Pecho du gros cette année !… 🥳🤩

… Et donc, dès dimanche matin, profitant d’un créneau météo négociable avec une fin de mistral basculant au sud-ouest, nous quittâmes l’Asinara pour nous diriger direct vers la métropole.

29 heures de navigation pour avaler 170 miles; on est loin de notre record (toujours 205 en 24h avec Lolo en transat retour), mais après les émotions récentes, ça nous va bien.

D’autant que le répit aura été de courte durée. Juste le temps de fêter un anniversaire à Porquerolles qu’il faut déjà rechercher un refuge. Cette saison s’achève comme elle a commencé en juillet: 1 p’tit coup d’Est qui nous amène à nous réfugier près de Toulon au Pradet… où on rince le bateau à peu de frais.

Mais après la pluie, le beau temps…

… suivi, moins de 12 heures plus tard de 3 jours de mistral que nous passerons planqués sous le cap Sicié, ancre piochée bien au fond du sable et 40m de chaine à l’eau dans 6m de fond.

Dimanche 31, ce sera terminé et lundi 1 er, le port de St-Mandrier nous attend. L’eau sera à 18… 🥶

Mais, me direz-vous, quel rapport avec le titre de ce billet?

🤔

J’y viens, j’y viens. Comme chaque année, la pêche a été plus ou moins fructueuse et il est temps maintenant de vous faire un petit recap de la saison.

Je passe brièvement sur la;pêche aux pièces détachées: 2 démarreurs, 1 cloche de tangon et 1 loch…… 🫣

Pour commencer, nous ramenons 2 coquilles d’oursins intactes. D’autres plus fragiles ne rejoindront pas la terre.

C’est tout petit: 4 cm de diamètre…

Ensuite, comme chaque année, Kty a rempli les cales de Manoir avec du bois flotté qui nourrira sa créativité cet hiver.

Avantage: ce n’est pas lourd et ça n’abime pas les cales.

Je vous rappelle pour mémoire l’ancre delta de 40kg remontée des fonds à Camogli. Elle patiente au fond du coffre arrière en attendant de décider de son affectation.

On avait aussi recueilli une Baba au rom, mais elle s’est enfuie fin juillet.

Ha oui, on a aussi récupéré un beau morceau de gypse dans la grotte de la colombe au sud du golfe d’Orosei.

Arraché au sol à mains nues sans outils.

Et du poisson me direz-vous???… Ho, si peu, si peu ma bonne dame.😎

Dans la baie de Villefranche, j’ai harponné une petite dorade; malheureusement perdue, détachée de l’accroche-poisson avant de revenir à bord. Baba n’a donc pas goûté au poisson du bord.

Entre Pise et Capraia, nous avions quand même eu la chance de remonter une bonite de 4,5kg; elle nous a fait 4 ou 5 repas, juste pour nous 2 en égoïstes.

Avant l’arrivée des fab 4, j’avais fait à Elbe l’acquisition d’un rapala de compétition, histoire de pouvoir enfin partager une marinade avec eux. Las, en 12 jours, avec navigation tous les jours, au moteur, lent, rapide, avec ou sans l’annexe derrière, matinée ou soirée: PAS UNE TOUCHE!

Il a fallu une petite excursion armée pour ramener à bord une dorade et un sar rayé qui leur ont servi de lot de consolation.

Ca va pour l’apéro, mais à 6, c’est juste.

C’est au moins la troisième fois qu’ils viennent tous les 4 et on a jamais pu remonter ensemble un truc au bout de la ligne. Eau trop chaude? Trop de moteur ? Pas les bonnes heures? On ne sait pas… et on n’y comprend rien.

Et pour finir, au début des 3 jours de mistral, une dernière chasse au Jonquet, la plage de mon enfance, m’a permis de ramener enfin une belle pièce qui a finit dans l’assiette de ma maman.

Un bon 40 cm quand même.

Pas glorieux me direz-vous… C’est pas faux… sauf que… 😉

… Retour Sardaigne-Porquerolles. Départ 10 heures, 1 seule ligne derrière à partir de 17:00 (trop rapide avant); ramenée pour la nuit. Marche au moteur à partir de minuit, et 2 lignes remises à l’eau vers 7:30. On navigue entre les bancs de globicéphales visibles à 500m.

Mer plate, notre sillage bien visible; on y croit pas. Et soudain, paf: un départ sur le rapala-compet. Après 10 minutes de travail, on ramène enfin à bord une pièce digne de ce nom: une belle bonite de 10 kg; une femelle pleine d’oeufs qui feront notre régal à l’apéro le soir même.

Depuis 2023, on n’avait plus vu ça.

Une heure de boulot plus tard (et pourtant la nuit fut courte), le congel a reçu 4 colis et passe en marche forcée pour mettre tout ça à -20°C.

Le pitaine s’assoupit pour un repos bien mérité. Cathy assure la veille et on laisse trainer du fil… on ne sait jamais.

Port-cros est en vue depuis un moment, il est presque 11h et cette fois-ci c’est l’autre canne, (qui n’a plus de cliquet et le petit rapala) qui me semble chuinter. Je me rue dessus, et c’est bien ça: deuxième touche!

