Dans la vie…

…il n’y a pas que les couchers de soleil.

Ben oui, c’est vrai

Après la pluie le beau temps…

le ciel s’éclaircira, le sol refleurira…

l’espoir est toujours là,

le soleil reviendra.

Et donc, il y a aussi les levers de soleil: Barbuda, hier matin, 6heures, au départ de notre navigation vers Saint-Martin.

Bonne journée à tous.

Un soleil qui s’éteint…

Cela faisait un petit moment qu’on ne vous avait pas envoyé un peu de soleil.

Cette fois-ci, ce sera en hommage au grand-père de Caro, qui vient de s’en aller, que nous vous offrons quelques couchers de soleil de ces derniers jours. On pense très fort à vous les Rondeau… 💗

Manoir est repassé par Antigua (ou les douanières sont toujours aussi pénibles)

On a quand même changé de port de sortie. Cette fois c’est Jolly Harbour (et non English Harbour, où nous avions quand même du faire notre entrée)

Nous avons ensuite mis les voiles vers Barbuda: navigation plein nord avec vent plein Est, 18 à 20 noeuds. Ca gîte forcément un peu, mais Manoir nous a fait 32 miles en 4 heures pile. A l’arrivée, surprise, une des 2 passes ouvertes l’année dernière sur le lagon par l’ouragan est déjà refermée et à la place, un large banc de sable d’où on surplombe la grande baie où Manoir a jeté sa pioche.

Et ici aussi les couchers de soleil sont pas mal.

Et puis tiens, en passant à Antigua, au mouillage de Green Island (où le pitaine s’est ré-essayé au kite), nous avons un peu fait connaissance avec un jeune couple muni de 3 petits (7, 7 et 9 ans), qui nous a convié à l’apéro sur la plage le soir. Et là, surprise, entre bretons, ils ont aussi convié nos autres voisins, sur un joli cata TS52, qui vient de faire la route du Rhum: Bertrand De Broc. Mais si vous connaissez: le gars qui s’est recousu la langue durant le vendée globe avec les conseils téléphoniques du médecin de course. C’est aussi un très grand marin, qui a beaucoup navigué autour du monde. Un homme resté tout simple …un marin, quoi…(2ème en partant de la gauche…rang du haut évidemment !!)

Une soirée toute simple, à échanger quelques anecdotes avant de reprendre la mer, chacun dans sa route. Mais sait-on jamais…

Les chutes du Carbet

Dernière étape en Guadeloupe. Avant de filer vers le nord et d’espérer récupérer rapidement notre nouveau génois (à Saint-Martin le 25 si tout va bien… 🙏🤞🏽), nous décidons de nous “offrir” une petite rando. Histoire d’avoir un prétexte de visiter la distillerie Longueteau, (le meilleur selon le pitaine) qui se trouve au pied des montagnes.

Bon, on a fait la montagne pelée, et la logique voudrait qu’on enchaine sur la Soufrière; oui mais voilà: depuis 16 mois qu’on traine dans le quartier, on ne l’a jamais vue depuis la mer. Les photos ciel bleu, elles doivent être rares depuis là-haut.

On se décide donc pour les chutes du Carbet, réputées pour leur beauté et pour les marches qui vont avec. Il y a 3 chutes. La première (la plus en altitude, donc la plus lointaine) fait 115m de haut à 1300m d’altitude. La seconde est la plus touristique, avec le parking a côté: elle fait 110m de haut, et la troisième fait 20m. On nous annonce 2 heures de marche pour monter à la première depuis le parking (4 heures aller-retour) alors que la seconde n’est qu’à 20min. On se prépare sérieusement pour faire les 2: chaussures, boissons, vêtements de pluie, bâtons de marche, “le Carbet, nous voilà!”

Après une petite heure de route ou la Dacia de location peine un peu dans les montées, on arrive au parking de la deuxième chute. Nous nous garons vite fait (y a du monde mais pas la foule), et on s’avance.

Dès l’arrivée, la taille des fougères annonce la couleur. Ici, y a de l’eau et ça pousse.

Le péage est bien là: 2,50€ pour accéder au site. On paye de bon coeur, jusqu’au moment où on apprend par le gardien que la première chute est fermée à cause d’un arrêté municipal depuis 2018. Bien sûr, les sites internet de la guadeloupe ne mentionnent pas ça.

Bon, on s’avance tout de même. Le chemin qui mène à la seconde cascade est très bien aménagé. Rien a dire, on sait où vont nos sous.

Au bout de 20 (15?…) minutes de marche en descente quasi continue on arrive sur une petite plate-forme à 200m du pied de la cascade.

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Interdit d’aller plus près, et d’ailleurs, il n’y a pas de sentier. Chacun arrive, on fait gentiment la queue pour une photo de famille et bye bye. Bon, c’est joli, mais c’est un peu loin. Et puis nous, on est venus pour marcher aussi.

On revient donc légèrement sur nos pas, au départ du sentier qui menait à la première cascade, à 2 heures de marche. Parait qu’il y a 8000m3 de terre qui sont tombés (8000m3, c’est rien!… ça fait un petit tas de sable dans une carrière ou sur un chantier: je sais de quoi je parle!)

Nous, vous nous connaissez : on respecte toujours les règles et la loi, mais on est surtout très démocratiques et républicains. On discute (3 secondes), on vote (1 seconde), et on avance. (Tiens donc on m’a demandé mon avis à moi ???? 🙋‍♀️…)

Résultat des courses, sur les 500 premiers mètres, dans la montée en lacet, un ravinement a bousculé un peu le chemin. Rien de bien méchant, et on grimpe tout ça sans poser la main par terre.

On progresse sur un sentier bien escarpé :ça monte, ça descend, parfois des marches bricolées en bois, parfois du platelage grillagé (pour éviter les glissades), le plus souvent, sentier de terre ou blocs de lave à enjamber.

L’équipage ne ménage pas ses efforts pour progresser dans cette petite jungle (mais sans les bêtes sauvages. Y en a quasiment jamais dans les iles)

Ca grimpe dur par moments, mais au bout de 2 heures, on arrive enfin à la première chute.

Et là, on peut aller jusqu’au pied de la chute et ça vaut vraiment le coup.

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D’un peu plus loin, le paysage est irréel, avec une lumière très spéciale, filtrée par la brume.

…et cette chute en double niveau est vraiment très impressionnante.

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Le retour sera torpillé en 1h30 (ça va plus vite à la descente et puis on fait moins de pauses photos). Conclusion: il y en a peut-être pour 20 ou 30000 € de travaux pour réouvrir ce sentier. Alors plutôt que de donner pour Notre-Dame, envoyez des sous à la commune de Capesterre belle-eau. S’ils ne réouvrent pas le sentier dans les 2 ans, la végétation va tout envahir le sentier et ce sera une grosse perte pour les randonneurs et la Gwada.

En redescendant, on a effectivement visité la distillerie Longueteau et on n’est pas repartis les mains vides. Comme on quitte les Antilles françaises, on a du rhum pour un an. Enfin, espérons qu’il dure un an……(un capitaine ça a une réputation a tenir quand même !!!!)

Maintenant, au revoir la Gwada. Direction le nord, et Antigua pour commencer.

Rencontre avec sa majesté.

Nous avons quitté la gwada, non sans avoir visité les chutes de Carbet et une dernière distillerie. Mais nous y reviendrons… Pour l’heure, l’urgence est au bonheur de partager avec vous notre dernière rencontre.

Après une dernière et belle soirée avec Bruno et son équipage familial (qui a bouclé son périple avec nous au restau “les Pirates” à la marina Bas-du-Fort), nous avons repris la mer. Direction Antigua, où le pitaine entend profiter d’un spot de kite surf repéré l’an dernier. Une première étape pour rejoindre Deshaies (tour complet de la gwada), puis nous nous élançons plein nord vers Antigua et English Harbour.

L’année dernière, nous avions effectué cette traversée 2 fois, la première avec les Tolimara qui avaient eu la chance d’apercevoir le souffle d’une baleine. Le quartier est réputé pour abriter des cétacés de toutes tailles . Aussi sommes-nous vigilants alors que Manoir aligne les miles à plus de 8 noeuds avec un ris dans la GV (grand voile) et 4 tours pour réduire le génois (qui fatigue de plus en plus… mais le nouveau est annoncé).

Manoir taille la route:

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L’équipage (nous 2 en bref…), taille gentiment la bavette, quand l’oeil du pitaine est tiré sur tribord: une gerbe d’eau plus haute que d’autres, à 500 m loin à tribord. Un oeil attentif reste rivé sur le secteur et 1 min plus tard, confirmation: c’est un souffle de baleine.!!!…🐳

Aussitôt, on tente de ralentir et de serrer vers la droite, mais le vent est fort et nous refuse d’aller vers notre cible. Pendant que Cathy essaye déjà de filmer et de photographier, le pitaine décide de rouler tout le génois et démarre doucement le moteur. GV bordée à fond, on commence à tirer des bords, moteur au ralenti et on se rapproche doucement.

