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Depart en douceur
On navigue sous le soleil, voiles en ciseaux, avec 17 nds de vent et on file a plus de 7 nds. Tout va bien
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Faux départ…
Hier, 9 janvier, on y est. Enfin presque…
Midi, on veut quitter notre place de port pour aller faire le plein et payer le port. Manque de bol, la pendille (la ficelle qui tenait le bateau à l’avant) se prend dans l’hélice du propulseur d’étrave. Alors allons-y… ça démarre à mains nues assis dans l’annexe, puis la tête dans l’eau avec un masque pour y voir plus clair, et ça finit avec un Luc qui benne dans l’eau (heureusement en maillot de bain, mais avec les chaussures). Et pour finir, c’est au couteau sous l’eau que l’affaire se règle au bout de 25 minutes.
On se dirige donc vers la station service (ouverte) et Cathy file à la capitainerie qui ferme à 13 heures. Faut dire qu’on est passé la veille après-midi pour régler et qu’on a trouvé porte close “exceptionnellement”. Belle surprise, c’est bondé !Cathy prend le dernier ticket: 92; Ils en sont au 76!…Résultat, 2 heures plus tard (14:30), les 2/3 des clients ont renoncé, Cathy parvient à solder les formalités et la capitainerie ferme ses portes avec un beau papier qui dit que ce sera “exceptionnellement” fermé cet après-midi. Vive les iles…
On mange 3 pâtes à quai, on s’embrasse avec les Mont-Blanc, on se donne rendez-vous pour bientôt et on prend des photos.

Et à nous le grand sud!!!
On file au moteur gentiment pour trouver un peu de vent au large, et une heure après, on se prépare à envoyer les voiles. Et là, le téléphone sonne. C’est Sabine. Ils ont eu un gros souci peu après notre départ, en voulant faire pivoter leur cata. Des ouvriers on abimé la transmission du bateau qui est devenu incontrôlable. Ils ont percuté 2 autres bateaux dans le port. Il y a des dégâts et surtout ils sont très chamboulés.
D’abord incrédules, on se concerte 5 minutes à bord et on décide de faire demi-tour. C’est pas avec notre niveau en espagnol qu’on va les aider, mais ils ont surtout besoin de chaleur humaine, et ça tombe bien, c’est tout ce qu’on peut leur offrir. 💗💗💗
Donc retour à Las Palmas, on jette l’ancre sur la plage, on jette l’annexe à l’eau et on démarre le moteur (qui fait des manières parce qu’il a pas tourné depuis 2 mois).
Mont-blanc a des dégâts, mais rien d’irréparable. Ils vont perdre du temps, mais il n’y a rien d’irrémédiable. On s’en tire pour une soirée pizzas à bord, qui permet à tous de se remettre de nos émotions et de passer le cap. Et puis,les mojitos finissent le travail……
Au moins, la première nuit de Pat et Alain en mer aura été calme: au mouillage, pas de vent, pas de vagues. On a bien dormi.
Ce matin, lever à 10 heures, et à midi on est partis de Las Palmas.
Voilà l’équipe et le vaisseau, chargés et prêts au départ.

A bientôt sur Lukamanoir. Nous vous ferons parvenir quelques nouvelles dés que possible.
La fine équipe…
Et oui, ça se passe comme ça……


L’équipage est complet
Depuis le 3 au soir, Patricia et Alain nous ont rejoints comme prévu. L’équipage est donc complet et prêt à mettre les voiles. Bon, la météo n’est pas tout à fait d’accord, car nous sommes encore en train d’essuyer un coup de vent sur les Canaries avec des creux de 5m au large, donc pas urgent de prendre la mer. Ce sera plutot pour mardi, à priori…
Mais on a déjà fait une bonne partie de l’avitaillement (pates, conserves, biscuits, etc) pour 3 à 4 semaines. Il ne nous reste plus que les fruits, légumes et oeufs à embarquer et ce sera pour lundi au marché. Les coffres sont pleins. Et les lessives sont en train de sécher
En attendant, on profite de la ville, petits restaus tapas, promenades à pied, et on a assisté au défilé des fêtes des rois mages.
Ici, cette fête est plus importante que Noël (même si ils fêtent les 2), et les enfants reçoivent plus de cadeaux à cette occasion. Et donc, le 5 au soir on a pu voir passer ce défilé dans les rues.
Et puis hier soir, on a poussé un peu plus loin nos vieilles jambes et on a fini au-dessus de la vieille ville, dans un quartier très typique, avec des traboules aussi raides que celles de Saint- jean à Lyon
voilà le point de vue de là-haut