C’est Noël. On se dit qu’avec une deuxième petite touche, c’est le grand chelem.

Beaucoup de fil est parti et ça bagarre un moment. Mais quand la bestiole arrive et que Cathy parvient à glisser l’épuissette dessous, c’est bien difficile de la soulever et de l’amener sur la plage.

Ben oui: verdict, 16 kg cette fois-ci. Un male qui n’a pas dû souvent sécher la cantine comme dirait Tom.

Et bien sur, de cette taille-là, impossible d’aller au congel sans le dépecer. Encore une heure de taf, mais cette fois, on remonte les lignes. Plus de place, il y a 9 sachets de bonite au fond des cales et on se fera 3 gueuletons rien qu’avec les chutes.

Tout le nécessaire à bord pour un délicieux ceviche.

Alors bon, plus de 20kg de poisson dans l’été, c’est une belle année; sans doute la meilleure en Méditérannée. J’en connais qui attendent avec impatience notre arrivée.

Peut-être le dernier article de la saison; on verra.

Mais s’il vous plait n’hésitez pas à laisser des commentaires. Celà nous fait toujours plaisir d’avoir vos retours.

Le site est consulté de très loin, et je suis curieux de savoir qui nous suit depuis la chine ou outre-atlantique. 😉 pour la Belgique et le Maroc, je sais déjà…

La bise.

Une remontée rapide à l’ouest de la Sardaigne

Après le départ de la bande des 4, nous avons juste pris 30 minutes pour faire un peu de ravitaillement et aussitôt, cap au nord, toutes voiles dehors.

Un bon coup de sud nous attend pour la journée et nous propulse aussi sec vers le nord de l’ile. Après 2 semaines sans grand vent, ça change un peu: voyez plutôt:

20 noeuds de vent 3/4 arrière et Manoir file à plus de 8 nds.

Comme le vent vient de démarrer et qu’il n’y a pas trop de houle, on en profite pour réviser quelques figures de style

Ca s’appelle un ciseau. C’est instable, mais joli.

Partis vers 11h de Portoscuzzo, nous rejoignons le golfo d’Oristano bien avant la nuit. 50 miles en 8:00, on a bien marché.

La virgule à l’arrivée c’est pour tester un moiillage au sud de la baie… beaucoup trop turbulent.

On se fait un petit apéro et on se prépare à diner quand une annexe s’approche de Manoir avec un couple d’allure sympathique à bord.

« Purée!… ce que vous nous mettez à chaque fois!… » me lance le bonhomme.

J’hésite une seconde, puis je réponds: « vous êtes Family circus? »

Et bien oui, un sun odissey 349 que nous suivons à l’AIS depuis 3 jours et a qui Manoir a fait quelques misères. Question de taille et 2 ou 3 autres bricoles, mais effectivement, on lui prend 10 degrés de cap au près en même temps qu’une meilleure vitesse. Forcément, ça aide.

Ce qui est drôle, c’est que sans s’être parlé, on se « surveille » gentiment à distance depuis 3 jours. Du coup, Marc et Lucie sont montés à bord et on a fini ensemble le stock de bière et fait bien du mal au fromage jusqu’à nuit noire.

Ils sont d’Annecy, régatent beaucoup, notamment sur le Léman (pour ceux qui suivent, ils étaient au bol d’or Mirabeau l’année de la tempête) et nous avons quelques points communs qui me murmurent qu’on devrait se revoir… les plannings respectifs n’ont pas permis de conclure avant fin août, mais faisons confiance à l’avenir …

Le lendemain matin, réveil au pied des ruines de Tharros (voir blog, juillet 2023)

Puis aussi sec, on avale les 70 miles jusqu’à la pointe nord de la Sardaigne, la péninsule de l’Asinara.

Moins drôle que la veille: vent moins fort et de travers, et la mer à grossi; creux aux alentours de 2m, mer affreuse à l’approche des falaises du cabo Caccia à cause du ressac des vagues, l’estomac de Cathy supporte mal et elle finit par nourrir les poissons avec son déjeuner.

Mais 10 heures plus tard, nous touchons au but et empannons pour franchir la passe d’Isola Piana qui nous met immédiatement à l’abri sous la presqu’ile.

Nous pensons avoir fait le plus dur; on s’approche du mouillage choisi, on affale tranquillement les voiles, start moteur et Cathy file à l’avant pour jeter l’ancre.

La manoeuvre s’achève quand une légère odeur de brulé éveille en mon coeur de sinistres échos. Je crie à Cathy d’ajouter de la chaine, je me rue dans la cale moteur et c’est bien ça: encore un démarreur qui fume. Moteur aussitôt arrêté (mais cette fois, on est bien posés à l’ancre), je comprends enfin ce qui se passe.

La clé de contact reste parfois bloquée sur « démarrage » au lieu de revenir à sa position normale (c’est comme sur votre voiture en clair). Du coup, le pignon reste enclenché, le démarreur tourne à 10000 tours minutes au moins et fond.

