Comme au temps d’antan…

Lukamanoir était un peu en sommeil depuis quelques semaines; il faut dire que depuis 4 ans, les articles et les images se sont accumulés et le blog a dépassé la taille maximale autorisée sur wordpress avec notre abonnement. 

Grâce à l’aide  de Nico et Amel, Lukamanoir a migré vers un autre hébergeur, et cet article est le premier avec ce nouveau support. Mais normalement, rien de changé pour vous. L’ adresse est la même, et il vous est toujours possible de commenter ou de vous abonner pour être alerté à chaque nouveau billet. Et bien entendu, toujours sans publicité ni monétisation. 

Alors aujourd’hui, nous allons nous éloigner de la mer; nous sommes en montagne, dans notre second « Manoir », notre vaisseau immobile au milieu des cîmes. Pour ceux qui connaissent, la cabane des coeurs. 

Là, nous vivons plusieurs semaines par an, entourés des marmottes, des chamois, et selon la saison, des vaches, des chèvres ou des moutons. Jean-François, le berger des moutons, est devenu au fil des années un ami et quand il nous a annoncé que mardi dernier, il descendait une partie du troupeau dans la vallée, on a fait ni une ni deux…

Nous voilà donc partis pour une petite transhumance de presque 15 km, à conduire 500 têtes depuis les alpages à 2300m jusqu’à la vallée de Briançon à 1000m d’altitude. 

Et comme de bien entendu, moustique était du voyage, ce qui nous permet de vous montrer des images de cette migration « à l’ancienne ». 

Pour ceux qui ne connaissent pas, le cadre général vu d’en haut… la cabane est en haut du torrent. La bergerie est au coeur de la forêt à droite


Vue à 2800 m
Le troupeau sort de l’étable où il a été compté
…puis se dirige vers la « route »
Au départ, les femmes donnent le rythme
Le troupeau s’approche du lac de l’Orcièrette
Admirez le travail des chiens
Autour du lac
La traversée du village des Ayes

Puis c’est la descente par l’ancienne route du torrent devenu itinéaire GR

Enfin la vallée et la traversée du village de Villard Saint Pancrace
Et enfin l’arrivée à l’étable


Et vous avez entendu le mot de la fin. Il n’y a rien à ajouter… Si… juste pour vous dire que même en marchant d’un bon pas, ça fait 3h45 de descente et que le casse-croute offert à l’arrivée était plus que bienvenu

J’espère que ça vous a plu. en tout cas, nous on a adoré… A bientôt peut-être pour d’autres rêves. 😘

Les tribulations estivales de Moustique

Vous l’avez bien compris; Manoir est retourné aux Baléares cet été. Cela a été l’occasion de refaire enfin la dernière étape de la transat retour. Et du coup, plutôt 2 fois qu’une (ben oui, aller et retour). Au final depuis sa remise à l’eau et son rematage, Manoir a parcouru cet été 1650 miles, soit plus de 3000 km. Une jolie petite saison estivale bien correcte.

Mais vous vous demandez surement quel est le moustique qui nous a suivi jusque là-bas. Moustique, c’est le petit nom du drone qui nous accompagne depuis plus d’un an. Son frère ainé ayant fini au fond de l’océan suite à une fausse manoeuvre, nous avons bien progressé dans la maîtrise de l’engin et surtout de son atterrissage.

En clair, la phase dangereuse, c’est l’atterrissage, qui ne doit pas se transformer en amerrissage. sachant qu’en plus, la procédure de sécurité renvoie le drone atterrir au point exact de décollage, vous imaginez bien que Manoir étant rarement statique, il faut garder la maitrise de l’appareil et utiliser exclusivement la capture à la main en vol. Dans l’exercice, Denis est passé maître, ce qui nous a permis de réaliser de jolies prises de vue. Que nous allons partager ici, bien sûr…

On commence par revisiter les iles d’Or, Porquerolles et Port-Cros vu d’en haut.

La baie du Langoustier, 1er aout en fin de journée.
Le fort du Langoustier au coucher du soleil.
La Jaume garde.
Apéritif vespéral sur Manoir à la Courtade.
Le mouillage de Port Man à Port-Cros un jour de pétole remarquable.
Petite crique intimiste sous le cap Bénat.

