Nous vous avions laissés à l’ile d’Elbe avec la perspective de recevoir notre démarreur le mardi matin.
Il est bien arrivé mais ce n’était pas le bon… 🤯😡. Fort heureusement, une livraison express plus tard, nous avons reçu la bonne pièce le jeudi matin, et le soir même, nous faisions donc route… au moteur (ben oui, le vent est tombé entretemps)… pour rejoindre Olbia en Sardaigne (110 miles) et récupérer nos amis comme prévu samedi midi…
Isa, Anne-Cé, Lilian et Denis sont donc depuis à bord avec nous et nous avons opté pour un tour partiel de Sardaigne par le sud.


La météo étant obstinément belle et stable, nous brûlons donc un peu moins de 10l de gazole par jour pour des petites étapes de 12 à 25 miles pour ces 4 premiers jours ensemble.
Après une étape à La Caleta, puis à Cala Gonone, nous avons passé 2 journées à sillonner méthodiquement les sites naturels du golfe d’Orosei.
La partie sud de cette grande baie est caractérisées par des falaises calcaires hautes de plus de 600m qui se jettent dans la mer, le plus souvent directement, et occasionnellement accompagnées d’une petite cala de sable blanc.

En partant du nord, nous avons donc pu visiter successivement: la grotta del Bue marino. (Qui comme son nom l’indique, abritait au siècle dernier des phoques moines (bue marino = veau marin = phoque moine… à cause de leur mugissement)









Un site où moyennant finances, vous pouvez remonter sur 1 km la rivière souterraine qui en compte au moins 20 (de km…).Le débarcadère sert aux navettes venues de cala Gonone et qui déversent à jet continu des bataillons de visiteurs. On a préféré la petite visite matinale en annexe et à 9h nous étions repartis.
Etape suivante du périple, les grottes de Cala Fulli, où Manoir avait jeté sa pioche pour la nuit:





Troisième étape, la Cala Di Luna. Je ne vais pas vous la refaire, cherchez dans les articles à aout 2023, vous aurez un topo précis des grottes. Depuis, ça ne s’est pas arrangé au niveau traffic…
Puis nous avons repris notre marche vers le sud et la Cala Mariolu où nous avons passé la nuit.
Nuit d’ailleurs un peu rouleuse, la faute à une petite houle de 40 cm venue du large qui s’est arrêtée en fin de nuit.
Le lendemain matin, gros programme pour la journée:
Pour commencer, la Cala Goloritze, aussi célèbre que Cala di Luna, mais non desservie par les navettes. Accès uniquement à pied ou à la nage.

L’arche à l’entrée de la cala est toujours aussi belle (5m sous plafond au moins). En revanche, de 9h à 18h, le site est bondé de zodiacs loués à la journée, qui n’ont pas le droit d’entrer dans la zone de baignade des 300m, mais qui circulent ou jettent l’ancre juste à la limite.
Autant vous dire que pour aller à terre, on met les palmes, on traverse en restant groupés jusqu’aux bouées de 300m.
Forcément, les phoques moines sont partis. Si vous en lâchez un dans la zone, à la fin de la journée c’est de la viande hachée…
Dès notre retour à bord, nous avons levé l’ancre et après la visite à la volée de 2 petits ports naturels (des anses rocheuses profondes comme cala Scirocco),…

… nous avons fait étape à la grotta dei Colombi). Là, point de Colombe, mais un cormoran. Mais surtout quelques autres merveilles géologiques.

Et une fois pied à terre, le site est vraiment un trésor:





Au sol, des petits bassins crées par des concrétions calcaires retiennent l’eau par étages.


Et même de petits orifices recèlent des jolies surprises.
Dehors, Manoir nous attend sagement, sur 16 m de fond. La petite cuillère de Lilian restera d’ailleurs en bas. 😂.

Une petite dernière anfractuosité pour la route:



Après nous être restaurés (ça creuse toutes ces explorations), nous avons repris notre périple pour rejoindre la cascade di Baus. En cette période, pas d’eau, mais on ne risque pas de se tromper. La roche est blanchie par les concrétions laissées par l’eau calcaire qui descend des montagnes:

Au pied, une petite grotte laisse couler une source souterraine permanente qui rafraichit bien. Quand à la baie, l’eau turquoise à 30 °C invite à flâner en palmes et masque pour découvrir les fonds environnants.
A noter, que plus on s’éloigne de Cala Gonone, moins il y a de furieux sur l’eau. C’est plus détendu et moins fréquenté.
Avant-dernière étape de la journée aux iles del Ogliastra, dans la baie de Santa Maria Navarese.
Un dernier petit mouillage devant ces ilots aux couleurs ocre surmontés de figuiers de barbarie et d’une vierge qui veille sur la baie.
On a remarqué un trône gigantesque, vestige sans doute d’une assemblée de trolls aux temps héroïques.

Et pour finir notre journée multi-étapes, nous avons retraversé la baie pour venir mouiller notre ancre devant les plages et finir notre journée devant un excellent repas au restaurant Il Pozzo, qui ne fait pas que des pizzas !…
