La pêche dérivante…

Alors voilà…  en trainant sur internet pour trouver des renseignements sur la lagune de Los Alfaques ou je pensais nous abriter d’un coup de vent à venir, je tombe sur un petit article qui parle des iles Columbretes. Ni une ni deux, je décide de faire une surprise à ma belle, et je lui annonce que la nuit prochaine, on va faire de la pèche dérivante !!!! Elle me regarde comme un martien (tu parles…), et je préviens la famille que nous n’aurons pas de réseau pendant quelque temps…

Et nous voilà partis. Après quelques péripéties et un différé de quelques heures, nous voilà à l’Isla Grande. Et, ben voilà… c’est là. 


Et Manoir est là. 

Et en vrai, ben ça donne ça

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​Et puis, après le torent del Pareis, voilà les Columbretes. 



Alors, comment vous dire…

A la première plongée, on est ébahis par le bleu acier de l’eau. Avec 10 à 20 m de profondeur, c’est étonnant. On s’attend à plus sombre. Cela doit tenir à la couleur brun-roux des basaltes du cratère qui absorbent les rouges et magnifient les bleus. Ou alors à des roches grises sous-marines (ca dépend de la vitesse de refroidissement de la lave.)

Et puis on est tout heureux de trouver des poissons hors normes. Des sars de 40 cm, des rouquiers énormes, des bleus avecla tête   veinée de turquoises. Au premier mérou, de 60 cm, on est ébahis, pensant qu’on a de la chance, qu’il ne doit pas y en avoir beaucoup de cette taille, même ici…🐠🐟🐡

Et puis tout s’enchaine. Sur les rives de la Caldéra, l’a-pic tombe déjà de 5m, et la faune se déchaine. Des sars énormes, longs comme mon bras, des barracudas a profusion, nageant en cercles, comme entrainés dans un lent tourbillon, par dizaines, chacun devant peser plus d’un kilo, des mulets de plus de 80 cm, comme on en a jamais sorti de l’eau, et des mérous qui pulullent. Le plus gros devait atteindre 1m, et peser au moins 10 kilos. Et tous peu farouches. Quand tu plonges, ils viennent, curieux, et te tournent autour, s’approchent de tes mains. 

On dit souvent qu’on a l’impression d’avoir plongé dans un aquarium. Cette fois, je peux vous dire : C’est vrai; au moins une centaine de poissons de plus de 60 cm dans une sphère de 10m de diamètre. Aussi loin que porte le regard. 

Voilà quelques exemples, et je vous jure qu’on a nagé au milieu de ça. 


Des moment inoubliaux !!!… et des merveilles de la nature. 


Le lendemain, après une nuit sous une pluie battante, on a réussi à visiter l’ile en “premium”, avec un guide parlant français, rien que pour nous 2 (vous voyez l’affluence au mouillage…) et il nous a conseillé de ne pas repartir sans passer par Isla Horadada, juste à côté. Et là…


Encore une superbe plongée, avec des poissons toujours aussi majestueux, et surtout des blocs de basalte titanesques, comme issus du cerveau fou d’un architecte post-apocalyptique, des falaises qui plongent de 20m à ras de l’ile, des arches sous-marinesaussi  belles que celle de Vallon Pont d’Arc. 

C’est décidé, on doit se doter d’un appareil photo sous-marin. C’est trop frustrant de ne pouvoir vous montrer ces merveilles. 

Et pour finir, passage entre les iles de La Ferrera et Espinosa. Et je vous jure qu’il faut qu’il fasse beau temps et avoir confiance en ses cartes et son GPS, parce que c’est pas large. Mais franchement, à coté, la Girolata, c’est rien. 

Avec Isla Granda au fond.

C’est pour faire découvrir à ma chérie des endroits comme celui-ci que j’ai tant voulu partir en bateau. Et rien ne me rend plus heureux que de partager tout ceci avec elle. Et un peu avec vous. 


Luke

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