Puis Manoir a traversé la Méditérannée occidentale pour rejoindre les Baléares.

Et là-bas, les mouillages sont différents. Les fonds sont vite importants et on jette facilement 3O à 40 m de chaine; dans des endroits parfois exigus……… mais quel bonheur!!!……

La Cala es morts, au nord-ouest de Minorque.
Les iles de petita et gran Addaia, au nord-est de Minorque
La baie de Cala Morell
La cala de s’Aguila, au nord-est de Majorque
Sa Caleta, au sud d’Ibiza.
Cala d’Hort, dans l’ouest d’Ibiza

Les vestiges talayotiques de Minorque

Ha, avouez que ça en jette comme titre!… 🤓😋

Comme disait Coluche, « la culture, c’est comme la confiture; moins on en a, plus on l’étale ». Alors sans fausse honte, c’est parti pour un article sur notre dernière découverte.

En stand-by à Ciutadella (capitale historique de Minorque) pour un créneau météo avec un peu de vent en vue de rallier Saint-Mandrier, nous avons loué une voiture pour la journée afin de partir découvrir des beautés minorquines plus terrestres.

Nous avons donc visité plusieurs site talayotiques. La civilisation talayotique est endémique des Baléares et s’est développée entre l’age de bronze (1500 avant JC) et le premier de nos siècles. Ces hommes (et ces femmes) ont pas pleuré leur peine et ils ont soulevé beaucoup de pierres qui sont encore aujourd’hui bien visibles. Leurs constructions sont faites avec de gros blocs, et même parfois des mégalithes.

Mais assez bavassé; place aux images et aux vidéos, et vous allez voir, c’est pas commun. Voici à quoi pouvait ressembler un habitat talayotique:

Un mélange de « maisons » de forme ovale, dénommées « navettas », bâties avec de très gros blocs, et de caves ou grottes troglodytes collées ou voisines. Et c’est pas des blagues, on vous le montre tout de suite.

A l’approche d’un site « typique »
L’intérieur (bien restauré) de la « maison » de la photo ci-dessus)

Et voilà juste dessous la maison, comment ça se présente

Un autre exemple, avec des cavités bien obstruées.

Les talayots (qui ont donné leur nom à la civilisation) sont ces espèces de grosses tours en blocs de pierre circulaires; ils sont similaires à ce qu’on trouve autour de la méditérannée en Sardaigne, chez les phéniciens ou ailleurs. Les archéologues supputent que leur fonction était « militaire »; genre tour de guet.

Les gros blocs sont d’origine. Les pierres latérales ont été amassées au fil des siècles par les paysans locaux, issues des champs cultivés.

Personnellement, je pense que les militaires sont généralement très rationnels et que plutôt que d’ériger trois tours de même hauteur dans le même village, ils en auraient fait une seule, plus haute.

Si cette hypothèse est crédible sur certains sites avec un seul talayot, je pense plutôt que seule la foi, où la vanité, ont pu conduire à de tels édifices, en tous cas dans leur configuration multiple. Tombe, temple ou autre, que sais-je?

On trouve aussi des constructions inspirées de Stonehenge, quoiqu’avec des moyens plus réduits.

Ces bens-là n’étaient pas fainéants. On vous laisse admirer la table de pique nique, les sépultures creusées dans la roche ou les pierres érigées en stèle à l’entrée du village.

Ajoutons un vrai savoir-faire pour la collecte et la conservation des eaux de pluie. Sans doute essentiel dans un pays aux précipitations intermittentes. La dalle de pierre naturelle récupère l’eau, guidée par des saignées jusqu’à l’introduction dans la grotte souterraine au-dessus de laquelle trône un puits, lestés de bassins et d’abreuvoirs.

Pour suivre, nous sommes retournés à Cala Morel. Nous avions déjà découvert ce petit port naturel en 2016, véritable Beverly hills de Minorque. Nous y sommes depuis retournés plusieurs fois, dont dernièrement avec la dream team pour une soirée mémorable et musicale…… Mais notre vision « marine » est maintenant complétée d’une vision « terrienne ». Le village est un haut lieu de la culture sus-citée, avec tout d’abord un site de nécropole naturelle impressionnant. Ils ont creusé dans la roche des cavités majestueuses pour servir de tombe à leurs anciens.

Vue d’ensemble du site. Chaque grotte est aménagée.

Au ras du sol voilà comment ça se présente:

Et sur l’autre versant, c’est encore plus impressionnant. Même s’ils sont partis de cavités existantes, il y a des preuves qu’ils ont abattu du boulot.

Certaines cavités ont été recyclées tardivement en citernes ce qui explique les dalles de collecte des eaux au-dessus et les abreuvoirs en bas.

Et pour finir, nous avons visité le site d’habitat de Cala Morel, qui se trouve a l’extrémité (mais alors, tout au bout!…) du cap local. Un village pas facile à déloger, mais sans doute un peu fatiguant à vivre et avitailler au quotidien. Z’avaient sans doute leurs raisons…

Vous vous imaginez attaquer le spot a pied avec une hache de bronze à la main? Déjà, avec un sac à main, c’est dur…

Ce site est un des plus anciens, des plus rustiques, mais peut-être le plus émouvant, avec ses pierres de foyer encore en place dans les navettas et la citerne toujours en service. ( bon… courante assurée…)

Allez, assez culturé pour ce soir, j’ai les neurones à blanc. Demain, on reprend la mer…

Ah non c’est vrai ; « c’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme » …………. La bise…

La grotte de la cala S’algar

Ne cherchez pas, celle-ci n’est pas sur la carte. Gogol vous renvoie vers un site à l’opposé de Majorque, vers la dragonera. Celle dont je vous parle est juste derrière Portocolom et la pointe de Sa Galera. Côte Est de Majorque

Bon, dès le départ, le site est plutôt chouette et l’approche sous les falaises assez sympa.

On sent bien que (comme une bonne partie des baléares), on est proche du gruyère.

Et puis le coucher de soleil depuis le mouillage accompagne bien la sangria et la bonite au court bouillon.

Mais le plus étonnant reste à venir; ballade en snorkelling, pas mal de méduses, on fait gaffe en s’approchant de la falaise. Il y a un léger surplomb au ras de l’eau, curieux comme on est, on va jeter un oeil.

Et là, surprise !… ce n’est pas le petit réduit plein de ressac et de plastiques qu’on trouve souvent. C’est une vraie grotte, de plus de 10m de diamètre, avec une eau parfaite et des stalactites superbes.

Les petites bêtes à la fin, c’est les méduses.

Il se passe toujours quelque chose sur Manoir.

Bises et à bientôt.

Lumières sur la cala de clot d’es Llamp

Autant vous le dire tout de suite, on va perdre un peu en cohérence de chronologie. Depuis la Corse, nous avons passé 15 jours entre Saint-Mandrier et Sainte-Maxime avec Isabelle et Blandine, puis 2 semaines aux Baléares avec la dream team (Denis, Isa, Anne-cé et Lilian) qui avait vécu le démâtage de Carthagène avec nous.

Cette quinzaine nous a permis de faire la dernière étape de la transat 2021, à l’envers, mais 464 miles tout juste aussi. A cette heure, l’équipe est rentrée en avion et nous remontons tranquillement Manoir vers son port d’attache.

Ceci dit, le but de lukamanoir n’est pas de tenir un journal au jour le jour ! vous verrez donc prochainement d’autres belles images de ce mois écoulé (et elles ne manquent pas)

Nous allons donc commencer … par la fin 😉, et cette cala de clot d’es Llamp, planquée au nord-est d’Ibiza, que nous connaissions déjà. C’était notre première étape de la transat le 7 décembre 2017, pour un sommeil réparateur avant de rejoindre Carthagène.

A l’époque, pas question de mettre un orteil a l’eau. L’ambiance était plutôt couette et doudounes… Nous avions trouvé le site sympa, mais nous n’avions pas quitté Manoir. Cette fois-ci, nous comptions faire étape l’après-midi avant de traverser vers Majorque, mais nous avons vite compris que l’endroit méritait toute notre attention. Traversée remise au surlendemain, et aujourd’hui, paddle, exploration, snorkeling et pêche.

Et pour commencer, voici les images du tour de piste en paddle:

Le tour du propriétaire; je sais c’est un peu flou…

Le site est connu pour ses grottes, sous-marines et en surface: en voici quelques exemples, la seconde n’est accessible que depuis la mer.