Et là, merveille des merveilles. On s’approche à 100, puis 50, puis 20m, d’une énorme baleine à bosse en train de frapper l’eau de ses nageoires, de dresser sa queue en l’air, de rouler sur elle -même. On est ébahis, rendus muets par ce spectacle, qui donne à la fois une impression de puissance et un sentiment de poésie sans fin.

Imaginez…

Voyez déjà à moins de 100m,

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Respirez un grand coup…

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On a bien regardé. C’était une seule baleine à bosse, d’au moins 15m de long (on compare avec les 15 de Manoir), qui faisait sa petite manifestation.

Ce comportement est bien connu mais pas expliqué de façon certaine. Ce pourrait être, selon les sources, pour se débarrasser de parasites, pour communiquer, ou pour une parade nuptiale (pour draguer, quoi…). En tout cas, nous n’avons ressenti aucune agressivité, car les sauts étaient en cours alors que nous étions éloignés et sur une route divergente. A notre approche, et malgré le bruit du moteur (très lent…), elle n’a pas changé son comportement. Ce n’est que quand nous avons été très proche (20m maxi, sur une route parallèle), qu’elle a semblé noter notre présence. Elle a alors cessé sa parade, et nous a suivi calmement pendant quelques minutes avant de plonger et disparaitre.

En tout cas, pour nous cette rencontre a été un enchantement. Que nous dédicaçons bien volontiers à Thomas, Lisa, Mathilde et Raphaël, presque un an jour pour jour après notre arrivée ensemble à Antigua. Bises à vous les amis.

Le père Sévère Rance enfin raie compensé!!!… 🦈

OUI !!!…

Depuis notre retour début 2019, Neptune nous refusait ses faveurs à la pêche à la traine. Quelques vagues touches, mais surtout beaucoup de Sargasses.

Mais, conseillés par le père Sévère-Rance, nous ne renoncions pas. A chaque navigation, dès que les Sargasses se faisaient plus rares, nous jetions consciencieusement nos lignes, quitte à devoir les remonter 2 à 3 fois par heure pour nettoyer le leurre des algues accrochées.

Et aujourd’hui, alors que nous naviguions sous la Guadeloupe, après 2 ou 3 fausses alertes dues à nos sempiternelles Sargasses, un départ franc et rapide nous a tout de suite fait dire que ce n’était pas des algues. Et effectivement, 5 minutes plus tard, ce petit barracuda a rejoint le bord. Rapidement anesthésié au rhum (pas de sang à bord, et il ne se débat plus dans le seau), la prise a été vite nettoyée, débitée et mise en marinade dès l’arrivée au mouillage. Cela nous fera le prochain repas pour demain.

Bon, c’est vrai qu’ici, le barracuda n’est pas recommandé vis-à-vis de la Ciguaterra. Mais il est petit (70 cm), et le risque est surtout sur les gros carnassiers qui ont concentré la toxine en mangeant toutes leurs proies végétariennes (qui elles consomment l’algue toxique mais n’en retiennent pas assez pour nous rendre malade).

On vous dira si ça se passe mal…🤢🤮🤒😷🥵

Le bestiaire de Cousteau

Nous avons donc retrouvé Bruno et “So far so good” qui nous avaient précédés en Guadeloupe. Mais Bruno n’est pas seul!!!… Magalie (sa fille), son mari Jérémie et leur bout de chou Raphaëlle forment avec leur amie “Pichot” le nouvel équipage (en vrai elle s’appelle Camille). Une petite équipe bien sympathique qui nous a supportés durant une semaine. (Des Saintes à Deshaies)

Mais bon, comme vous le voyez sur la photo, il y a des compensations (culinaires, mais pas que…). Nous avons notamment partagé plusieurs plongées en snorkeling, qui nous ont inspiré le thème de ce billet. De retour à Malendure, dans la réserve Cousteau, nous avons décidé de vous montrer un petit inventaire de la faune aquatique locale.

Allons-y donc: pour commencer, Les calmars locaux (nommé calmars récif des Caraïbes).

Le poisson coffre baguette

La tanche locale (moi je croyais que c’était un poisson d’eau douce…)

Qui copine ici avec une petite murène tachetée

ici, 3 vivaneaux (les rouges), voisinent avec un chirurgien bleu (comme son nom l’indique…🤪), et un vivaneau queue jaune (enfin, je crois…)

Le bourse cabri (dans les grands livres, ils appellent ça une P-lime à tâche blanche; mais on sait bien que c’est un bourse…)

Mais il peut aussi ne pas avoir de tâche ou être bleu. Si, si, la preuve:

ou bien plus jaune, où encore avec des tâches:

Le poisson trompette, très rigolo, et qui a toujours la tête en bas.

