Vous vous souvenez peut-être que nous avions effectué une brève escale en Dominique sur le chemin des Grenadines mi-février: un souvenir mitigé, avec des boat-boys pas très sympas, et une baignade un peu urticante pour les filles. Bref, nous n’étions pas très chaud pour y retourner.
Mais Gwadanat est passé par là: Gwadanat, c’est de bateau de Didier et Nathalie qui nous avaient pris en stop-annexe lors du retour de Bequia nous évitant au passage le racket du bateau-taxi (25 € l’aller simple pour le port). Bref échange de coordonnées, puis retrouvailles inopinées à Pointe-à-Pitre 3 semaines plus tard.
Ils trainent en Guadeloupe depuis des années et connaissent tous les bons trucs (et les artisans) du secteur. Et surtout les beaux coins. Comme ils sont sympas, cela s’est vite finis à l’apéro, puis au diner. Et lors de ces discussions ils nous ont convaincu que nous avions loupé quelque chose. Il faut voir la Dominique. Mais surtout pas depuis le Sud. Ils nous conseillent Portsmouth et surtout exigez Laurent, Sam ou Taitos sur les bateaux “Lawrence of arabia”.
Alors après 3 jours à Terre de Bas (et cette si belle randonnée…) et Terre de Haut (ha! La dégustation de rhum! 🥃…), nous décidons avec Denis et Isabelle de tenter la Dominique.
4 heures de navigation tranquilles depuis les Saintes, et nous arrivons dans la baie en début d’après-midi du lundi de Pâques. Coup de bol, Laurent en personne est le premier boat boy rencontré et nous nous confions à ses bons soins. Prise de mouillage assisté et rendez-vous pris pour demain matin.
Alors……… Pâques en Dominique, visiblement, c’est la grosse teuf!!!… Musique à donf, la plage est noire de monde (et on est moins de 10 blancs avec nous 4…).
Ambiance très sympa dans l’après midi, avec beaucoup de stands forains de restauration et de boissons
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On goute aux punchs locaux, au poulet “habillé”, aux beignets de chépaquoi
et on ballade. Cathy se fait même proposer une petite fumette par un jeune homme souriant tout juste pubère.
Au passage, on constate la violence du cyclone et des dégâts qu’il a causés; voilà ce qu’il reste d’une maison en bord de plage.
Pas téméraires, nous décidons de revenir à bord avant la nuit et de profiter du coucher de soleil.
Le lendemain matin, après une clearance (formalités de douanes, suivez un peu…) de rêve (10 minutes et 8 € contre 120 au moins aux Grenadines), Laurent vient nous chercher avec sa barque pour visiter la rivière indienne.
Cette rivière servait autrefois “d’autoroute” aux indiens Caribes pour rejoindre la mer depuis leurs villages dans l’intérieur. Assez large sur le dernier mile, navigable, et surtout protégée par la forêt. Avant le cyclone, la canopée faisait un tunnel végétal sous lequel les embarcations étaient au frais.
Aujourd’hui protégée comme reserve naturelle, les moteurs y sont prohibés et c’est donc à la rame que Laurent nous emmène découvrir cette petite merveille, même abimée par Maria.
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La végétation alentours à énormément souffert. Les immenses Gommiers,arbres caractéristique de la Dominique dans lesquels les pêcheurs taillent leur pirogue dans la masse d’un seul tronc.C’est difficile à décrire, et même les photos illustrent mal la chose. Mais la faune est toujours là, avec poissons 🐠 , oiseaux 🐦 , crabes 🦀, le célèbre perroquet impérial, le Sisserou devenu l’emblème national et évidemment les iguanes .
Et après une grosse demi-heure de navigation paisible, Laurent nous amène directement au “Jungle bar”. Spécialité, le cocktail “Dynamite”. Bon, au niveau où on évolue maintenant, il en faut plus pour nous faire vaciller, mais c’est frais et désaltérant, et surtout, le cadre est enchanteur. Petit jardin botanique alentour, et micro-aventure pour visiteurs curieux.
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Le retour fut tout aussi agréable, et Laurent n’a pas arrêté d’attirer notre attention sur les animaux, les végétaux et l’histoire de son pays. Un après-midi studieux (hum, hum… 🧐) nous a ensuite amenés à découvrir en autonomes la faune et la flore sous-marine.
Le lendemain, rendez-vous était pris à 9 heures avec Laurent pour qu’il nous confie à “Bouta”, de son vrai nom Mickael. Bouta, parce que 6 ans de formation en boutanique.
Bouta est métis, de père Guadeloupéen et de mère Caribe. La Dominique est la seule ile a avoir conservé une ethnie Caribe, et encore aujourd’hui une “réserve” existe avec une administration par les caciques.
