Mardi 8, 6h du matin: Manoir est toujours au mouillage sous le rocher de Tarifa, et le vent souffle toujours à 25-30 noeuds. Pourtant, les fichiers grib, GFS comme Arpège, annoncent 12 à 15 noeuds juste derrière la pointe. Et au loin, au milieu du détroit, les moutons semblent moins nombreux. Alors un café, et on y va.
Résultat, 30 minutes de mer difficile, mais bien moins que celle de la veille. Des vents à 35 noeuds, mais un courant porteur de 2 noeuds dans le bon sens, et surtout, très rapidement un vent qui se calme et revient vers 20, puis 15 noeuds. Raison pour laquelle les vagues sont moins fortes. le « courant d’air » est vraiment juste à la porte d’entrée de l’océan.
Bref, 2 heures plus tard, c’est pétole à Gibraltar et on peu enfin admirer le rocher.

Le trafic est intense; l’AIS donne plus de 130 bateaux allumés sur le secteur. Et que des petits…

Mais bon, pas de problème de jour pour naviguer entre les mastodontes. On profite aussi des très nombreux dauphins qui viennent saluer le retour de l’étrave de Manoir dans ses eaux de baptème. Comme les eaux sont calmes, on les voit comme jamais.
Voyez comme il se met sur la tranche pour nous faire un clin d’œil.
Pour le reste, c’est navigation au moteur, car la Méditérannée, on s’en souvient, c’est très souvent: baston ou pétole. On a rendez-vous à Carthagène dans 3 jours, mais y être plus tôt, c’est profiter avec les garçons de quelques bars à tapas avant leur retour à Lyon.
Alors on avance au moteur, en cherchant (parfois vainement), les veines de courant, et en trainant (souvent en vain), notre ligne de traine. Vivement un bon verre de vin…
Sauf souci mécanique, Manoir vise La marina de Carthagène pour la fin d’après-midi.
Bravo
Pas eu la notification par email mais vous êtes bien arrivés
nous de moins en moins pressés on rpofite