Dans notre malheur, on a 2 chances: cette fois-ci je m’en suis aperçu très vite et seul le démarreur a morflé. Pas les fils ni le solénoide de contact. Et d’autre part, La Sardaigne n’est pas l’ile d’Elbe: 3 fois plus grande que la Corse (Lilian avait raison😉), elle regorge de boutiques de pièces détachées en tout genre.

Donc, dès le vendredi matin, après 3 heures de baragouinage italien sur whatsapp (bien aidé par google translator…), me voilà loti d’une réservation de la pièce dans un magasin à Olbia et d’une voiture de location à récupérer à 17:00.

Et le samedi matin, dès 10:00 (presque 2 heures de route quand même), victoire.

Une petite visite au ship local pour récupérer 2 manilles et 3 vis, une petite ballade en ville et un bon restau plus tard, nous voilà avec un bien meilleur moral.

Le soir même, yanmar rugissait dans la cale et les 3 vis avaient permis de refixer plus fermement la bague supérieure du safran (je vous l’avait pas signalée celle-là).

Entretemps, le coup de mistral est passé comme prévu et nous n’aurons donc cette fois pas perdu de temps à cause de cet incident.

Bientôt le retour en France!…

Au Sud de la Sardaigne

Après la découverte des différents sites du golfe d’Orosei, nous nous sommes dirigés plus au sud pour rejoindre la pointe extrême de l’ile et amorcer un virage à l’ouest.

Le vent est légèrement plus présent et nous a permis jour après jour de refaire de plus en plus de voile (comme vous l’avez vu sur les images de spi).

Première étape, la plage de Murtas, au nord du Capo S Lorenzo. Du coup, dès qu’on sort du golfe d’Orosei, la fréquentation nautique est en chute libre.

Bon, y a un intrus, mais on peut pas tout exiger…

L’occasion pour Denis, Lilian et Anne-Cé ( entre autres…) de s’exercer au paddle.

Plus au sud, nous avons fait étape à Pula, ce qui nous a permis de visiter le site archéologique local.

Assez vaste et avec quelques vestiges intéressants, mais qui souffre d’un manque d’explications et de présentations

Et de vastes allées pavées à la romaine.

Comme je vous le disais, le vent est progressivement revenu et Lilian et Isabelle (entre autres) ont pu s’activer à la barre.

Et puis, comme le temps passe toujours très vite, nous avons rejoint Calaseta, non sans avoir rendu visite (sous spi…) aux grottes de Punta Grossa sur l’ile de Carloforte (voir blog juillet 2023)

Calaseta, jolie petite ville aux couleurs grecques…

Mais toujours une tour génoise pas loin pour pas que l’on se sente perdus.

Avec un mouillage tout près du port et bien abrité du sud-Est.

…quelques ruelles typiques du sud de l’Italie.

Quelques commerces et restaurants suffiront à notre bonheur pour cette dernière soirée ensemble.

Le lendemain matin, nous avons déposé avant 10:00 Denis, Isa, Lilian et Anne-Cé à Portoscuzzo ou les attendait un bus… qui les a conduit à un bus, puis un train, un autre bus et un dernier train pour rejoindre Olbia à 17:00 où leur avion les ramena le lendemain matin à Lyon.

C’est sympa les transports en commun en Sardaigne.

Sous spi

A cette heure, nous sommes sur le retour entre Sardaigne et Porquerolles.

Nous reviendrons plus tard sur nos dernières étapes, mais en attendant, nous vous offrons ces belles images, prises,par moustique, et qui doivent beaucoup au dévouement de Denis, qui a payé de sa personne pour le récupérer à l’atterrissage.

Dès que j’ai du réseau je vous la mets en haute définition.

Bien d’autres news à venir mais ce sera tout pour ce soir.

Les merveilles du golfe d’Orosei

Nous vous avions laissés à l’ile d’Elbe avec la perspective de recevoir notre démarreur le mardi matin.

Il est bien arrivé mais ce n’était pas le bon… 🤯😡. Fort heureusement, une livraison express plus tard, nous avons reçu la bonne pièce le jeudi matin, et le soir même, nous faisions donc route… au moteur (ben oui, le vent est tombé entretemps)… pour rejoindre Olbia en Sardaigne (110 miles) et récupérer nos amis comme prévu samedi midi…

Isa, Anne-Cé, Lilian et Denis sont donc depuis à bord avec nous et nous avons opté pour un tour partiel de Sardaigne par le sud.

La météo étant obstinément belle et stable, nous brûlons donc un peu moins de 10l de gazole par jour pour des petites étapes de 12 à 25 miles pour ces 4 premiers jours ensemble.

Après une étape à La Caleta, puis à Cala Gonone, nous avons passé 2 journées à sillonner méthodiquement les sites naturels du golfe d’Orosei.

La partie sud de cette grande baie est caractérisées par des falaises calcaires hautes de plus de 600m qui se jettent dans la mer, le plus souvent directement, et occasionnellement accompagnées d’une petite cala de sable blanc.

Un exemple avec la cala Luna vue depuis un éperon rocheux au pied de la falaise.

