour commencer la case traditionnelle dans les montagnes.

La petite case à gauche n’est pas la niche du chien; ce n’est pas non plus une maison pour les enfants… quoique… en fait elle servait notamment aux accouchements (je le jure, c’est pas de la provoc « antimetoo »). On a beau savoir qu’ici la taille moyenne c’est plutôt 140 à 150 cm, ça fait bizarre.

On poursuit avec les cases en bambou, habitat de plaines si ma mémoire est bonne (chuis pas anthropologue non plus…)

Pour finir par les toits en palme (la petite maison au fond, on dirait du chaume), qui me semble être un habitat plus insulaire. Maintenant, ceux qui veulent vérifier n’ont qu’à venir, dès que les vols seront rétablis et les frontières ouvertes. Débrouillez-vous, quoi.

L’excursion s’est finie par la « visite » du restaurant, tenu par un français. Ce qui nous a permis de déguster un foie gras au torchon local. Si si, c’est pas une blague. Quand on vous dit que c’est à recommander 👍 Mais on a pas fait de cheval. Faut pas exagérer avec les sports extrêmes dans les pays mal équipés en hôpitaux.

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