Nous sommes arrivés dans les circonstances que vous connaissez le lundi soir. Mardi fut consacré aux diagnostics techniques puis aux commandes de pièces et depuis mercredi dernier nous attendons la livraison, annoncée pour ce lundi.
Le jour de la libération approche!… 😜.
Toutefois reconnaissons que l’endroit sur lequel nous avons jeté notre dévolu n’est pas le pire pour patienter une semaine. les critères retenus lors de la décision prise dans l’urgence, étaient plutôt : une baie peu profonde assez large pour ne pas être gêné lors de la manoeuvre de mouillage, et avec un mécanicien pas trop loin.
Au final, on se retrouve là:


Nous avons donc pu découvrir Marina di Campo, où nous avons campé quelques jours.

Une station balnéaire pas stressante, malgré les dimensions de la plage et le nombre de parasols. En ville, c’est pas la cohue, pas trop bruyant, et on déambule avec plaisir dans une belle zone piétonne, commerçante… ou pas.



Les premiers jours, nous avons préféré veiller sur Manoir, tout en allant à terre faire nos emplettes, visiter un peu ou tester bars et glaciers.
Et puis dimanche, comme la météo promettait de rester calme, nous avons loué une voiture pour faire un peu le tour de l’ile et voir une partie de ce que nous n’aurons pas vu par la mer.
Et bien l’ile d’Elbe, c’est très joli. Dans la partie Ouest, on retrouve des reliefs et une végétation qui rappellent la Corse (châtaigniers inclus).

Après avoir basculé sur la côte nord, nous avons découvert les 2 villages de Marciana l’originel, à flanc de montagne, et Marina Marciana, sans doute plus récente.



Nous avons ensuite poussé à peine plus loin, vers le village de Baggio. Comme il était plus facile de se garer, nous avons fait le tour du village, et vraiment c’est l’ambiance Toscane. En tout cas, c’est comme ça qu’on l’imagine.





L’endroit nous a tellement plus que, lassés de se faire agresser olfactivement, nous nous sommes attablés pour déguster 2 poulpes (c’est un peu le thème de l’année pour être honnêtes… ).

Puis reprise de la route et direction Portoferraio, la capitale de l’ile. C’est sur la côte Nord de l’ile, dans une baie extrêmement bien protégée. Une fois entré au port, j’imagine mal ce qui pourrait mettre en difficulté un navire…




Le terrain est comme souvent « valloné » et on cherche en vain des rues plates.




On a même pu voir la maison d’une célébrité locale:

Il s’agit d’un certain « Nippon Léon », qui aurait fait sur l’ile un séjour de 300 jours en 1814. On a pas tout compris parce que tout est écrit en Italien ou presque, mais le « Nippon Léon » était sans doute un ancêtre de Bocuse; car dans toutes les boutiques de l’ile, on trouve des gateaux « Nippon Léon », des liqueurs « Nippon Léon », des restaurants « Nippon Léon », et même des vendeurs de primeurs ou de souvenirs « Nippon Léon ».
C’est incroyable comme ce personnage a marqué la culture gastronomique locale. Vu son patronyme, on l’imagine fils illégitime d’un cuistot français et d’une sublime japonaise, exilé sur cette île car rejeté par les européens, et marquant toutefois le territoire de son empreinte à tout jamais. Il les a tous conquis! Et encore aujourd’hui, ils honorent sa mémoire de bien des façons.

L’histoire dit qu’il aurait finir par fuir l’ile et son restaurant avec une brigade de 1000 hommes (les historiens exagèrent toujours…), et qu’il aurait fini après un passage en Belgique par se retirer dans le grand sud pour peaufiner le recette de la poire belle Hélène. Mais il aurait finit empoisonné par les recettes d’un cuisinier anglais…
Allez savoir sans ce rejet par les têtes couronnées de l’époque quel aurait été son destin? Un grand homme, à n’en pas douter. 😉
Et moi, il faudrait vraiment que je perfectionne mon Italien.… je crois.
A part ça, notez que près du port, le terrain est moins escarpé et quelques boutiques ont poussé


Après cette parenthèse culturelle, nous avons repris la route pour visiter Porto Azzuro, côté sud-Est de l’ile. Charmant petit port au fond d’une baie bien échancrée qui aurait aussi pu nous servir de refuge si les fonds avaient été moins profonds et l’entrée moins étroite. Enfin un village avec des rues à plat, ou presque.

Voilà, c’est fini pour l’ile d’Elbe et le « Nippon Léon ». Enfin, on espère puisque les pièces devraient être là ce soir…