En partant du nord, nous avons donc pu visiter successivement: la grotta del Bue marino. (Qui comme son nom l’indique, abritait au siècle dernier des phoques moines (bue marino = veau marin = phoque moine… à cause de leur mugissement)

Un site où moyennant finances, vous pouvez remonter sur 1 km la rivière souterraine qui en compte au moins 20 (de km…).Le débarcadère sert aux navettes venues de cala Gonone et qui déversent à jet continu des bataillons de visiteurs. On a préféré la petite visite matinale en annexe et à 9h nous étions repartis.

Etape suivante du périple, les grottes de Cala Fulli, où Manoir avait jeté sa pioche pour la nuit:

Troisième étape, la Cala Di Luna. Je ne vais pas vous la refaire, cherchez dans les articles à aout 2023, vous aurez un topo précis des grottes. Depuis, ça ne s’est pas arrangé au niveau traffic…

Puis nous avons repris notre marche vers le sud et la Cala Mariolu où nous avons passé la nuit.

Nuit d’ailleurs un peu rouleuse, la faute à une petite houle de 40 cm venue du large qui s’est arrêtée en fin de nuit.

Le lendemain matin, gros programme pour la journée:

Pour commencer, la Cala Goloritze, aussi célèbre que Cala di Luna, mais non desservie par les navettes. Accès uniquement à pied ou à la nage.

Le menhir à gauche de la cala fait 143 m de haut. les falaises derrière, plus de 600

L’arche à l’entrée de la cala est toujours aussi belle (5m sous plafond au moins). En revanche, de 9h à 18h, le site est bondé de zodiacs loués à la journée, qui n’ont pas le droit d’entrer dans la zone de baignade des 300m, mais qui circulent ou jettent l’ancre juste à la limite.

Autant vous dire que pour aller à terre, on met les palmes, on traverse en restant groupés jusqu’aux bouées de 300m.

Forcément, les phoques moines sont partis. Si vous en lâchez un dans la zone, à la fin de la journée c’est de la viande hachée…

Dès notre retour à bord, nous avons levé l’ancre et après la visite à la volée de 2 petits ports naturels (des anses rocheuses profondes comme cala Scirocco),…

… nous avons fait étape à la grotta dei Colombi). Là, point de Colombe, mais un cormoran. Mais surtout quelques autres merveilles géologiques.

La voûte est au moins à 20 m de haut.

Et une fois pied à terre, le site est vraiment un trésor:

Au sol, des petits bassins crées par des concrétions calcaires retiennent l’eau par étages.

Et même de petits orifices recèlent des jolies surprises.

Dehors, Manoir nous attend sagement, sur 16 m de fond. La petite cuillère de Lilian restera d’ailleurs en bas. 😂.

Une petite dernière anfractuosité pour la route:

Après nous être restaurés (ça creuse toutes ces explorations), nous avons repris notre périple pour rejoindre la cascade di Baus. En cette période, pas d’eau, mais on ne risque pas de se tromper. La roche est blanchie par les concrétions laissées par l’eau calcaire qui descend des montagnes:

Au pied, une petite grotte laisse couler une source souterraine permanente qui rafraichit bien. Quand à la baie, l’eau turquoise à 30 °C invite à flâner en palmes et masque pour découvrir les fonds environnants.

A noter, que plus on s’éloigne de Cala Gonone, moins il y a de furieux sur l’eau. C’est plus détendu et moins fréquenté.

Avant-dernière étape de la journée aux iles del Ogliastra, dans la baie de Santa Maria Navarese.

Un dernier petit mouillage devant ces ilots aux couleurs ocre surmontés de figuiers de barbarie et d’une vierge qui veille sur la baie.

On a remarqué un trône gigantesque, vestige sans doute d’une assemblée de trolls aux temps héroïques.

Et pour finir notre journée multi-étapes, nous avons retraversé la baie pour venir mouiller notre ancre devant les plages et finir notre journée devant un excellent repas au restaurant Il Pozzo, qui ne fait pas que des pizzas !…

8 jours d’exil sur l’ile d’Elbe

Nous sommes arrivés dans les circonstances que vous connaissez le lundi soir. Mardi fut consacré aux diagnostics techniques puis aux commandes de pièces et depuis mercredi dernier nous attendons la livraison, annoncée pour ce lundi.

Le jour de la libération approche!… 😜.

Toutefois reconnaissons que l’endroit sur lequel nous avons jeté notre dévolu n’est pas le pire pour patienter une semaine. les critères retenus lors de la décision prise dans l’urgence, étaient plutôt : une baie peu profonde assez large pour ne pas être gêné lors de la manoeuvre de mouillage, et avec un mécanicien pas trop loin.

Au final, on se retrouve là:

Manoir est le plus à gauche.

Nous avons donc pu découvrir Marina di Campo, où nous avons campé quelques jours.

Une station balnéaire pas stressante, malgré les dimensions de la plage et le nombre de parasols. En ville, c’est pas la cohue, pas trop bruyant, et on déambule avec plaisir dans une belle zone piétonne, commerçante… ou pas.