Quelques images.
Hier, petit restau sympa avec Eric et Sabine (Mont-Blanc, suivez quoi!…) pour fêter la nouvelle année après un petit réveillon tranquilles.
Bon, on va pas vous mettre des photos de boustifaille. D’abord, c’est pas toujours le plus intéressant; ensuite, vu le public qui nous suit sur le blog et la période des fêtes, on est certains que vous avez bien mangé (et bien bu), et que vous n’avez rien à nous envier. C’est plutôt vous qui pourriez nous faire saliver en cette période. Même si on avait quand même du foie gras et du champagne (emmené de France, on est pas fous).
Non, Lukamanoir, c’est plutôt la chaleur, les plages et le voyage. Alors voilà quelques images capturées ces derniers jours pour votre plaisir.






Et pour finir, Cathy s’est remise au sport.
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Bonne année 2018 !!!…
Pour démarrer en beauté cette nouvelle année, Lukamanoir vous offre tout d’abord ses meilleurs voeux, en espagnol et en éphémère…

Et pour vous faire participer un peu à notre escale prolongée à Las Palmas, voici quelques vidéos et photos prises hier, (31 décembre, quand même…), avec le concours de la Go pro offerte par nos généreux garçons (et filles…) à Noël.
C’est l’atlantique et il y a des marées. En plus, c’est presque la marée d’équinoxe (coefficient 97 hier), et l’endroit où sont prises les vidéos est recouvert par 2m d’eau à marée haute on a choisi notre moment pour pouvoir visiter cet aquarium naturel à marée basse.
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Terre, terre!!!…
Voilà, on y est. Dans la marina de Las Palmas.
La dernière nuit de navigation a été calme. En tout cas beaucoup plus que les précédentes. Il faut dire que l’équipage a voté pour une trajectoire un peu plus longue, mais qui nous a laissé à l’abri des vagues le long de la côte de Fuerteventura. Avec un vent qui venait globalement du Nord-Est, puis de l’Est au petit matin.

On a donc peu souffert des vagues, sauf les dernières heures, car le vent devenait trop faible pour appuyer le bateau. Et c’est là que ça devient amusant.
Il est 9h, on est un peu fatigués de la nuit, et on voit à l’AIS 2 voiliers: un cata que Cathy a croisé vers 5h du matin, et un autre qu’on a doublé en fin de soirée mais qui a traversé tout droit et qui est devant nous. On sait que les places au port sont chères (entendre, rares), et on met un peu de charbon. Impossible de revenir sur le voilier qui a trop d’avance mais on passe le cata sur le fil en ayant pris le parti de tomber les voiles un peu en avance sur lui.
Commencent les appels à la marina à la radio. Personne ne répond sur le canal 9. On voit le voilier devant nous se diriger vers la plage à côté du port pour jeter l’ancre (procédure connue ici pour se mettre sur la liste d’attente pour entrer au port). On décide quand même de tenter notre chance et on entre dans le port. Un grand panneau nous dit qu’il faut appeler sur le canal 11 (hum, hum…) et là on nous répond tout de suite qu’il n’y a pas de place, qu’il faut ressortir et jeter l’ancre plus loin, venir s’inscrire sur la liste, patati,patata… on demande s’ils n’ont pas un ponton d’attente, et il est plein. On dit “Gracias”, et on se prépare à ressortir. On aura essayé…
Et là, premier miracle. La radio nous rappelle dans les 30 secondes, et annonce qu’un bateau bouge de ce ponton d’attente et que puisqu’on est là, “poussez vous sur le côté on va venir vous chercher”. On poireaute un bon quart d’heure en observant des suédois se faire accompagner dans la manoeuvre pour rejoindre leur place attribuée avec l’aide des marineros locaux. Entretemps, l’oeil vigilant de Cathy repère un morceau de tuyau de 15 m qui traine entre 2 eaux et veut jouer avec notre hélice. On hèle une annexe de passage qui veut bien attraper l’objet et le déposer au ponton adjacent. Pas question de tourner un remake du serpent du lac de l’Ombre.
L’équipe vient ensuite nous guider avec leur annexe (le port a 1500 places), et deuxième miracle, nous amène directement à la place S6, qui nous est attribuée pour 2 semaines. On a bien fait d’annoncer notre durée de séjour à la radio au début, je pense.
On nous installe à côté de 2 autres français et ils sont 3 pour nous aider à amarrer. Et là, 3ème miracle. Le marinero nous dit qu’il va revenir dans un moment nous chercher pour nous amener à la capitainerie en bateau. Personne n’a jamais vu ça sur le ponton. Et effectivement, une heure plus tard, il revient et nous amène en zodiac de l’autre côté du port. On nous a prévenu qu’il faut prendre un ticket et qu’on peut attendre jusqu’à une heure. Ben nous on a le numéro 49, c’est le 47 qui est en train de finir et le 48 a disparu. Bref, en 10 minutes c’est torpillé et on a payé 184 € pour 2 semaines. 13€ par jour tout compris. 3 fois moins cher qu’à Saint-Mandrier en hiver. 5 fois moins qu’en été. Le service premium continue, puisque le marinero nous ramène ensuite en zodiac sur Manoir pour nous éviter de marcher. Il a été bien content,de récupérer le serpent qui trainait dans leur port et a été bluffé par les photos de notre serpent.
Pendant ce temps (et à cette heure encore), nos 2 “concurrents” de ce matin sont à l’ancre sur la plage adjacente et attendent le bon vouloir du maître de port.
C’est un beau pays les Canaries, et on a déjà fait 2 lessives qui sèchent, on a l’eau courante, l’électricité et tout est prêt pour accueillir nos petits.
Première étape, 1600 miles en 17 jours, avec 7 journées de relâche à Ibiza, Carthagène, Ceuta et Lanzarote pour récupérer et laisser passer les gros coups de vent. Soit une moyenne de 150 à 160 miles par jour de mer. Plus longue étape, Ceuta-Lanzarote, 4 jours, 4 nuits et un serpent; plus grosse journée au large du Maroc, 200 miles en 24 heures. Plus grosses rafales en mer, 40 noeuds. Vitesse de pointe, 15 noeuds.
Tableau de bord.
Alors pour les curieux que cela intéresse, voici le tableau de bord de navigation de Manoir, cette nuit à 23:12 local.

