Porto Venere… et son envers. 🎭❓⁉️

Je vous avais promis un petit bonus. Voici Porto Venere, souvent présenté comme le sixième village des Cinque Terre.

Voilà le terrain de jeux.

Pour rejoindre Porto Venere, on suit la côte vers le sud-est (en bas à droite pour ceux qui peinent avec les cardinaux…), et on rentre dans la baie de la Spezia par un étroit goulet que voilà:

A gauche, ça cogne; à droite, calme plat.

La petite baie entre Porto Venere et l’ile de Palmaria en face est très bien abritée. Voyez sur la carte Navionics la baie de La Spezia. Manoir est la petite flèche rouge.

Bon, samedi et dimanche, c’est la fête aux bourrins. 250 bateaux dans la baie la journée, et près de 100 la nuit. Mais dès le dimanche soir, ça redevient fréquentable.

Pour le côté face, Porto Venere rappelle bien les Cinque Terre:

Il y cependant une différence majeure: le port est plus classique, avec une promenade au bord de mer, plate, et remplie d’établissements forts conviviaux:

On retrouve les couleurs du sud… avec quand même ce chateau bien noir à gauche.

Le site a manifestement été depuis longtemps une forteresse, bien pratique pour envoyer des cailloux sur la tête des sarrasins ou autres tentés d’embouquer le canal. Tout cela a laissé de beaux vestiges pour qui aime les vieilles pierres.

De nuit, le village s’illumine en soulignant les lignes d’architecture; sympa et original.

Et cathy a fait une belle rencontre, pendant que j’étais de corvée de poubelles. Dès que j’ai le dos tourné……

Et puis… dimanche matin, Isabelle nous a quitté. Baptisée « la petite roumaine », car recrutée dès son premier jour de vacances à monter des meubles et nettoyer un appartement de juju et Caro, elle doit retourner au travail mardi matin, et une journée de train l’attend.

Surnommée Baba par notre petite Hannah, la roumaine restera donc connue comme « Baba au rom », ce qui lui va comme un gant, car elle est chou et ne craint pas l’alcool.

Pas de photo de départ car on aime pas ça. Mais bon courage pour ta reprise Babelle. 😘

Et l’envers me direz-vous???…

C’est quoi l’envers de Porto Venere?

Dimanche, lessives… et petites courses à la ville voisine de Grazie.

Lundi, nous avons prévu une journée relâche pour récupérer un peu. Mais quelques fourmis dans les jambes m’amènent à terre pour « faire un petit tour à la pointe » pendant que Cathy cultive son bronzage.

Me voilà parti à pied pour une petite virée en sandales. Le panorama est sympa, mais on y est vite, à la pointe. Alors bon, je suis le sentier, qui a tendance à s’élever… un peu rapidement…

On part du bord…

Puis on s’élève…

Et ça finit comme ça:

150m de dénivelé, en 20 minutes, qui me font l’effet du double… et ce n’est pas fini. A la fin de la journée, mon iphone m’en annoncera le double (positif et négatif), et mon tee-shirt se souviendra du triple.

Là-haut, je trouve un « sentier botanique », en bien piètre état. C’est comme beaucoup de choses ici: en travaux, ou à l’abandon…

Mais dans le genre, je n’ai encore rien vu; je poursuis mon chemin et termine dans la cour… intérieure d’une demeure qui était le conservatoire botanique. Maintenant, on dirait plutôt une ferme de beatniks.

Pour poursuivre, je dois ouvrir le portail… pour sortir… avec la bénédiction de l’occupant, même pas étonné…

200m plus loin, au sommet de l’ile ou quasi, en plogeant sur le sentier vers le sud de l’ile je tombe nez à nez avec cette épave:

Qui est venu jeter ici cette caisse, sur une ile de 2 km carrés???

Une belle plage, assez sauvage, mais quand même desservie par une navette, et qui est visiblement fréquentée par des locaux bien informés.

Je poursuis la descente vers la pointe sud et on aperçoit l’ile de Tino, la petite soeur.

Bon ben maintenant que j’y suis, autant y aller. En fait, ça traverse:

Mais un peu plus bas, ce n’est,pas Tino qui attise ma curiosité, mais bien ces trous dans la falaise. Qui a bien pu ouvrir des carrières si loin de tout et si peu accessibles?

Moi, vous me connaissez : pas curieux pour 2 sous, et jamais sorti des sentiers. Mais bon, par un hasard tout a fait inexplicable, je me retrouve là…

Les treuils auraient servi à hisser les blocs de marbre strié doré

Et quelques minutes plus tard, de façon inexpliquée, me voici ici …

En fait ça traverse:

Et de l’autre côté: je trouve des vestiges militaires. J’aurais du m’en douter: y a que la guerre pour motiver à ce point des hommes pour creuser des rochers dans ces coins perdus. y a de la ferraille partout.

Sans trop y croire, je pousse un peu plus loin. Et c’est de plus en plus grandiose:

Je pénètre à l’intérieur, et mama mia, c’est une cathédrale le machin!!!…

Les Italiens on fait de cette ile une forteresse hérissée de canons pour défendre l’entrée de la baie de La Spezia.

Mais de toute évidence, ils ont aussi bénéficié d’une géologie favorable, déjà exploitée auparavant par des carrières de marbre noir à stries dorées, qu’ils ont remaniée pour la rendre conforme à leurs objectifs. Mais certaines cavernes existaient avant… Et il ne semble pas que ces batteries anti-navires aient bien eu l’occasion de s’activer avant de rouiller.

Mais les pierres sont toujours là:

Demi-tour pour rejoindre le sentier que j’avais quitté par erreur 🫢🤭 et me voici enfin à la pointe sud de l’ile.

Une belle plage, plutôt sauvage, mais quand même desservie par une navette et fréquentée surtout par des locaux manifestement bien informés.

Après une ultime mais sévère grimpette pour rejoindre le chemin de crête, je découvre la grande baie de la Spézia et le nouveau porte-hélicoptère Italien. C’est le terrain de notre prochaine navigation vers le sud-est.

Au passage, un petit test de sécurité des travaux locaux

Je vous dis: en ruine, en panne ou en travaux… 🤣

je rejoins enfin la baie ou Manoir et Cathy m’attendent

Au final, 3 heures de marche… un peu loin, « la pointe » … 😂

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *