Les chutes du Carbet

Dernière étape en Guadeloupe. Avant de filer vers le nord et d’espérer récupérer rapidement notre nouveau génois (à Saint-Martin le 25 si tout va bien… 🙏🤞🏽), nous décidons de nous “offrir” une petite rando. Histoire d’avoir un prétexte de visiter la distillerie Longueteau, (le meilleur selon le pitaine) qui se trouve au pied des montagnes.

Bon, on a fait la montagne pelée, et la logique voudrait qu’on enchaine sur la Soufrière; oui mais voilà: depuis 16 mois qu’on traine dans le quartier, on ne l’a jamais vue depuis la mer. Les photos ciel bleu, elles doivent être rares depuis là-haut.

On se décide donc pour les chutes du Carbet, réputées pour leur beauté et pour les marches qui vont avec. Il y a 3 chutes. La première (la plus en altitude, donc la plus lointaine) fait 115m de haut à 1300m d’altitude. La seconde est la plus touristique, avec le parking a côté: elle fait 110m de haut, et la troisième fait 20m. On nous annonce 2 heures de marche pour monter à la première depuis le parking (4 heures aller-retour) alors que la seconde n’est qu’à 20min. On se prépare sérieusement pour faire les 2: chaussures, boissons, vêtements de pluie, bâtons de marche, “le Carbet, nous voilà!”

Après une petite heure de route ou la Dacia de location peine un peu dans les montées, on arrive au parking de la deuxième chute. Nous nous garons vite fait (y a du monde mais pas la foule), et on s’avance.

Dès l’arrivée, la taille des fougères annonce la couleur. Ici, y a de l’eau et ça pousse.

Le péage est bien là: 2,50€ pour accéder au site. On paye de bon coeur, jusqu’au moment où on apprend par le gardien que la première chute est fermée à cause d’un arrêté municipal depuis 2018. Bien sûr, les sites internet de la guadeloupe ne mentionnent pas ça.

Bon, on s’avance tout de même. Le chemin qui mène à la seconde cascade est très bien aménagé. Rien a dire, on sait où vont nos sous.

Au bout de 20 (15?…) minutes de marche en descente quasi continue on arrive sur une petite plate-forme à 200m du pied de la cascade.

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Interdit d’aller plus près, et d’ailleurs, il n’y a pas de sentier. Chacun arrive, on fait gentiment la queue pour une photo de famille et bye bye. Bon, c’est joli, mais c’est un peu loin. Et puis nous, on est venus pour marcher aussi.

On revient donc légèrement sur nos pas, au départ du sentier qui menait à la première cascade, à 2 heures de marche. Parait qu’il y a 8000m3 de terre qui sont tombés (8000m3, c’est rien!… ça fait un petit tas de sable dans une carrière ou sur un chantier: je sais de quoi je parle!)

Nous, vous nous connaissez : on respecte toujours les règles et la loi, mais on est surtout très démocratiques et républicains. On discute (3 secondes), on vote (1 seconde), et on avance. (Tiens donc on m’a demandé mon avis à moi ???? 🙋‍♀️…)

Résultat des courses, sur les 500 premiers mètres, dans la montée en lacet, un ravinement a bousculé un peu le chemin. Rien de bien méchant, et on grimpe tout ça sans poser la main par terre.

On progresse sur un sentier bien escarpé :ça monte, ça descend, parfois des marches bricolées en bois, parfois du platelage grillagé (pour éviter les glissades), le plus souvent, sentier de terre ou blocs de lave à enjamber.

L’équipage ne ménage pas ses efforts pour progresser dans cette petite jungle (mais sans les bêtes sauvages. Y en a quasiment jamais dans les iles)

Ca grimpe dur par moments, mais au bout de 2 heures, on arrive enfin à la première chute.

Et là, on peut aller jusqu’au pied de la chute et ça vaut vraiment le coup.

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D’un peu plus loin, le paysage est irréel, avec une lumière très spéciale, filtrée par la brume.

…et cette chute en double niveau est vraiment très impressionnante.

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Le retour sera torpillé en 1h30 (ça va plus vite à la descente et puis on fait moins de pauses photos). Conclusion: il y en a peut-être pour 20 ou 30000 € de travaux pour réouvrir ce sentier. Alors plutôt que de donner pour Notre-Dame, envoyez des sous à la commune de Capesterre belle-eau. S’ils ne réouvrent pas le sentier dans les 2 ans, la végétation va tout envahir le sentier et ce sera une grosse perte pour les randonneurs et la Gwada.

En redescendant, on a effectivement visité la distillerie Longueteau et on n’est pas repartis les mains vides. Comme on quitte les Antilles françaises, on a du rhum pour un an. Enfin, espérons qu’il dure un an……(un capitaine ça a une réputation a tenir quand même !!!!)

Maintenant, au revoir la Gwada. Direction le nord, et Antigua pour commencer.

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