Ne cherchez pas… même le dieu gogol ne connaît pas. Mais nous, on les a trouvées.
Après la traversée, arrivée dans la baie de Calvi. Petite visite de la citadelle, suivi de spécialités corses à table. Quelques jolis points de vue.
Puis nous avons décidé de faire un petit périple vers l’Est, histoire de retourner à Saint-Florent où nous avions été si malmenés il y a presque 10 ans et de chasser le signe indien. Première étape, la calanque de Portu à Diaghia.
Minuscule, faite pour 2 ou 3 bateaux mais pas plus, et par beau temps. Mais en vrai, cadre unique.
Pour vous donner une idée de l’étroitesse du site, voici quelques points de vue « du sol »
Parti en ballade à terre, j’ai eu le bonheur de découvrir des roches (des grès?…) semblables à ceux rencontrés au sud de la Corse ou bien ceux très célèbres des Baths aux Îles Vierges britanniques.
Plus rare, on trouve aussi des lignes de fractures; sans doute des couches de sédiments d’age et de nature différentes qui ont ensuite été retournées par les mouvements tectoniques pour être aujourd’hui vu par la tranche, comme des lignes ou des voies pavées
Enfin, et curiosité suprême, des stèles; enfin, moi, je vois des stèles, apparentées à celles vues dans les ruines mayas ou aztèques. Sauf que celles-ci doivent manifestement tout à la nature et rien à l’homme. Comme quoi… parfois on se casse la tête pour rien.
Bon, parfois, c’est vrai, l’homme aussi peut faire des choses sympas: recyclage de capsules de bières usagées…. Vu dans les rues de Calvi.
Dernière curiosité locale : des algues au sec au creux d’un écueil rocheux.
Quand à nous, on continue notre route vers l’Est, puis le nord et le cap Corse. 😘
Je vous l’avais promis: on revient à la voile et à la mer. A notre retour du Maroc nous avions 2 petites semaines de navigation en couple avant de recevoir des invités à bord. Au vu de la météo très clémente, nous avons décidé de traverser rapidement vers la Corse et de retourner flâner entre Calvi et le cap Corse pendant quelques jours.
Départ en milieu d’après-midi à la voile, traversée tranquille, avec une nuit pétoleuse et la contribution du moteur… Aucune difficulté. Arrivée sur Calvi après 20 heures de navigation.
En fin de première journée, 2 groupes de dauphins sont venus nous visiter et jouer avec notre étrave; ce sont toujours des moments émouvants et joyeux.
Avec une eau aussi limpide, c’est rare de les voir aussi nettement.
Et, cerise sur le gâteau, 4 heures avant l’arrivée, alors que la côte commençait a être bien visible, rencontre avec une baleine; paisible, majestueuse, elle nous a laissé approcher et a même nagé parallèlement au bateau pendant quelques minutes.
Approche tout en douceur; au fond, la Corse. Longue nage côte à côte avec Manoir.
Vous vous demandez peut-être pourquoi d’aussi belles rencontres aussi rapprochées… c’est grâce au sanctuaire Pélagos, qui va en gros de Toulon à la Corse, et où les cétacés sont particulièrement protégés. Du coup, ces rencontres sont assez fréquentes. On en a même revu une à notre retour quelques jours plus tard, mais qui a plongé assez vite.
En bonus, voici quelques vidéos de Manoir prises par les Pro durant les voiles de l’espoir. 7 nœuds de vent et tout à la voile siouplait…🤗
A bientôt pour vous parler d’un autre visage de la Corse. 😘
Comme évoqué dans le billet précédent, nous avions rendez-vous pour un petit trek au Maroc la première semaine de juillet. Enfin, « rendez-vous », cela ne rend pas justice à Mohamed, qui nous a gracieusement invités à visiter sa famille et à randonner dans les gorges du m’goun. Encore un exemple de l’hospitalité marocaine, nous y reviendrons à la fin… (Momo, c’est le guide qui a emmené cathy 4 fois au Maroc et qui vit à la Chapelle en vercors avec sa famille)
Bon, pas de bluff, on y est pas allés en bateau. Le M’goun, c’est le second sommet de l’Atlas marocain, autant vous dire que c’est loin des côtes. Ne vous inquiétez pas, on ne va pas transformer ce blog en compte facebook, mais là, les images sont tellement belles qu’il est impossible de ne pas vous en faire profiter.
Alors, peu de texte, moins d’anecdotes perso, mais des images pour vous faire partager, et qui sait, vous donner l’idée de tenter à votre tour ce trek.
Premier jour, 1100m de dénivellé positif, plus 600 de négatif. On passe le col à 3000m.
La montée vers le colL’arrivée au col.
Et les 600 m de descente.
Deuxième jour, on suit les gorges avec peu de montées, et les pieds quasiment au sec.
Troisième jour: impossible de garder les pieds au sec; cette fois, c’est « rando aquatique ». Mais alors, les points de vue!!!……
Au passage, on admire un chemin de muletiers digne du plus bel Indiana Jones
Regardez bien, dans la cheminée de droite.
Et puis ça se rétrécit de plus en plus.
Au plus étroit, on peut presque toucher les 2 parois. Autant vous dire qu’il faut pas trainer là les jours de pluie, vu que tout le massif descend par là…
Enfin, c’est la sortie des gorges, et là, une petite surprise nous attend
Après la pause déjeuner bien méritée, le tracé des gorges s’élargit pour rejoindre notre troisième gite.
Et enfin, quatrième journée, plus tranquille au point de vue marche… même si le retour en « taxis » divers fut plus complexe. Mais ceci est une autre histoire. 🤔🤔🤣
Enfin, notre propos n’est pas de vous relater toutes nos rencontres, mais il faut bien remercier Mohamed et toute sa famille qui nous ont reçus à Azilal, dans le Maroc authentique, avec une générosité sans rapport avec leurs moyens.
Et pour finir, nous devons absolument saluer et remercier Yasmine, une des participantes marocaines des voiles de l’espoir qui nous a très généreusement invités dans son ryad de Marrakesh, « THE REDHOUSE », tout proche de la médina. Et non, on ne vous assommera pas avec des photos dans les souks. mais si vous cherchez une adresse où loger pour un passage à Marrakech …😉😀
Allez, c’est promis, la prochaine fois, on navigue. 😘🐬🔱
Après la Porquerolle’s cup « entre hommes » la navigation suivante programmée a concerné un tout autre projet: la participation aux voiles de l’espoir 2022.
Contacté en mai par l’association qui cherchait des voiliers à louer pour compléter la flotte, j’ai rapidement pris quelques renseignements pour vérifier le sérieux de l’organisation et la participation de Manoir et du pitaine s’est rapidement imposée comme une évidence.
Mais d’abord, les Voiles de l’espoir, c’est quoi? Bon, google est votre ami et le premier lien vous y amènera direct.
Je vous conseille leur chaine youtube Voiles de l’espoir 2022. Une vidéo par jour sur la flotte complète.
Et pour ceux qui préfèrent me lire, c’est une association qui emmène tous les 2 ans une centaine d’enfants en rémission de cancer ou leucémie pour une croisière d’une semaine, à 2 enfants et 6 adultes (dont le skipper) par bateau. 50 voiliers, 400 personnes sur l’eau et au moins 500 au total. Un gros barnum ambulant, avec animations à thème tous les soirs. Les enfants sont pris en charge par leur équipage, avec un référent à bord, et sans aucun membre de leur famille. L’assurance d’un gros break par rapport au quotidien et à la maladie.
J’avais accepté de participer et de skipper Manoir, mais j’ignorais tout de l’équipage que j’allais récupérer. Et pour tout vous dire (même si au départ, ça n’a aucun rapport avec la choucroute…), nous avions prévu la semaine suivante un petit trek au Maroc avec notre ami Mohamed. Rien à voir……
Quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre le samedi matin que j’allais bénéficier de la compagnie d’un des 3 équipages marocains. Et donc de 2 petites marocaines, Aya et Safae.
Et ça commence compliqué, car les 3 équipages du Maroc arrivent en avion, via Marignane, et ne seront donc pas là avant 22h, alors que les validations d’inscriptions doivent se faire équipage complet avant 19h.
Mais bon, pour ceux qui me connaissent un peu, c’est pas un règlement sur du papier qui va m’arrêter. Pour citer Salvor Hardin et une de ses grandes pensées: « Que tes principes de morale ne t‘empêchent jamais de faire ce qui est bien ». (Un we sur Manoir à celui qui trouve le premier…)
Et donc, durant l’après-midi, je m’inscris, je récupère le ravitaillement et je mets Manoir en configuration « groupe large » pour parer à toute éventualité.
Bien m’en a pris, car ce n’est que vers minuit, après un repas vite expédié que nous nous retrouvons avec mon équipage au complet sur Manoir, après avoir effectué 3 rotations avec la « petite rouge » (la C3 de la tante Simone qui ne croyait pas vivre ça un jour) pour acheminer armes et bagages des sablettes à Saint-Mandrier.
Vous vous dites qu’après ça, tout le monde va se coucher………
Alors figurez-vous que je suis tombé sur L‘EQUIPE EST SAUVAGE du Maroc: jamais fatigués, toujours partants, dopés à la cloppe, au Jack et autres substances légales; je vous présente: la Dream team de Casa.
Depuis la gauche, Karima, Loutfi, Sanaa, Lahcen et Medhi.
A part le cubi de blanc (que les hommes de Porquerolles reconnaitront), tout le reste est importé. Ils m’ont tellement gâté que les patisseries marocaines, je les ai finies le 13 juillet, soit un mois plus tard.
Je ne vais pas vous conter le reste de la semaine par le menu, d’autant que la chine youtube des VDE 2022 vous en donnera un aperçu élargi. Mais je veux revenir sur quelques moments marquants d’une semaine placée sous le signe de l’amitié, de l’émotion et du partage.
Quand Manoir devient carrosse et transporte des princesses:
Les princesses ont remporté le prix de la soirée déguisée et sont reparties avec 2 kits de poupées Barbie dont j’ignore comment ils sont rentrés en soute dans l’avion du retour…
Quand les pirates sont de sortie:
L’anniversaire de « El Medhi » le jour des pirates:
Loutfi cherchait en vain depuis des mois des cigares de cuba: figurez-vous qu’il en reste un peu sur Manoir… Il a pu repartir avec un petit échantillon des produits castristes. 🎁
Quand Manoir se transforme en boite de nuit en plein jour, c’est comme un départ immédiat vers le Maroc.
Vous noterez que la gite ne perturbe personne et surtout pas nos 2 princesses.
Ce n’est pas vraiment le but de la semaine, mais je n’ai pas résisté à faire barrer Safae. Elle a très bien pigé le truc et a tenu sa place une bonne demi-heure.
J’avais prévu de faire aussi barrer Aya (la plus jeune), mais les conditions météo des derniers jours n’ont pas vraiment permis de lui confier la barre. Et bien figurez-vous que la petite m’a quasiment fait un procès… pour finalement me faire une très belle dédicace en arabe sur un des fanions de l’association pour me témoigner de son affection.
Et si des petits malins lisent l’arabe, et bien moi aussi je sais ce qui est écrit. Elle dit du bien de moi, (l’ours) et de mes parents.
Et puis d’innombrables bons moments, à bord ou sur des terrasses choisies avec soin, avec les autres équipages marocains ou entre Manoiristes… jamais fatigués je vous dis…
C’est impossible à décrire, impossible à résumer. C’est un peu comme disait Lolo à propos d’une transat; çà ne se raconte pas, ça se vit. Allez, une petite dernière anecdote; premier jour de navigation, mouillage à notre-dame pour une première baignade avec les petites. Aya (la plus jeune), hésite à aller à l’eau et elle n’accepte qu’avec un gilet de sauvetage en mousse. Elle finit par accepter de faire le tour du voilier accrochée à mon dos. Quand a Safae, elle croit savoir nager mais panique vite: on finit la baignade en planche relax avec une frite sous la tête.
2 jours plus tard, et après l’investissement dans 2 paires de brassards, elles sont intenables. Ça aussi, c’est une belle victoire.
Et comme on eu l’honneur de recevoir à bord les équipes médias des VDE, voici de belles photos de Manoir en navigation, prises par les drones.
Pour finir, je dois remercier tous mes équipiers, tous les équipages marocains (avec qui nous avons partagé les meilleurs moments possibles), tous les organisateurs des VDE2022 qui m’ont fait confiance et avec qui j’aurais aimé passer plus de temps: mais on ne peut pas être partout… Et surtout merci et bonne chance à mes 2 princesses, Aya et Safae.
Et pour Karima, Sanaa, Loutfi, Medhi et Lahcen, c’est quand vous voulez, où vous voulez. A bientôt mes amis et merci d’être comme vous êtes. ❤️🩹💝💖
Après la remise à niveau de Manoir décrite dans le précédent article, une petite virée familiale à l’ascension a permis de reprendre nos marques à bord. Rien de tel que 4 jours de navigation tranquille autour des iles d’or pour tester et identifier les derniers systèmes à remettre en état; faut pas rêver, il reste toujours un wc à entretenir après une longue immobilisation… Les marins aguerris m’auront compris. 😤😂😀
Mais bon, identifier les problèmes, c’est déjà la moitié de la solution, et dans les quelques jours qui ont suivi, la disponibilité des équipements s’est encore approchée de l’optimum (c’est bien dit, hein??… 😎).
Après ce premier tour de piste, rendez-vous avait été pris avec un groupe d’amis du mâconnais pour courir la fameuse Porquerolle’s cup 2022 (après 2 millésimes annulés pour cause de covid). Cette fine équipe a donc pris le TGV pour rejoindre le sud le vendredi soir, lestée de multiples bons crus, afin d’assurer la survie du groupe pour les 3 jours de pentecôte. 🍇 🥂
De gauche à droite, en haut: Lolo (transatier confirmé), Philippe et le pitaine; en bas, Denis, (démâteur expert), Mamache, Marco et Lilian (l’autre expert)
Et devinez ce qu’il advint? Et bien oui, comme trop souvent, SNCF rime avec détresse, et leur TGV a force de pannes et ralentissements se présenta à l’arrivée avec plus d’une heure de retard. Heureusement, les lascars, jamais déstabilisés très longtemps, ont transformé le wagon en bar improvisé, offrant mojitos et coteau du ventoux aux autres passagers médusés.
Mojitos à 300 km/h… ou presque.
Le dernier bateau-bus nous ramena enfin à bord de Manoir vers minuit, et la dégustation qui suivit à bord nous amena allègrement vers 2 heures du matin. au passage, Mamache fut nommé capitaine d’un soir.
C’est sûr, en contre-plongée, sa haute stature n’est pas mise en valeur… 😃
Le lendemain, le trajet vers Porquerolles permit à tous de découvrir ou re-découvrir Manoir et ses nouvelles fonctionnalités. L’arrivée au port avec un bon vent d’Est fut l’occasion de réviser les manœuvres de port en milieu hostile, pour la plus grande frayeur (injustifiée) de nos voisins de ponton. C’est comme le vélo, ça s’oublie pas. (En tout cas, pas cette fois-ci, restons modestes… 🤔)
Après les formalités d’inscription, la soirée fut raisonnable (pour le niveau de l’équipe…), en vue des efforts prévus le lendemain.
Mamache nous a régalé à la plancha.
Rappelons brièvement les règles de la Porquerolle’s cup: bateau à l’ancre, équipage sur la plage. Au coup de canon, on rejoint le navire pas tout moyen non motorisé à votre convenance; puis on hisse les voiles et on relève l’ancre pour un tour de l’ile dans n’importe quel sens ( à annoncer toutefois la veille). Premier arrivé, vainqueur; pas de handicap, aucune règle de course, et pas de réclamation possible.
L’épreuve commence donc par une course à la rame
Forcément, un départ groupé façon « 24h du Mans » donne un peu de « frottage » dans le premier bord et il faut beaucoup de vigilance et d’opportunisme pour s’extraire du paquet et viser dès que possible le fort du Langoustier. Par bonheur, la météo clémente (petit ouest inférieur à 10 noeuds) et un départ face au vent a mis rapidement en valeur les qualités de Manoir au près.
La suite de la course nous permit de remonter de nombreux bateaux, et le vent se renforçant légèrement en fin d’épreuve nous offrit de jolis bord bien serrés pour rejoindre la ligne d’arrivée. il faut préciser qu’avec sa quille à 2m40, Manoir était forcément assez éloigné de la plage et que nous ne sommes pas partis dans les premiers.…
Une occasion de se frotter à de jolis bateauxUn petit bord en « papillon » vent arrière à la pointe de la galère.
A l’arrivée, une plus qu’honorable 16 ème place a récompensé nos efforts.
Et non, pour les mauvais esprits, 😜 nous n’étions pas 20 participants mais une cinquantaine, et le pitaine aurait volontiers signé au départ pour ce classement avec un Manoir plus taillé pour l’autonomie au long cours que les sprints entre 3 bouées. 18 tonnes au moins sur la balance pour 14 « consteucteur ». Bon, bien sûr, 5 ans plus tôt, Manoir avait terminé premier… du tour à l’envers… et avait été le seul à tenter le défi. Mais quand même…
Le trophée 2017
A l’arrivée, re-manoeuvre de port par mistral montant… on révise, on révise. Après la remise des prix, la soirée s’est poursuivie au restau, puis sur la place du village au son d’un très bon orchestre plutôt rock.
Lundi, un bon bord de près sous mistral nous a ramené rapidement à Saint-Mandrier et tout ce petit monde a pu profiter des services du bateau-bus puis de la SNCF, pour une fois ponctuelle.
A bientôt pour un nouvel article rempli d’émotion et de rencontres. Teasing…………