Par un beau samedi de Pâques, voilà notre équipée débarquant sur l’ile pour une petite promenade de santé… premier contact avec un autochtone à l’office du tourisme pour des explications assez claires sur les différentes possibilités de rejoindre le bout de l’ile par 4 traces de couleurs et degrés de difficulté différents. (Dont une orange non entretenue depuis le dernier cyclone ). Il insiste quand même sur le dénivelé de tous les circuits, la chaleur, et remarque que nous sommes tout de même équipés pour marcher plusieurs heures avec nos baskets , casquettes et à boire… jusque là tout va bien !!!
Nous empruntons le chemin rouge bien balisé, bien dégagé avec des beaux points de vues. La grimpette sous un soleil de plomb accentue la difficulté mais nous les filles assurons et avançons à un rythme soutenu, gracieusement , largement récompensées par un Ti Resto local où nous refaisons le plein d’énergie tant bien que mal.
C’est à ce moment que nous (toujours les filles) évoquons la possibilité de revenir en navette ou taxi et finir de profiter de notre journée raisonnablement compte tenu de notre effort matinal…
Et là les garçons: non non non … on va repartir tous ensemble il faut absolument prendre en photo Manoir d’un point de vue différent de l’aller, accessible par ce fameux chemin orange. Bon on accepte… et nous voila partis derrière le collège du village à chercher le départ qui s’avère introuvable … on reprend donc un bout de route et là ils aperçoivent un départ de rien du tout, très embrouillé qui déjà nous demande de composer avec buissons piquants, hautes herbes, l’arbre Mancenilier très dangereux… on réitère donc (nous toujours les filles!!!) notre souhait de revenir sur un chemin plus facile mais que nenni, les entêtés de service munis d’un pseudo Iphigénie nous laissent espérer retrouver la fameuse trace orange au virage suivant moyennant encore quelques mètres de dénivelés, mais après ça ira mieux … comme s’ils le savaient !!!!!
(Bien sûr, les photos ne montrent pas le pire. On était trop occupées dans ces moments-là)
La plaisanterie dure, nous (les filles) ne prenons plus du tout de plaisir …on a déjà marché 3h le matin… le silence s’installe dans le groupe … à part les “Denis combien de mètres encore avant la sortie ?”Il faut se rendre à l’évidence, nous sommes perdus : on tourne, on vire, on enjambe, on glisse sur les cailloux, on se pique, on laboure tels des sangliers 🐗 on raye la carrosserie, on se retrouve tous aves les jambes ensanglantées, on rencontre même le serpent local non venimeux mais bon …on se promet que plus jamais on les suivra !!!!
Après une galère sans nom, c’est exténuées, fourbues et beaucoup moins souriantes que nous retrouvons enfin notre chemin de retour … nous négocions une soirée sans contrainte pour nous les filles ayant tout donné devant autant d’entêtement, avec repas vaisselle pour les mecs…
Allez pas rancunières, nous gardons tout de même un bon souvenir de cette journée.
tu comprend enfin maman notre énervement lors des randonnées (une toute petite de 1 heure) de 7 heures le dimanche !!!