Depuis notre superbe mouillage de la baie de Fidelin (aussi nommée Grande baie) nous avons donc décidé d’emmener nos dulcinées visiter terre de bas.
Nous voilà donc partis en annexe vers le port de grande Anse. En effet, en bons compagnons, nous avons choisi cette option plutôt qu’un débarquement sur la plage inhospitalière ce qui permet à tous de garder les pieds au sec. Grands seigneurs….
Bien nous en a pris, et nous arrivons pile sur l’office de tourisme de grande Anse. Là, un autochtone, sympathique mais à l’élocution hésitante, nous explique toutes les possibilités de découverte de Terre de Bas. Il insiste notamment sur le chemin orange, qui permet le retour de petite Anse: celui ci est praticable, mais pas balisé. Nous prenons bonne note et suivons a l’aller le chemin rouge qui nous emmène au point culminant de l’île avant de redescendre vers petite anse.
En chemin, nos compagnes sont émerveillées et s’extasient sur la moindre tortue, les petits papillons, les points de vue extraordinaires sur l’archipel des Saintes.
Il faut dire que nous avons bien fait les choses et que le trajet est égayé de nombreuses haltes bucoliques.
À notre arrivée à petite anse, nos charmantes compagnes nous abandonnent pour explorer le cimetierre.
Bons garçons, nous ne leur en tenons pas rigueur et nous les emmenons toute de même dans un restaurant typique avec une vue somptueuse sur la baie de petite Anse.
Là nous avons pu déguster de nombreuses spécialités liquides et alcoolisés qui ont contribué à la bonne humeur du groupe. Les volailles et poissons boucanés sont heureusement venus éponger tout cela.
Néanmoins nous notons à partir de ce moment-là une modération de leur enthousiasme pour le chemin du retour. Certaines, dont nous tairons le nom, envisagent même un moment de rentrer en taxi avec notre voisine de table, vieille connaissance depuis 15 minutes.
Le courage revenant momentanément, nous avons pu les embarquer avec nous et les amener en douceur vers le début du fameux chemin orange.
Après un premier faux départ le long du stade (qui nous permet de leur faire découvrir les alentours un peu plus sauvages ainsi que des iguanes et tortues d’eau douce dans une mare typique), nous trouvons ensuite le vrai départ (d’ailleurs balisé) du chemin orange.
Nous visitons au passage des habitations locales, à la faveur de petits écarts de trajectoire, ce qui nous permet de garder contact avec la population et les chiens locaux.
Assez rapidement, le terrain s’élève, de plus en plus, tandis que le balisage s’estompe. Nous aurait-on menti?… nous décidons néanmoins de poursuivre, rassurés par les cartes IGN: nous sommes tous près de la route. (150 à 200m…. de dénivelé). En bons sangliers, nous ouvrons le passage et semons des pétales de rose sur la trajectoire afin que nos compagnes (que nous entendons au loin manifester leur agacement) puissent suivre la piste.
Après 20 petites minutes de crapahutage en bonne règle, nous retrouvons enfin le balisage. Bon, il a changé de couleur, mais c’est une piste, et nous la suivons gaillardement. La route n’est pas loin. (150 à 200 m… de dénivelé).
Pendant un moment ( une petite heure, quoi…), nous suivons la piste et nous rapprochons de l’objectif. Malheureusement, alors que nous sommes tout proches de la route (150 a 200 m), la piste semble retourner vers petite Anse. Nous décidons fièrement d’écouter notre instinct et de suivre une trace (non balisée mais dans la bonne direction) qui devrait rejoindre rapidement la route (toute proche…).
Et rapidement, en effet… la trace s’estompe et les sangliers reprennent du service. Nos compagnes sont maintenant silencieuses et ne grommellent plus du tout. C’est sûr, elles se savent entre de bonnes mains.
Après un petit quart d’heure, le terrain s’aplanit, et nous apercevons au loin des chèvres et des oies. C’est sûr cette fois, cette p… de route est toute proche!!!… ( moins de 200 m, c’est sûr) Ça serait bien d’ailleurs, parce que le GPS à plus de piles….. nos compagnes pas beaucoup non plus d’ailleurs.
Et effectivement, après un dernier détour pour traverser une mare asséchée, nos petons essoufflés foulent enfin le béton tant désiré.
La fin de la randonnée ne sera que formalité, sous les cris et les vivats de nos compagnes enchantées et reconnaissantes.
Un dernier passage par la table d’orientation (but ultime de cette escapade) permettra à nos compagnes de s’extasier encore sur les bienfaits de cette journée.
(Manoir au mouillage, serré de trop près par un cata que nous avons viré dès notre retour)
Tout est bien qui finit bien. Mais la prochaine fois, nous ne les laisseront pas picoler autant au déjeuner. Elles ont tendance à perdre leurs moyens….
je ne sais pas pourquoi mais la première version me parait plus probable !!! Question de point de vue ! ^^