Sur la carte, la position de Manoir, avec 3 cercles de 10 mn chacun. Le vecteur de cap du bateau, fixé à 8 mn (en pointillé), et le trait rouge qui nous dit où nous serons dans 3 heures à cette vitesse. Les traits bleus ensuite, ce sont mes prévisions de cap, prochain empannage dans 2 heures au sud de Furteventura, puis droit vers Las Palmas, en traversant entre les 2 rails de cargo (peu empruntés…).
En haut à droite, les indication de vent instantané, réel et relatif, angle par rapport au bateau et vitesse. Au milieu, les caps et l’angle du gouvernail (on voit si le pilote force beaucoup ou pas), puis les positions, température d’eau et vitesses (sur l’eau, et gps, la vitesse réelle).
Dessous, très important, les graphiques de vents sur la dernière heure, force et direction. Là, on voit que le vent baisse, et qu’il tourne un peu du NE vers l’Est.
Sur la carte, les flèches de vent, et en haut à gauche des données chiffrées qu’on peut consulter avec les prévisions toutes les 3 heures. Là, je regarde les prévisions pour demain matin à 6:00.
S’il y avait des bateaux professionnels on les verrait avec l’AIS sur cette carte, ainsi que les non-pro comme nous qui ont choisi de s’équiper. Mais ce soir, il n’y a personne sur notre route (on capte à 5 ou 10 Mn nautiques autour de nous, selon la bateau et la météo.)
C’est un logiciel qui s’appelle Open CPN, gratuit, et sur lequel chacun choisit ses tableaux de bord. Là, ce sont les nôtres, à peu près définitifs maintenant après ces 3 semaines de tests.
On a aussi l’écran radar sur un ipad, mais là, y a rien à vous montrer ce soir. C’est tout noir, il n’y a personne.
Manoir file entre 6 et 8 noeuds, avec 1 ris et génois, sur une mer calme; presque un lac. Cathy me relève pour 3 heures dans 30 minutes, mais il faudra sans doute qu’elle me réveille 2 heures après pour empanner à 2. C’est facile, mais c’est plus sûr à 2.
Bonne nuit…
La pointe sud de Lanzarote
Nous voilà de nouveau en navigation, pour la dernière étape 2017 de notre périple. Nous avons quitté Lanzarote vers 13h30, avec tous les pleins et des vivres pour au moins 15 jours. Et même plus si on mange comme les jours précédents…c’est a dire pas grand chose !!!!
Sauf que cette fois-ci, l’étape est de 120 miles au max, et qu’Eole a décidé d’être sympa avec nous. Donc, 5 à 15 noeuds de vent dixit Mr météo, de 3/4 arrière tout du long, et effectivement, la mer est plate et le vent agréable.
Rendez-vous à Las Palmas. En espérant qu’il y ait de la place au port.