C’est la semaine des blockbusters “télé-réalité”:
Après “le retour de la momie” Bouteflika en Algérie, voici donc “le retour de la revanche de Petite Terre” pour Manoir.
Je m’explique: vous vous souvenez peut-être de notre tentative de visiter petite terre en Gwada l’année dernière. Faute à une houle prononcée, nous avions dû renoncer à rejoindre ce mouillage idyllique et Manoir avait touché par 3 fois dans le chenal d’accès.
Cette fois-ci, nous avons décidé de visiter la côte au vent de la Martinique. A part Antigua, c’est la seule ile des Antilles qui peut offrir des abris dignes de ce nom sur la côte atlantique. Et ce n’est pas rien, car les vagues ont eu plus de 1000 miles pour prendre leur élan avant de se briser sur cette côte.
Nous avons donc quitté l’anse Caritan et contourné la pointe sud pour rejoindre cette fameuse côte au vent. Voici la trace de notre navigation à la voile.
Vous constatez aisément que sur cette côte Est, on navigue entre les cailloux et les hauts fonds. Et pour commencer fort, le pitaine a décidé de tenter d’entrer à petite Grenade. Fonds annoncés : 2,40 m dans la passe (juste la profondeur de la quille de Manoir). On est rentré au mitan de la marée montante, très doucement, et le sondeur a bipé à 1m90 (on a 40 à 50 cm de marge de sécurité; on appelle ça le “pied de pilote”) et on est rentrés. Petite Terre est vengée.
Pour tout vous dire, à la sortie le lendemain (même heure, et même marée), on a posé Manoir sur le sable et on a du sortir la trinquette pour le faire giter et le décoincer au milieu de la passe…
Mais bon, l’abri est impeccable, et ressemble à un lac. Au fond à droite, c’est la passe d’entrée… au large, force 4 et 2m de creux…
Dans ce refuge paisible, nous avons pu ressortir les paddles et faire le tour de Grenade. (La petite, mais c’est déjà ça…).
Et puis histoire de faire travailler les jambes et de sortir un peu Patricia, on a fait le tour de la presqu’ile du Vauclin :2 bonnes heures de marche, avec des paysages tous plus sublimes les uns que les autres.
Le départ :
La vue sur les récifs et la passe d’entrée vers petite Grenade,
La pointe du Vauclin, qui est une coulée de lave descendue jusqu’à l’océan et refroidie sur place.
On se croirait parfois un peu en Bretagne… les cirés en moins.
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A chaque détour de sentier, une jolie baie nous tend les bras,
Même les sargasses sont jolies ici.
Le petit port de pêcheurs de l’anse Maroquet.
Fort heureusement, la majeure partie du chemin était ombragée car Mahomet cogne dur par ici; ce qui nous a permis de découvrir ce gommier rouge, dont on se demande s’il est bien planté à l’endroit…
Et pour finir, un panorama général des récifs devant la pointe du Vauclin.
Au retour, nous avons eu la visite d’une yole traditionnelle. Ces voiliers, sans quille, sont très instables, et l’équipage a pour premiere mission de servir de contrepoids en se jetant sur des espars en bois qui dépassent à bâbord et tribord. Quand au barreur, il fait son office a l’aide d’un simple aviron…
Chaque année en été, des compétitions rassemblent de nombreux équipages, qui doivent rivaliser d’équilibre et de virtuosité. Car manifestement, la question n’est pas d’aller vite, mais d’abord d’aller tout court. Les seaux qui servent d’écope témoignent de la fréquence des embardées et des chavirages. D’ailleurs, peu de temps après leur passage, tout le monde est passé à l’eau et Minor (l’annexe de Manoir) est allé porter assistance à ce valeureux équipage!
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Il n’est pas certain que nous avons vu passer les futurs champions de Martinique… mais cela nous a fait passer un bon moment.
Visiblement , il est plus difficile et beaucoup plus sportif de naviguer sur les coques de noix Martiniquaises que sur Manoir.
Bravo pour votre navigation dans le labyrinthe de la cote est de Martinique.
Tout ça reveille bien des envies! Mais à chaque age ses plaisirs (et ses fardeaux)