Ha, avouez que ça en jette comme titre!… 🤓😋
Comme disait Coluche, « la culture, c’est comme la confiture; moins on en a, plus on l’étale ». Alors sans fausse honte, c’est parti pour un article sur notre dernière découverte.
En stand-by à Ciutadella (capitale historique de Minorque) pour un créneau météo avec un peu de vent en vue de rallier Saint-Mandrier, nous avons loué une voiture pour la journée afin de partir découvrir des beautés minorquines plus terrestres.
Nous avons donc visité plusieurs site talayotiques. La civilisation talayotique est endémique des Baléares et s’est développée entre l’age de bronze (1500 avant JC) et le premier de nos siècles. Ces hommes (et ces femmes) ont pas pleuré leur peine et ils ont soulevé beaucoup de pierres qui sont encore aujourd’hui bien visibles. Leurs constructions sont faites avec de gros blocs, et même parfois des mégalithes.
Mais assez bavassé; place aux images et aux vidéos, et vous allez voir, c’est pas commun. Voici à quoi pouvait ressembler un habitat talayotique:
Un mélange de « maisons » de forme ovale, dénommées « navettas », bâties avec de très gros blocs, et de caves ou grottes troglodytes collées ou voisines. Et c’est pas des blagues, on vous le montre tout de suite.
Et voilà juste dessous la maison, comment ça se présente
Les talayots (qui ont donné leur nom à la civilisation) sont ces espèces de grosses tours en blocs de pierre circulaires; ils sont similaires à ce qu’on trouve autour de la méditérannée en Sardaigne, chez les phéniciens ou ailleurs. Les archéologues supputent que leur fonction était « militaire »; genre tour de guet.
Personnellement, je pense que les militaires sont généralement très rationnels et que plutôt que d’ériger trois tours de même hauteur dans le même village, ils en auraient fait une seule, plus haute.
Si cette hypothèse est crédible sur certains sites avec un seul talayot, je pense plutôt que seule la foi, où la vanité, ont pu conduire à de tels édifices, en tous cas dans leur configuration multiple. Tombe, temple ou autre, que sais-je?
On trouve aussi des constructions inspirées de Stonehenge, quoiqu’avec des moyens plus réduits.
Ces bens-là n’étaient pas fainéants. On vous laisse admirer la table de pique nique, les sépultures creusées dans la roche ou les pierres érigées en stèle à l’entrée du village.
Ajoutons un vrai savoir-faire pour la collecte et la conservation des eaux de pluie. Sans doute essentiel dans un pays aux précipitations intermittentes. La dalle de pierre naturelle récupère l’eau, guidée par des saignées jusqu’à l’introduction dans la grotte souterraine au-dessus de laquelle trône un puits, lestés de bassins et d’abreuvoirs.
Pour suivre, nous sommes retournés à Cala Morel. Nous avions déjà découvert ce petit port naturel en 2016, véritable Beverly hills de Minorque. Nous y sommes depuis retournés plusieurs fois, dont dernièrement avec la dream team pour une soirée mémorable et musicale…… Mais notre vision « marine » est maintenant complétée d’une vision « terrienne ». Le village est un haut lieu de la culture sus-citée, avec tout d’abord un site de nécropole naturelle impressionnant. Ils ont creusé dans la roche des cavités majestueuses pour servir de tombe à leurs anciens.
Au ras du sol voilà comment ça se présente:
Et sur l’autre versant, c’est encore plus impressionnant. Même s’ils sont partis de cavités existantes, il y a des preuves qu’ils ont abattu du boulot.
Certaines cavités ont été recyclées tardivement en citernes ce qui explique les dalles de collecte des eaux au-dessus et les abreuvoirs en bas.
Et pour finir, nous avons visité le site d’habitat de Cala Morel, qui se trouve a l’extrémité (mais alors, tout au bout!…) du cap local. Un village pas facile à déloger, mais sans doute un peu fatiguant à vivre et avitailler au quotidien. Z’avaient sans doute leurs raisons…
Ce site est un des plus anciens, des plus rustiques, mais peut-être le plus émouvant, avec ses pierres de foyer encore en place dans les navettas et la citerne toujours en service. ( bon… courante assurée…)
Allez, assez culturé pour ce soir, j’ai les neurones à blanc. Demain, on reprend la mer…
Ah non c’est vrai ; « c’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme » …………. La bise…