A propos de l’orin…

Deuxième leçon de “la voile pour les nuls”… (Les nuls, c’est nous aussi…). 

Un Orin, kezako???…

Un Orin, c’est une petite bouée, ou un flotteur qui est accroché à l’ancre par un bout (une ficelle…) dont la longueur avoisine la profondeur de l’ancre. Ça permet…1- de savoir où est ton ancre, et accessoirement de montrer au bourin qui arrive après toi (surtout italien….) que tu occupes déjà de la place. 2- au cas où ton ancre serait coincée sous un rocher le lendemain matin de tirer dessus en arrière pour la dégager. Bref, faut y penser et s’en occuper, mais c’est une bonne idée… Sauf quand….

…. Depart de cala d’or. Le mouillage roule un peu, est étroit, et l’équipage vote contre pour la nuit. Comme depuis la cala Algaiarens , on se méfie des vagues de la nuit et du mouillage rouleur (cf leçon n°1)… On lève donc l’ancre en douceur, et quand celle-ci a décollé du fond, cathy et loup annoncent ” décroché”, comme il est d’usage. Je mets en avant lente, et on décolle.

 Sauf qu’il reste 8m de chaîne, et 12 m de bout d’orin (de ficelle, quoi, suivez un peu!…) resultat, 5 secondes plus tard, un grand chklonk! qui annonce un truc pas sympa.  Le moteur fait un bruit pas possible et on n’a pas d’ancre au fond et les rochers derrière sont à 20m… Ceux de devant à 100 tout au plus… C’est beau les cala, mais là, d’un coup, avec une petite brise du nord, c’est vachement pas large!….

En catastrophe on sort le génois ( la voile d’avant..) et on démarre à la voile pour 60m, puis un virement de bord en catastrophe ( sauf que depuis qu’on a monté une deuxieme voile d’avant plus petite, faut enrouler le génois avant de virer puis le dérouler à nouveau de l’autre côté.). On tire comme ca 3 bords dans l’avant port puis on rejette l’ancre au premier abri possible. Plongée sous le bateau dans les 30 secondes pour dégager le bout (de ficelle, hahahaha…) et liberer le moteur qui n’a pas souffert du sinistre. OUF!!!….. 

Total, on a tiré jusqu’ à Porto Mallorca, on a pris une bouée pour la nuit et on a fini au restau avec tapas et sangria. 

En bateau il t’en arrive toujours des pas banales et jamais les mêmes !!!!!! C’est comme les enfants. Tu te demandes quelle sera la prochaine….

Allez sur ce, bonne nuit. 

Les célèbres Cuevas de Artá….

Aujourd’hui le temps n’était pas à son beau fixe et donc par inadvertance on est allés à terre faire un petit viron et nous avons suivi la destination des grottes ….un site très touristique avec beaucoup d’Allemands et d’Espagnols aussi….Forcément l’entrée était payante et même un peu chère mais pas de regrets! Une féerie à l’intérieur, et une nature décidément grandiose qui travaille depuis des millénaires pour nous a offrir des “paysages” (si l’on ose dire) magnifiques ! Une visite de 45mn avec des salles toutes plus spectaculaires les unes que les autres dont une illuminée et mise en valeur avec un morceau de musique classique….à vous couper le souffle ! Des hauteurs de plafond allant jusqu’à 46 m . l’Homme est tellement petit face aux trésors de cette planète ….. A ne rater sous aucun prétexte si vous passez dans le coin, une aventure inoubliable !

En espérant vous avoir fait partager un peu de rêve, à vous les studios !
Les photos des qu’on a du reseau potable…

A propos du paradis

Avant hier, nous vous avions annoncé avoir posé notre ancre au paradis des pêcheurs. Et effectivement, les resultats ne se sont pas fait attendre. 

Luc a d’abord sorti 2 gros mulets de 50 cm. Loup a enchaîné le lendemain matin avec 2 rouquiers, un sar et un mulet. Et pour finir, le père a sorti 3 Sars et une dorade qui doit avoisiner le kilo. Loup a eu droit à son fan club, avec 2 petits allemands ( le secteur est manifestement un centre de loisirs affilié à Berlin) qui l’ont observé longtemps et qui l’applaudissaient sous l’eau. Ils n’avaient manifestement jamais vu ca. Sauf quand il a échappé son fusil au fond de l’eau…là ils ont pris quelque distance, se demandant sans doute si cette technique témoignait réellement d’une maîtrise confirmée. 

Pris d’un léger doute (notre efficacité légendaire n’est plus a prouver, mais quand même, quelle journée!…), nous avons consulté plus en détail les cartes. Et là, hô surprise. Ce secteur est bien le paradis…mais normalement, celui des poissons. C’est une réserve naturelle, ce qui explique sans doute le peu de méfiance (pour ne pas dire la niaiserie) de certains spécimens à écailles, qui observaient en détail le pêcheur à l’approche. 

Conclusion, le paradis n’est pas toujours celui qu’on croit. Et en ce qui nous concerne, faute avouée étant à moitié pardonnée, nous espérons quand même avoir droit de cité au nirvâna futur. 

Afin d’assurer le coup ( et partager la responsabilité du crime) nous avons fait don de 5 poissons a un équipage espagnol qui nous a donné un coup de main bienvenu à l’amarrage au port de cala Ratjade où nous sommes allés faire le plein d’eau et d’énergie ainsi que quelques courses hier après-midi. Malgré ça, nous avons mangé du poisson hier soir et il va falloir remette ça ce soir si on veut encore consomer frais. 

Nous sommes au mouillage a la Costa de los pinos, après avoir dormi à l’abri du cap vermell la nuit dernière. Le vent se calme et demain nous devrions reprendre note route vers le sud. 

Changement d’île. 

Et voilà… Apres 3 journees passées en compagnie de Fred le dentiste, renforceé en cours de route par 2 équipières en rose, et ayant nous-même charge notre 3eme membre d’équipage,  nous avons décidé de changer de crèmerie. 
Hier nous avons planté notre ancre à la cala Trabaluger,  et nous avons pu remonter en annexe une petite rivière, sur 1 à 2 km de long. Loup a réveillé une belle carpe,  et nous avons aussi dérangé des moutons, des vaches, des poules d’eau, des canards et tout un bestiaire local dans les roseaux. 

Ce soir après une petite Nav de 4h dont 45mn sous Spi, nous sommes à Majorque à la cala Guya.Ici c’est le paradis des pêcheurs , Luc a tiré 2 énormes mulets de roche…. La mer est toujours aussi chaude et ici tellement translucide ….une belle nuit se prépare. A priori la seule calme avant une reprise de la tramontane dés la nuit de mardi. Mais on est rusés et c’est pas par hasard qu’on a rejoint Majorque. On va aller se planquer plus au sud dans des mouillages abrités du vent de nord-est. 

A bientôt