Un grogneur de Virginie

Celui-ci doit être un vivaneau gris (sans garantie…)

Une orphie carénée,

Notre copain le diodon (qui se gonfle en poisson porc-épic quand il est agressé)

le classique perroquet, dans sa variante femelle et colorée.

Le labre créole, avec ses couleurs chattoyantes.

Un baliste noir, toujours très élégant et aérien,

Le poisson lion, très esthétique mais qui, je vous le rappelle, est un intrus dans ces eaux et dont la prolifération pose problème.

après le règne animal, un peu de végétal (qui semble toujours un peu minéral ici…)

Du corail cerveau,

celui-ci doit êtte un zoathère des éponges dorées (pas de chance pour lui… porter un nom pareil!…😂 )

Un acropore bois d’élan,

Des doigts de mer et des lacets de mer nervurés.

Une plume de mer de belle taille

Et enfin de très belles gorgones aussi appelées éventail de vénus (ça c’est un beau nom!!!…) 😍🥰

Et parfois, parfois, (mais pas dans la réserve Cousteau), ça finit dans les assiettes:

Vous avez ici: une carangue bleue, un bourse cabri, un poisson lion, et un poisson ange français

On vous rassure, tout ça a été pêché aux Saintes (ilet à Cabri), et dégusté séance tenante.

Bon appétit à vous tous aussi.

En attendant, la patronne se repose.

Marie Galante de l’intérieur

Après notre escapade à la montagne pelée, nous mettons les voiles pour un stop d’une nuit en Dominique (ou la musique 🎶 a eu des velléités jusqu’à 3h30 …du matin, bien sûr !!!), puis route jusqu’a Marie Galante.

Nous avons loué une voiture dans le but de visiter la côte Nord Ouest avec une première direction à la grotte du trou à diable 😈 …ah ah !!! Difficile de trouver le petit chemin en bordure de route qui y mène vu que le site est interdit 🚫 depuis 1994 (en cause des champignons toxiques pour la respiration …). Après avoir marché 200 m au milieu des cactus géants, on arrive au coeur d’un sous bois frais et humide au milieu des fougères arborescentes. En avançant, on tombe sur une galerie de 900m de long qui est la plus grande cavité de toutes les Antilles.

Bon on est pas entrés, car on avait pas nos masques à gaz… Explorateurs amateurs, mais pas fous!!!…

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Mais non je n’ai pas vu le diable !!!

Nous avons roulé ensuite vers la pointe de Marie Galante pour découvrir de très près Grand Gouffre : une cavité dans la falaise dans laquelle la mer pénètre depuis l’extérieur par une arche naturelle.

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On a poursuivi notre chemin vers le sud le long de la côte au vent jusqu’à Caye plate pour découvrir des superbes falaises, abruptes et découpées, battues toute l’année par la mer et les alizés.

A gauche :

A droite : on remarquera les sargasses …

Et au milieu de plus près :

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Evidemment toute cette beauté nous a ouvert l’appétit… on s’arrête donc sur la route de Capesterre à la pancarte “Le temps d’ Mets”, seuls au monde dans la salle de restau pour déguster une cuisine Caribéenne fusion Française.

Un vrai régal!!!… Pour tout dire, on a mangé les meilleurs tartares de dorade et de boeuf depuis qu’on navigue!!!… A part peut-être celui de barracuda fait sur Manoir la seule fois où on en a pêché un. Mais très franchement, une adresse à recommander.

On a pris le temps de discuter en fin de repas avec le propriétaire des bons rhums d’ici et d’ailleurs et de leurs bienfaits …tout en sirotant ce qu’on nous offrait évidemment …

Allez le temps tourne … on reprend notre virée: chemin faisant une petite compétition de vitesse avec le véhicule du pays devinez qui a gagné ????🏆🏅

Prochain site, direction la plus belle plage de Marie Galante (pour nous !) j’ai nommée l’anse Feuillard protégée par la barrière de corail au loin. Un sable blanc, une eau turquoise, un accès seulement par un petit sentier : comme un instant de bonheur ! Il parait qu’elle est fréquentée par les naturistes, mais à part nous, en fait, on a vu personne! Alors qu’on y a bien trainé 2 heures, sieste incluse…🏝😴

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Enfin, pour terminer, petite marche pour rejoindre “les Galeries”. Curiosité géologique, puisque c’est un rocher qui est en fait l’ancienne falaise à fleur d’eau. On imagine bien que la tectonique des plaques a depuis soulevé toute l’ile.

Sur le chemin qui y mène, petite vue sur les récifs:

Le soleil se couche sur cette journée bien remplie…on retourne sur notre Manoir.

À bientôt pour de nouvelles aventures 👋🏽