Les premiers jours, nous avons préféré veiller sur Manoir, tout en allant à terre faire nos emplettes, visiter un peu ou tester bars et glaciers.

Et puis dimanche, comme la météo promettait de rester calme, nous avons loué une voiture pour faire un peu le tour de l’ile et voir une partie de ce que nous n’aurons pas vu par la mer.

Et bien l’ile d’Elbe, c’est très joli. Dans la partie Ouest, on retrouve des reliefs et une végétation qui rappellent la Corse (châtaigniers inclus).

Après avoir basculé sur la côte nord, nous avons découvert les 2 villages de Marciana l’originel, à flanc de montagne, et Marina Marciana, sans doute plus récente.

Nous avons ensuite poussé à peine plus loin, vers le village de Baggio. Comme il était plus facile de se garer, nous avons fait le tour du village, et vraiment c’est l’ambiance Toscane. En tout cas, c’est comme ça qu’on l’imagine.

L’endroit nous a tellement plus que, lassés de se faire agresser olfactivement, nous nous sommes attablés pour déguster 2 poulpes (c’est un peu le thème de l’année pour être honnêtes… ).

Puis reprise de la route et direction Portoferraio, la capitale de l’ile. C’est sur la côte Nord de l’ile, dans une baie extrêmement bien protégée. Une fois entré au port, j’imagine mal ce qui pourrait mettre en difficulté un navire…

Photo prise vers le sud

Le terrain est comme souvent « valloné » et on cherche en vain des rues plates.

On a même pu voir la maison d’une célébrité locale:

Il s’agit d’un certain « Nippon Léon », qui aurait fait sur l’ile un séjour de 300 jours en 1814. On a pas tout compris parce que tout est écrit en Italien ou presque, mais le « Nippon Léon » était sans doute un ancêtre de Bocuse; car dans toutes les boutiques de l’ile, on trouve des gateaux « Nippon Léon », des liqueurs « Nippon Léon », des restaurants « Nippon Léon », et même des vendeurs de primeurs ou de souvenirs « Nippon Léon ».

C’est incroyable comme ce personnage a marqué la culture gastronomique locale. Vu son patronyme, on l’imagine fils illégitime d’un cuistot français et d’une sublime japonaise, exilé sur cette île car rejeté par les européens, et marquant toutefois le territoire de son empreinte à tout jamais. Il les a tous conquis! Et encore aujourd’hui, ils honorent sa mémoire de bien des façons.

Notez la coupe de cheveux à la Yoko Tsuno, typique de l’eire Meiji.

L’histoire dit qu’il aurait finir par fuir l’ile et son restaurant avec une brigade de 1000 hommes (les historiens exagèrent toujours…), et qu’il aurait fini après un passage en Belgique par se retirer dans le grand sud pour peaufiner le recette de la poire belle Hélène. Mais il aurait finit empoisonné par les recettes d’un cuisinier anglais…

Allez savoir sans ce rejet par les têtes couronnées de l’époque quel aurait été son destin? Un grand homme, à n’en pas douter. 😉

Et moi, il faudrait vraiment que je perfectionne mon Italien.… je crois.

A part ça, notez que près du port, le terrain est moins escarpé et quelques boutiques ont poussé

Après cette parenthèse culturelle, nous avons repris la route pour visiter Porto Azzuro, côté sud-Est de l’ile. Charmant petit port au fond d’une baie bien échancrée qui aurait aussi pu nous servir de refuge si les fonds avaient été moins profonds et l’entrée moins étroite. Enfin un village avec des rues à plat, ou presque.

Voilà, c’est fini pour l’ile d’Elbe et le « Nippon Léon ». Enfin, on espère puisque les pièces devraient être là ce soir…

Reprenons le fil à Capraia

Bon… l’affaire n’est pas finie, mais le colis du démarreur est en route et le pitaine a mis ce délai à profit pour dénuder tous les cables et constater au passage que le solénoïde était mort aussi.

Mais avec tout ça, je ne vous ai rien dit de Capraia. Corrigeons sans délai cette regrettable ommission.

Après avoir quitté Pise et sa moderne marina, nous avons allègrement franchi les 40 miles nous séparant de l’ile de Capraia; navigation tranquille, agrémentée au passage de la capture d’une bonite de 4,5kg.

2 marinades et 2 bons steaks…

Vous noterez au passage que la bête est arrivée delestée de sa queue, preuve de la présence de plus grosses pièces assez voraces. D’ailleurs … la ligne aussitôt remise à l’eau est repartie 30 minutes plus tard, mais cette fois-là, le bestiau à cassé la fixation du rapala (l’appât …). 12€ de perdus, mais ça fait pas trop cher la bonite…

Pas trop déçus de cette perte minime, nous avons choisi de mouiller au sud de l’ile pour le premier soir, histoire de rester à l’abri de la houle résiduelle. C’est l’avantage des iles; y a toujours un bon côté normalement …Depuis le temps qu’on attendait çà!… et la baie vaut le détour.

Eau cristalline, baie poissonneuse, rien à redire. Bon, le fusil n’est pas sorti, on a déjà assez de poisson au frigo.

Le lendemain, brise et houle ont pivoté et nous rejoignons donc le port de Porto Vecchio (y en a des pelletées avec ce nom-là en fait), distant de moins de 2 miles.

Petit village composé de 2 sites: le port que vous découvrez mieux ainsi:

… Et le « haut-village », construit autour d’une forteresse et agrémenté de diverses tours.

C’est le seul groupe d’habitations de l’ile qui fait environ 20 km2… un peu plus grand que Porquerolles, quoi…

La visite du haut village est toute en couleurs. Ca grimpe quand même pas mal, signe annonciateur pour la randonnée du lendemain (spoiler).

Et même depuis la mer, la citadelle a de la gueule.

Au passage, on a trouvé au pied des remparts des bassins creusés dans le basalte manifestement destinés à retenir l’eau de pluie.

Le lendemain, motivés comme jamais, nous voilà partis avec chaussures de trail et chaussettes (tiens, ça faisait un moment qu’elles avaient pas vu la lumière celles-là); objectif, la Stagnone, un lac d’altitude perché sous le point culminant de l’ile (respectivement 320 et 410m).

Départ à 9h pour éviter les plus chaudes heures à la montée. L’ile est la seule de l’archipel d’origine volcanique (2 éruptions il y a 8 et 3 million d’années); de fait, les sentiers sont mal pavés et le relief assez accidenté. En clair, on monte pas d’une traite… mais c’est très sauvage… et beau.

Au passage on franchit plusieurs fois un vallon qui abrite de très nombreux lauriers roses. Y a de l’eau pas loin, mais pas visible dans le torrent, malgré l’orage d’hier.

En grimpant, on rencontre des bombes volcaniques à qui l’érosion à donné des formes amusantes:

Casque de guerrier ou four à pain?

Certains ont même été aménagés et proposent ombre et siège pour le randonneur fatigué. 😉

Quelques passages en sous-bois au fond du vallon permettent aussi de s’abriter et de récupérer.

Et tout au sommet , la récompense avec le petit lac de la Stagnone.

Un lac d’où on peut aussi voir la mer:

Le 2 ème pîc à gauche est le point culminant de l’ile.

Et juste à côté une « lagune », sorte de lac avorté.

A la redescente, on croise encore un moineau ( ou un crapaud, c’est vous qui voyez… 🤗) et quelques pierres.

Pour finir nous rejoignons Manoir à 13 heures, bien cuits et soulagés par une grosse baignade agrémentée de houblon frais.

Comme tout effort mérite salaire, nous avons fini la soirée chez « Chérie », improbable restaurant gastronomique dans cette petite ile où nous nous sommes régalés.

Après 3 jolies journées, nous avons quitté Capraia avec un très bon souvenir. Une belle ile, un port pouvant servir d’abri même à de gros bateaux, une nature préservée et ce qu’il faut de petits commerces et établissements accueillants pour se faire plaisir.

On espère bien revenir.

Une journée « Effet Papillon »

Une fois n’est pas coutume, vous n’allez pas voir beaucoup de photos. Notre trajet entre Capraia et la célèbre île d’Elbe a été le théatre de quelques mésaventures que je vais vous narrer sans délai. Mais le médiaman était en RTT… 🤣

Je reviendrai ultérieurement sur notre petit séjour à Capraia, ile qui mérite vraiment le détour. Mais là tout de suite nous avons quelques petites choses à vous raconter.

La météo ayant annoncé un bon coup de vent du nord, nous avons décidé de quitter Capraia devenue inhospitalière et de nous diriger vers l’île D’Elbe dont la côte sud allait nous offrir un refuge sûr.

Nous sommes partis vers 11h du matin, avec un cap au 140 sous un ciel encore bleu et un vent très léger. Mais dans l’heure qui suivit, les nuages s’amoncellent et les bourrasques atteignent les 20 noeuds.

Nous avions prévu le coup, et naviguions déjà sous génois seul ; une voile facile à réduire, et qui de toute façon tire le bateau vers l’avant quand le vent vient de l’arrière .

Bien nous en a pris, car l’heure suivante nous retrouva avec des rafales à 35 nœuds et des éclairs qui illuminaient les torrents descendant du ciel . L’occasion de rouler 2 ou 3 tours de génois et de mettre définitivement derrière nous l’italien qui faisait gentiment la course avec nous. Il faut dire qu’à cette allure, même sans grand voile, on file à 9 noeuds de moyenne.

Cathy n’était pas forcément ravie de la situation (😒) mais au fond Manoir est fait pour ces conditions-là et trois heures plus tard, nous voilà déjà passant au sud de Lille d’Elbe.

Nous nous approchons du golfe Di Barbatoia et roulons la voile avant de démarrer le moteur.

Et c’est là que la situation se corse. Sans mauvais jeu de mots, car la Corse c’est pas là.…

Au bout de trois ou quatre minutes, une odeur de brûlé monte depuis l’intérieur du bateau. Je descend ouvrir les cales moteur et le verdict est sans appel: ça fume et ça pue.

Fort heureusement il ne nous reste que quelques minutes avant de rejoindre le mouillage. Cathy part à l’avant àfin de jeter l’ancre.

Mais là, comme disait Chirac « les emmerdes, ça vole toujours en escadrille »: Le guindeau refuse de fonctionner et l’ancre ne descend pas. Bon, pour ceux qui l’ignorent, il y a un mode manuel et assez rapidement nous arrivons à débloquer la situation et mettre l’ancre au fond de l’eau.

Nous jetons 30 m de chaine et nous nous dépêchons de stopper le moteur puis de descendre dans la cale pour un diagnostic rapide .

Le moteur n’est pas chaud, il y a de l’huile, du liquide de refroidissement, mais cette odeur persiste et de la fumée sort à côté du démarreur. Celui-ci est brûlant et je commence à me poser des questions. Cela dure peut-être 15 ou 20 minutes pendant lesquelles nous sommes tous les deux très affairés.

Et puis d’un coup, Cathy lève la tête et s’aperçoit que nous sommes déjà à 600 m de la plage. L’ancre a forcément été mal posée avec toutes ces péripéties Elle n’a pas accroché car nous étions pressés de stopper le moteur. L’ancre a dérapé, et nous voilà partis en pleine mer, avec 30m de chaine et une ancre de 32 kg qui pendent à l’avant. 🤔

Il y a quand même une bonne nouvelle. Le vent nous pousse vers le sud et la prochaine côte est à quelques centaines de kilomètres. Le soleil est revenu, et si le vent est encore fort a près de 18 nœuds, il y a quand même moins de vagues car nous sommes protégés par l’ile.

Avec nos petits bras, et nos 60 ans chacun, impossible de remonter ce poids à la main. C’est donc grâce a la drisse de spi que nous avons pu hisser les 30 m de chaîne en l’air avant de les reposer sur le pont.

Notez quand même que si ça vous prend 20 secondes à lire, ça nous a pris une bonne heure et occasionné quelques bleus. 🥵 Car 2 fois 10m de chaine en l’air qui battent avec la houle, même modérée, ça occupe…

Nous voilà donc en pleine mer, sans moteur et sans guindeau pour jeter l’ancre. Autant vous dire qu’on réfléchit deux minutes avant de choisir notre prochaine destination. Pas question de remonter au vent pour retourner dans la même baie et nous nous dirigeons donc presque logiquement vers la marina Di Campo, vaste et peu profonde. Il semble y avoir des mécanos à terre, mais on a pas le temps de faire la fine bouche. Il est déjà 18:00….

Histoire de rester manœuvrants, nous alternons entre le génois et la trinquette : le premier permet de bien remonter au vent, mais les virements de bord sont difficiles alors que la trinquette : eh bien c’est exactement l’inverse .

Nous tirons donc un bord le plus loin possible au nord est à l’intérieur de la baie avant de repasser sous trinquette pour nous diriger vers la gauche et la zone où nous projetons de nous arrêter.

Notre premier mouillage, puis 5 km de dérive au large, et enfin navigation pour retrouver un second mouillage.

La manœuvre de mouillage en panne moteur est un grand classique des stages de formation ; mais c’est une toute autre histoire de le faire en réel et sans filet 🥶. En plus, nous n’avons droit qu’à une seule chance, car comme je vous l’ai dit , avec le guindeau en panne, il faut une heure pour remonter la chaîne si le coup n’est pas correct. Et cette fois, la côte est tout près. Forcément, on cherche l’abri. 🤗

Nous louvoyons entre les voiliers au mouillage qui se demandent bien ce que nous faisons et dès que nous arrivons sur zone, on roule la trinquette en urgence, Cathy prend la barre pour nous mettre nez au vent sur l’élan tandis que je me précipite à l’avant pour jeter la chaine à l’eau en manuel.

Pas question de réitérer la même erreur que trois heures plus tôt et dès que 20 m de chaîne sont dans l’eau, je plonge avec masque et tuba pour vérifier la position de l’ancre. Une fois celle-ci rectifiée à la main en apnée, je remonte à bord et nous envoyons 40 m de chaîne pour être tranquilles…

La nuit qui suivit ne fut pas vraiment reposante. Après de telles aventures, il est difficile de trouver le sommeil. Mais aujourd’hui, 24 heures plus tard, je peux déjà vous donner quelques conclusions et explications. 

Un faisceau de cables électriques est monté d’origine trop proche du moteur. Les cables ont chauffé et un court-circuit a maintenu le pignon du démarreur enclenché sur le volant moteur après le démarrage. Du coup, le démarreur s’est transformé en turbine folle et a brûlé en quelques minutes.

Nous avions eu des fausses alarmes intempestives sur le moteur (température haute dès le démarrage, ce qui est impossible, etc…) depuis début juillet mais j’avais réussi à les neutraliser et je pensais régler ça à l’automne. Erreur!!!…

Le démarreur est démonté. Il est hors service et le nouveau est déjà en commande auprès d’un mécanicien local. Il nous reste trois jours pour remettre en état les cables électriques coupables et éviter le bis repetita. 

Le guindeau est à nouveau opérationnel. Il ne s’agissait que de simples problèmes de connexion électrique. C’est juste que : rappelez-vous Chirac…

Comme disait l’autre, c’est l’effet Papillon: petites causes, grandes conséquences.

Heureusement sans gravité.

Allez, la prochaine fois, je vous montre Capraia.

Penchons-nous sur Pise…

Oui, je sais, elle est facile; mais bon, comme disait Renaud, « faisez-en vous, des chansons… »

Bref. Après presque 7 heures de navigation assez moyenne (bonne houle, trop peu de vent, on a finit la dernière heure au moteur à bouléguer dans la pétole), nous sommes enfin parvenus à la marina de Pise.

Belles installations (ça peut, à 125€ la nuit…), accueil et assistance au top. Même si, vu la pétole, on était pas dans l’angoisse au moment d’entrer dans notre place.

Manoir est bien installé.

L’après-midi, petite promenade découverte des plages avoisinantes. On est à 7 km de Pise, et la visite sera pour demain. Cathy n’a pas trop gouté les 7 heures de roulis et son estomac réclame un bon lit pour quelques heures.

Après une petite heure de bagarre avec une pompe de cale récalcitrante (elle rendra les armes en fin de journée et avouera sa faiblesse due à une masse débranchée), nous prenons à 11:00 le bus numéro 10 qui nous dépose en 25 minutes au centre ville.

L’occasion de tester la conduite sportive du chauffeur avec son bus articulé sur les nombreux ralentisseurs qui jalonnent le parcours. 🤣

A notre arrivée… ben non, pas de tour. Mais une fresque célèbre, dont nous ignorions qu’elle était ici.

« Tuttomondo » de Keith Haring.

Nous commençons à déambuler en choisissant les rues piétonnes. Plutôt sympa, on profite d’un peu d’air, de rares ombres et on flane.

On traverse le fleuve Arno, qui file à travers les terres jusqu’à la marina en bord de mer.

On croise au passage une statue de Nicolas Pisano, dit « le Pisan »; à priori, même pas né à Pise, mais considéré comme un précurseur de la sculpture moderne (en 1200 quand même). Tellement moderne qi’il a des airs de dark sidious…

On découvre aussi quelques églises; le plus souvent fermées. Celle à la facade blanche est carrément délabrée de l’autre côté; on vous montre le meilleur

Mais bon, je ne vais pas vous faire maronner plus longtemps; oui, on a vu la tour; et oui, elle penche toujours.

Ce qu’on imaginait moins c’est qu’elle n’est qu’une partie d’un plus vaste ensemble:

Bon: y a la queue partout, tout est payant et en vrai, ça nous passionne pas de suivre la file de touristes (je sais, on fait partie du lot), et cathy goute peu les grandes hauteurs.

De toute façon, on a déjà pas mal marché et nous nous dirigeons vers un établissement (payant lui aussi… 😂), mais où nous ne sommes pas déçus.

Ceux qui me connaissent savent que le steak tartare est une de mes rares passions carnivores, mais j’avoue que j’ai été surpris par l’onctuosité et l’originalité des ingredients retenus.

Pas d’oignons, peu d’épices, une viande fondante et maigre: tout en douceur et en velours.

En fin d’après-midi, retour à la marina, victoire annoncée plus haut sur la pompe de cale, courses de réassort et petit ménage.

Demain, on file vers l’ile de Capraia, au nord de l’ile d’Elbe. On escompte bien retrouver des mouillages abrités. 40 miles avec encore 1 à 2m de creux, mais du vent pour nous faire avancer et stabiliser Manoir. Enfin, on espère…

La bise… 😘

Bonus Porto Venere

Bon, vous avez compris que sur cette côte, il y a peu, voire pas d’abri de la houle quand elle vient de…… ben partout sauf l’Est.

Nous avons donc décidé de faire escale à la marina de Pise, histoire de pouvoir visiter à pied sans laisser Manoir faire le bouchon devant les plages locales.

Et comme l’entrée de cette marina est un peu « chaude » quand les vagues approchent 2m, nous sommes restés un jour de plus dans la baie de Porto Venere. L’occasion de visiter les hauteurs du chateau et d’essayer un troisième point de vue sur le secteur.

Alors allons-y en commençant par la fameuse grotte Byron :

La grotte est planquée à droite, hors champ.

il faut franchir une vague barrière, 🤭 mais celle-ci est toujours accessible, même si le fond en a manifestement été muré.

Depuis la première pointe au nord en partant à pied vers les Cinque Terre, le panorama n’est pas mal non plus:

La grotte est au pied de la falaise tout à gauche

On grimpe ensuite vers le chateau…

Et arrivés sur l’esplanade, on surplombe l’église-forteresse qui garde le chenal.

La visite du château est payante, mais consiste surtout à déambuler sur les remparts. Nous nous sommes donc contentés de la partie basse, qui nous a bien satisfaits quand même.

Une dernière nuit au mouillage, et le lendemain matin, départ à 8 heures avec un petit coucou au phare qui garde le côté intérieur sud du chenal.

Au final, nous garderons un bon souvenir de Porto Venere. Evitez simplement le mouillage le samedi soir…