La Punta Grossa, avec son phare (bâtiment et phare sont désaffectés), et ses eaux turquoises.

Et, cerise sur le gâteau, la zone n’est pas une réserve; la pêche y est donc autorisée, et votre serviteur est donc allé promener son nouveau fusil; je crois pas vous avoir dit que j’ai craqué pour un roller, un fusil à poulies plus puissant et plus long. Ca a des avantages, mais faut vraiment éviter les cailloux; en revanche, on mange bien…

Quand on vous dit « long comme le bras », c’est pas des blagues… Le plus gros est un mulet de 3 kg.

Et en passant, ce matin dans une petite cala de Majorque en snorkelling (réserve naturelle, sans fusil), on a croisé une daurade coryphène encore plus grosse dans moins de 2m d’eau. Ca vous rappelle rien les Patalain?

Bises à toutes et tous et à bientôt.

Les merveilles de Nonza

Poursuite de notre petite visite du nord de la Corse. Après Calvi, l’ile Rousse et Saint-Florent, nous sommes partis découvrir un très beau spot situé sur la côte Ouest de la péninsule du cap Corse.

Le site est connu, et pas vraiment confidentiel; en revanche, il ne doit pas voir passer tant de voiliers que ça au mouillage car la plage est très ouverte à l’ouest (plus, on ne peut pas……) et rien ne limite l’arrivée de la houle depuis l’Espagne. Autant vous dire qu’on s’est permis d’y dormir uniquement parce que les conditions étaient très pétoleuses.

Manoir au mouillage; pas dérangés par les voisins.

Le site est réputé car la plage est couverte de galets noirs issus de la carrière d’amiante qui a fonctionné jusqu’au milieu du siècle dernier. Ce sont ce qu’on appelle des stériles de concassage (donc la partie moins amiantée), et depuis quelques décennies, la mer à fait son office et les galets sont réputés inoffensifs. On y croit d’autant plus volontiers que ça ne gratte pas. 🤣

Pour la soirée, le pitaine avait prévu une petite surprise pour la princesse dénichée grâce à Navionics. Mais tout d’abord, il faut débarquer;

Ensuite, avec la robe de soirée (à choisir légère et court vêtue…), 130m de dénivelé positif (ben, oui, on va pas descendre dans une grotte) pour rejoindre le village perché tout là-haut. Même à 19h, ca transgoutte à grosses spires…

Mais une fois là-haut, un peu ventilés et désaltérés, la récompense est à la hauteur. La Sassa nous accueille dans un ancien site fortifié reconverti en roof top géant. Là, on est pas sur le point de vue « tour Eiffel »; c’est autre chose…

Coucher de soleil depuis la Sassa avec Manoir au mouillage.

On s’est fait dévaliser de 150€, mais avec le plus grand des plaisirs. Je préfère de loin payer le vrai prix que diner pour 60€ à L’ile Rousse avec un Mojito qui ressemble à une menthe à l’eau (par charité, je tairai le nom de l’établissement qui a son jumeau (bien meilleur) à Cuba. La Sassa, c’est le spot à retenir!…

Vu capturée par moustique, notre fidèle partenaire DJI

La plage de Nonza est aussi réputée pour les dessins que les passants réalisent avec des galets blancs. Sur fond noir, c’est très visible d’en haut, à tel point que vous pouvez continuer la visite sur google maps (ou earth, selon vos préférences) et pour ceux qui préfèrent qu’on leur montre en direct, voici à quoi ça ressemble:

Notre petit périple en Corse septentrionale s’est terminé par une nuit dans la baie de Centuri. Charmant port de pêche, capitale Corse de la langouste, qui a conservé une bonne part d’authenticité.

Le lendemain, retour au continent pour accueillir nos premier invités de juillet. traversée tranquille, en partie au moteur vu la tempête de pétole. No stress… 🤩

A bientôt.

Les stèles de Portu a Diaghia

Ne cherchez pas… même le dieu gogol ne connaît pas. Mais nous, on les a trouvées.

Après la traversée, arrivée dans la baie de Calvi. Petite visite de la citadelle, suivi de spécialités corses à table. Quelques jolis points de vue.

Puis nous avons décidé de faire un petit périple vers l’Est, histoire de retourner à Saint-Florent où nous avions été si malmenés il y a presque 10 ans et de chasser le signe indien. Première étape, la calanque de Portu à Diaghia.