Départ en minivan, pour une grande boucle Nord, Ouest, Sud et retour par l’Est; arrêts fréquents pour Bouta; aucune explication et il revient à chaque fois avec un rameau de feuilles ou des herbes qu’il nous fait craquer, sentir, gouter. De la cannelle, de la badiane, de la citronnelle, avec à chaque fois des explications sur les vertus médicales et gustatives des plantes. Un vrai bonheur. 🤩😍
En fait on ne souhaitait pas vraiment découvrir la réserve. On pensait ce concentrer sur les cascades et les sources chaudes de cette ile aux 12 volcans et 365 rivières. .Pas envie de risquer de visiter un “zoo” et de déranger ces gens chez eux. Mais Bouta n’a rien entendu. Il souhaitait nous faire visiter son territoire. Il connait et salue la moitié des personnes croisées. Il nous explique l’histoire, l’officielle écrite par les Anglais, et puis celle de la tradition orale. C’est très enrichissant et il nous parle aussi des maux modernes, de l’alcool et de la consanguinité. Un vrai contact humain et une belle rencontre. On longe la côte nord, splendide et sauvage.
Bouta nous arrête chez des amis à lui, pour découvrir l’artisanat local, loin des sentiers battus. On fait quelques emplettes, et à midi il nous propose de déjeuner dans un Ti Resto local. On est enthousiastes, et pour tout dire, pas déçus… la terrasse a un panorama “juste bien”…
Et à l’intérieur, Bouta partage avec nous les spécialités locales, accessoirement bon marché… (plutôt beau gosse, hein les filles?…)
Au passage, inspection du fumoir à boucaner les poulets…
Le bar aussi vaut le détour, et on s’y attarde un peu. Il faut juste choisir pour son rhum arrangé entre “Obama”, “Poutine”, “Hillary Clinton”, “Trump” et quelques dizaines d’autres…😜😝😛
Mais on reste raisonnables et on repart assez tôt car la visite est loin d’être terminée. Une petite demi-heure de route plus tard, avec au passage une étape dans la “pharmacie” du bord de route (une cabane-stand de vente pour des herbes médicinale et des racines et épices locales),
… nous arrivons sur le site de l’Emerald pool: une cascade qui tombe dans une piscine naturelle. Un petit sentier aménagé traverse la forêt dévastée par Maria, (voyez les mottes de terre arrachées avec les arbres le long du sentier) et après une dizaine de minutes de marche, on surplombe la piscine.
Une petite baignade s’impose; l’eau n’est même pas si froide et nous profitons d’un massage de la nuque naturel
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Nous reprenons la voiture et nous dirigeons au Nord Est de Roseau vers les chutes de Trafalgar encore plus spectaculaires mais cette fois pas de baignoires 🛀 pour se rafraîchir. Pas grave un pti grain s’en occupe 🌈🌦. La plus grande des cascades est appelée la maman et la plus petite le papa
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Enfin pour terminer la journée en beauté nous partons vers les sources chaudes. La plupart des ponts se sont effondrés avec l’ouragan et les routes ne sont pas toujours en état …
Nous ne pouvons plus avancer le pont que nous devions prendre est au fond de la rivière et le nouveau est, comment dire… pas tout à fait praticable… Nous devons faire demi tour et là encore Bouta a des ressources et il nous trouve des Spas privés pour notre plus grand plaisir… on pousse même le vice jusqu’a commander une bière 🍻bien fraiche ! (Chacun, bien sur………) Ah la vie est difficile quand même !!!!! Jugez par vous mêm
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Juste avant de repartir, Luc souhaite revoir les dégâts du pont et il tombe sur les sources bouillonnantes d’ou jaillissent des fumerolles… l’odeur d’oeuf pourri et la terre couleur d’ocre annoncent la présence du souffre . C’est spectaculaire
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Après une journée pareille, nous aurions du piquer du nez dans la voiture sur le chemin du retour (et d’ailleurs, chacun a quand même eu son petit coup de pompe…), mais, surprise: Bouta fait un détour par Roseau et embarque une passagère qu’il doit ramener à Portsmouth.
La discussion avec cette allemande d’origine hindoue, politologue, dans un français plus que correct, nous a tenu en éveil. A 33 ans, sans enfant ni mari, elle est partie depuis 6 mois autour du monde pour monter sa propre ONG après avoir travaillé pour diverses associations autour de la cause des femmes, des enfants et des réfugiés. Elle passe un moment en Dominique pour travailler sur la bio-diversité et chercher comment aider le pays à mettre en valeur ses atouts sans les déprécier. Une rencontre passionnante et une belle leçon de vie.
Retour sur Manoir à la nuit tombante pour une dernière nuit en Dominique.
Celle-ci nous aura vraiment enchantés
.
Magnifique,
Très belle lecon de vie aussi!
Par contre problème de vidéo a nouveau! On a plusieurs fois la vidéo de la bringuasse sur la plage!
Super les photos!
Juju