Minuscule, faite pour 2 ou 3 bateaux mais pas plus, et par beau temps. Mais en vrai, cadre unique.

Pour vous donner une idée de l’étroitesse du site, voici quelques points de vue « du sol »

Parti en ballade à terre, j’ai eu le bonheur de découvrir des roches (des grès?…) semblables à ceux rencontrés au sud de la Corse ou bien ceux très célèbres des Baths aux Îles Vierges britanniques.

Plus rare, on trouve aussi des lignes de fractures; sans doute des couches de sédiments d’age et de nature différentes qui ont ensuite été retournées par les mouvements tectoniques pour être aujourd’hui vu par la tranche, comme des lignes ou des voies pavées

Enfin, et curiosité suprême, des stèles; enfin, moi, je vois des stèles, apparentées à celles vues dans les ruines mayas ou aztèques. Sauf que celles-ci doivent manifestement tout à la nature et rien à l’homme. Comme quoi… parfois on se casse la tête pour rien.

Bon, parfois, c’est vrai, l’homme aussi peut faire des choses sympas: recyclage de capsules de bières usagées…. Vu dans les rues de Calvi.

Dernière curiosité locale : des algues au sec au creux d’un écueil rocheux.

Quand à nous, on continue notre route vers l’Est, puis le nord et le cap Corse. 😘

Rencontres nautiques 🐬🐳🐋

Je vous l’avais promis: on revient à la voile et à la mer. A notre retour du Maroc nous avions 2 petites semaines de navigation en couple avant de recevoir des invités à bord. Au vu de la météo très clémente, nous avons décidé de traverser rapidement vers la Corse et de retourner flâner entre Calvi et le cap Corse pendant quelques jours.

Départ en milieu d’après-midi à la voile, traversée tranquille, avec une nuit pétoleuse et la contribution du moteur… Aucune difficulté. Arrivée sur Calvi après 20 heures de navigation.

En fin de première journée, 2 groupes de dauphins sont venus nous visiter et jouer avec notre étrave; ce sont toujours des moments émouvants et joyeux.

Avec une eau aussi limpide, c’est rare de les voir aussi nettement.

Et, cerise sur le gâteau, 4 heures avant l’arrivée, alors que la côte commençait a être bien visible, rencontre avec une baleine; paisible, majestueuse, elle nous a laissé approcher et a même nagé parallèlement au bateau pendant quelques minutes.

Approche tout en douceur; au fond, la Corse.
Longue nage côte à côte avec Manoir.

Vous vous demandez peut-être pourquoi d’aussi belles rencontres aussi rapprochées… c’est grâce au sanctuaire Pélagos, qui va en gros de Toulon à la Corse, et où les cétacés sont particulièrement protégés. Du coup, ces rencontres sont assez fréquentes. On en a même revu une à notre retour quelques jours plus tard, mais qui a plongé assez vite.

En bonus, voici quelques vidéos de Manoir prises par les Pro durant les voiles de l’espoir. 7 nœuds de vent et tout à la voile siouplait…🤗

A bientôt pour vous parler d’un autre visage de la Corse. 😘

Plein les mirettes au Maroc

Comme évoqué dans le billet précédent, nous avions rendez-vous pour un petit trek au Maroc la première semaine de juillet. Enfin, « rendez-vous », cela ne rend pas justice à Mohamed, qui nous a gracieusement invités à visiter sa famille et à randonner dans les gorges du m’goun. Encore un exemple de l’hospitalité marocaine, nous y reviendrons à la fin… (Momo, c’est le guide qui a emmené cathy 4 fois au Maroc et qui vit à la Chapelle en vercors avec sa famille)

Bon, pas de bluff, on y est pas allés en bateau. Le M’goun, c’est le second sommet de l’Atlas marocain, autant vous dire que c’est loin des côtes. Ne vous inquiétez pas, on ne va pas transformer ce blog en compte facebook, mais là, les images sont tellement belles qu’il est impossible de ne pas vous en faire profiter.

Alors, peu de texte, moins d’anecdotes perso, mais des images pour vous faire partager, et qui sait, vous donner l’idée de tenter à votre tour ce trek.

Premier jour, 1100m de dénivellé positif, plus 600 de négatif. On passe le col à 3000m.

Deuxième jour, on suit les gorges avec peu de montées, et les pieds quasiment au sec.

Troisième jour: impossible de garder les pieds au sec; cette fois, c’est « rando aquatique ». Mais alors, les points de vue!!!……

Au passage, on admire un chemin de muletiers digne du plus bel Indiana Jones

Regardez bien, dans la cheminée de droite.

Et puis ça se rétrécit de plus en plus.

Au plus étroit, on peut presque toucher les 2 parois. Autant vous dire qu’il faut pas trainer là les jours de pluie, vu que tout le massif descend par là…

Enfin, c’est la sortie des gorges, et là, une petite surprise nous attend

Après la pause déjeuner bien méritée, le tracé des gorges s’élargit pour rejoindre notre troisième gite.

Et enfin, quatrième journée, plus tranquille au point de vue marche… même si le retour en « taxis » divers fut plus complexe. Mais ceci est une autre histoire. 🤔🤔🤣

Enfin, notre propos n’est pas de vous relater toutes nos rencontres, mais il faut bien remercier Mohamed et toute sa famille qui nous ont reçus à Azilal, dans le Maroc authentique, avec une générosité sans rapport avec leurs moyens.

Et pour finir, nous devons absolument saluer et remercier Yasmine, une des participantes marocaines des voiles de l’espoir qui nous a très généreusement invités dans son ryad de Marrakesh, « THE REDHOUSE », tout proche de la médina. Et non, on ne vous assommera pas avec des photos dans les souks. mais si vous cherchez une adresse où loger pour un passage à Marrakech …😉😀

Allez, c’est promis, la prochaine fois, on navigue. 😘🐬🔱

Voiles de l’espoir 2022: Un coeur gros comme ça!!!… ❤️‍🩹💖💝

Après la Porquerolle’s cup « entre hommes » la navigation suivante programmée a concerné un tout autre projet: la participation aux voiles de l’espoir 2022.

Contacté en mai par l’association qui cherchait des voiliers à louer pour compléter la flotte, j’ai rapidement pris quelques renseignements pour vérifier le sérieux de l’organisation et la participation de Manoir et du pitaine s’est rapidement imposée comme une évidence.

Mais d’abord, les Voiles de l’espoir, c’est quoi? Bon, google est votre ami et le premier lien vous y amènera direct.

Je vous conseille leur chaine youtube Voiles de l’espoir 2022. Une vidéo par jour sur la flotte complète.

Et pour ceux qui préfèrent me lire, c’est une association qui emmène tous les 2 ans une centaine d’enfants en rémission de cancer ou leucémie pour une croisière d’une semaine, à 2 enfants et 6 adultes (dont le skipper) par bateau. 50 voiliers, 400 personnes sur l’eau et au moins 500 au total. Un gros barnum ambulant, avec animations à thème tous les soirs. Les enfants sont pris en charge par leur équipage, avec un référent à bord, et sans aucun membre de leur famille. L’assurance d’un gros break par rapport au quotidien et à la maladie.

J’avais accepté de participer et de skipper Manoir, mais j’ignorais tout de l’équipage que j’allais récupérer. Et pour tout vous dire (même si au départ, ça n’a aucun rapport avec la choucroute…), nous avions prévu la semaine suivante un petit trek au Maroc avec notre ami Mohamed. Rien à voir……

Quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre le samedi matin que j’allais bénéficier de la compagnie d’un des 3 équipages marocains. Et donc de 2 petites marocaines, Aya et Safae.

Et ça commence compliqué, car les 3 équipages du Maroc arrivent en avion, via Marignane, et ne seront donc pas là avant 22h, alors que les validations d’inscriptions doivent se faire équipage complet avant 19h.

Mais bon, pour ceux qui me connaissent un peu, c’est pas un règlement sur du papier qui va m’arrêter. Pour citer Salvor Hardin et une de ses grandes pensées: « Que tes principes de morale ne t‘empêchent jamais de faire ce qui est bien ». (Un we sur Manoir à celui qui trouve le premier…)

Et donc, durant l’après-midi, je m’inscris, je récupère le ravitaillement et je mets Manoir en configuration « groupe large » pour parer à toute éventualité.

Bien m’en a pris, car ce n’est que vers minuit, après un repas vite expédié que nous nous retrouvons avec mon équipage au complet sur Manoir, après avoir effectué 3 rotations avec la « petite rouge » (la C3 de la tante Simone qui ne croyait pas vivre ça un jour) pour acheminer armes et bagages des sablettes à Saint-Mandrier.

Vous vous dites qu’après ça, tout le monde va se coucher………

Alors figurez-vous que je suis tombé sur L‘EQUIPE EST SAUVAGE du Maroc: jamais fatigués, toujours partants, dopés à la cloppe, au Jack et autres substances légales; je vous présente: la Dream team de Casa.

Depuis la gauche, Karima, Loutfi, Sanaa, Lahcen et Medhi.

A part le cubi de blanc (que les hommes de Porquerolles reconnaitront), tout le reste est importé. Ils m’ont tellement gâté que les patisseries marocaines, je les ai finies le 13 juillet, soit un mois plus tard.

Je ne vais pas vous conter le reste de la semaine par le menu, d’autant que la chine youtube des VDE 2022 vous en donnera un aperçu élargi. Mais je veux revenir sur quelques moments marquants d’une semaine placée sous le signe de l’amitié, de l’émotion et du partage.

Quand Manoir devient carrosse et transporte des princesses:

Les princesses ont remporté le prix de la soirée déguisée et sont reparties avec 2 kits de poupées Barbie dont j’ignore comment ils sont rentrés en soute dans l’avion du retour…

Quand les pirates sont de sortie:

L’anniversaire de « El Medhi » le jour des pirates:

Loutfi cherchait en vain depuis des mois des cigares de cuba: figurez-vous qu’il en reste un peu sur Manoir… Il a pu repartir avec un petit échantillon des produits castristes. 🎁

Quand Manoir se transforme en boite de nuit en plein jour, c’est comme un départ immédiat vers le Maroc.

Vous noterez que la gite ne perturbe personne et surtout pas nos 2 princesses.

Ce n’est pas vraiment le but de la semaine, mais je n’ai pas résisté à faire barrer Safae. Elle a très bien pigé le truc et a tenu sa place une bonne demi-heure.

J’avais prévu de faire aussi barrer Aya (la plus jeune), mais les conditions météo des derniers jours n’ont pas vraiment permis de lui confier la barre. Et bien figurez-vous que la petite m’a quasiment fait un procès… pour finalement me faire une très belle dédicace en arabe sur un des fanions de l’association pour me témoigner de son affection.

Et si des petits malins lisent l’arabe, et bien moi aussi je sais ce qui est écrit. Elle dit du bien de moi, (l’ours) et de mes parents.

Et puis d’innombrables bons moments, à bord ou sur des terrasses choisies avec soin, avec les autres équipages marocains ou entre Manoiristes… jamais fatigués je vous dis…

C’est impossible à décrire, impossible à résumer. C’est un peu comme disait Lolo à propos d’une transat; çà ne se raconte pas, ça se vit. Allez, une petite dernière anecdote; premier jour de navigation, mouillage à notre-dame pour une première baignade avec les petites. Aya (la plus jeune), hésite à aller à l’eau et elle n’accepte qu’avec un gilet de sauvetage en mousse. Elle finit par accepter de faire le tour du voilier accrochée à mon dos. Quand a Safae, elle croit savoir nager mais panique vite: on finit la baignade en planche relax avec une frite sous la tête.

2 jours plus tard, et après l’investissement dans 2 paires de brassards, elles sont intenables. Ça aussi, c’est une belle victoire.

Et comme on eu l’honneur de recevoir à bord les équipes médias des VDE, voici de belles photos de Manoir en navigation, prises par les drones.

Pour finir, je dois remercier tous mes équipiers, tous les équipages marocains (avec qui nous avons partagé les meilleurs moments possibles), tous les organisateurs des VDE2022 qui m’ont fait confiance et avec qui j’aurais aimé passer plus de temps: mais on ne peut pas être partout… Et surtout merci et bonne chance à mes 2 princesses, Aya et Safae.

Et pour Karima, Sanaa, Loutfi, Medhi et Lahcen, c’est quand vous voulez, où vous voulez. A bientôt mes amis et merci d’être comme vous êtes. ❤️‍🩹💝💖

On est pirates… ou on l’est pas.