Ballade avec les Tolimara

Tout a commencé au mouillage de l’anse Canot. Vous vous souvenez, avant notre tentative pour petite terre. Pendant notre pause là-bas, nous avons vu arriver un cata, avec plusieurs familles a bord, qui vient se poser tout près de la plage. Enfin, beaucoup plus près que nous, mais ça, c’est normal, il a pas besoin d’autant d’eau.

Et de loin, il nous semble reconnaitre le modèle. C’est un Catana 47, le même que Mont-Blanc, Eric et Sabine rencontrés à Carthagène et retrouvés à Las Palmas (et que nous attendons de pied ferme aux Antilles dans 2 mois au plus). Et puis ce Catana a un drôle de cagnard sur le côté. On se demande ce que c’est mais bon, chacun est libre. On se doute que c’est un blog, mais on comprend pas bien le nom. Radiotolimara???…… cekoidon?

Et puis on repart, on promène, et on finit par revenir à Pointe à Pitre pour notre escale technique. Pendant la navigation d’approche, on surveille le trafic à l’AIS, et on voit arriver depuis les Saintes un voilier, POUPLIER III, qui fait une route convergente. Mais il est 2 ou 3 miles derrière et il n’y a pas de risque. A l’arrivée, on refait le plein à la station service, et ensuite on appelle la marina pour aller prendre notre place au port. Et pendant la manoeuvre, qui on voit passer devant nous? radiotolimara, qui s’appelle en fait Pouplier III. Un Catana qui nous refait le coup de Carthagène!!!…

Et en plus, 3 minutes plus tard, le dockmaster nous amène à la place juste 2 numéros après. On s’amarre, on discute à distance depuis les ponts successifs, et on apprend vite qu’ils doivent débarquer une des familles pour retour en France, mais que l’autre reste à bord. Rendez-vous est pris pour un apéro le lendemain soir sur Manoir. (Bien assez chargé…).

Et ce qui dit fut fait: Thomas et Lisa, et leurs 2 enfants Mathilde (15 ans) et Raphaël (13 ans), sont en année sabbatique, et font la boucle atlantique. Ils nous disent qu’ils vont remonter doucement vers Antigua puis la république Dominicaine. Comme ils sont vacheté sympas et leurs enfants adorables, on tombe vite d’accord pour naviguer de concert. Cela fait maintenant plusieurs jours qu’on navigue ensemble et ce matin on attaque le passage Guadeloupe-Antigua. Entretemps, on a découvert ensemble la réserve Cousteau, la baie Mahaut et l’ilet Carret.

Le commandant vous salue bien depuis ses 13 m de fond:

Petite ballade à la journée sur l’ilet Carret, un petit endroit bien sympathique,

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Et retour en fin de journée, tous à bord de Pouplier, avec les TOLIMARA,

Bon, maintenant vous avez compris? Les TO LI MA RA……

Quelques sensations…

… dont on se serait bien passés.

Hier, samedi, la France bat l’Angleterre avec un final très “spécial”. Dans la foulée, on prépare Manoir pour quitter la marina et commencer le tour de l’ile coté basse terre pour aller voir la réserve Cousteau en compagnie de nos nouveaux amis (sur qui nous reviendrons dans un prochain article)

Tout le monde est à son poste (on a vite fait le tour à 2…). Il y a un bon vent de travers de la droite, mais on connait la procédure. Le zodiac du port vient détacher notre pointe avant (ici il font des boucles avec des noeuds autour des bouées), et à l’arrière on a lâché coté gauche, moteur en avant lente pour faire pivoter le bateau vers la droite. Puis on relâche la dernière amarre arrière droite et en avant. Et là, rien ne se passe comme prévu. Malgré le propulseur d’étrave, Manoir pivote instantanément vers la gauche et vient s’appuyer sur “Sauvage”, son voisin Suisse de ponton.

Marche arrière pour re-rentrer dans la place, rebelote, et même chose. Ce n’est qu’au 3ème essai qu’on réussit enfin à s’extraire. Nos voisin sont dépités car on a rayé le gel coat de leur beau bateau tout neuf. Nous on est contrariés, et surtout on ne comprend pas bien. On échange les téléphones et les mails pour régler les réparations et on file.

Après une nuit de réflexion, on pense que la place était très étroite, que Manoir était bien “collé” contre son voisin, et que le vent qui nous plaquait à gauche a permis aux parebattages de faire frein à gauche, alors que nous voulions sortir “serré à droite”. à retenir pour de futures sorties.

Manoir a aussi une rayure de plus. On aura un peu de travail au prochain carénage.

On navigue bien jusqu’à Rivière Sens où on arrive à la tombée de la nuit. On ne traine pas et à 21h, extinction des feux pour une bonne nuit de récupération. Et on dort à peu près correctement, malgré un mouillage un peu rouleur mais peu de vent.

Et puis à 3h du matin: BROUM BROUM BRADABOUM BAROUM…… on est réveillés en sursaut par un bruit d’enfer contre la coque.

Immédiatement on se précipite dehors: il n’y a que 2 possibilités, soit notre ancre a décroché, soit un autre bateau est venu percuter Manoir. On se retrouve dehors en petite tenue (pas de photos…), et on cherche. Tout est calme, pas de bateau, pas de vent……????

Et à l’avant on se retrouve avec notre chaine d’ancre entortillée autour d’une bouée de mouillage. On s’est posés à bonne distance de celle-ci, mais avec la pétole nocturne, on a tourné et bingo!

Démarre le moteur, remonte de la chaine, relâche de la chaine, éclaire sous l’eau, prend la gaffe, tire à droite, à gauche, et finalement, on arrive à défaire le tortillon. Et là… la gaffe est restée accrochée à la bouée et ça tire fort, impossible de retenir, et paf: une gaffe à l’eau (toute neuve puisque Alain avait noyé la dernière aux Saintes). Cette fois-ci, Luc en sera quitte pour une baignade nocturne et on a enfin pu retourner se coucher.

Photo prise ce matin car ça vient de recommencer mais de jour, c’est plus facile…

Dites Mr le President on aimerait bien une petite nuit tranquille………tu peux commander ca pour la nuit 🌙 😴 prochaine ????

Bienvenue à Minor 3

Minor, c’est le nom du petit Manoir. En clair, c’est notre annexe DONT JULIEN EST LE CAPITAINE 👨‍✈️ EXCLUSIF !!!!!!!

Et on dit bien que si le bateau, c’est ta maison, ben l’annexe, c’est la voiture de la famille. Alors il la faut fiable, confortable et sûre.

Il y a 5 ans, Minor était une petite annexe Bombard AX3. On a bien failli finir à l’eau quand on faisait des voyages à 4 ou 5 pour aller à terre. On l’ a donc revendue (vive le bon coin) et elle finit ses vieux jours sur un lac Savoyard.

Minor 2 était plus grosse. 3m de long, et à 5 on tenait correctement la mer. Depuis 3 ans, elle a bien servi, et on l’a perdue 2 fois: chaque fois de nuit, à cause d’un noeud mal fait. Et à chaque fois, avec Denis et Isabelle à bord. Tiens donc, ce sont les prochains à nous rejoindre…

Mais Minor2 était à plancher gonflable, quille gonflable, et ça manque encore un peu de rigidité pour notre programme de voyage. Et puis les anneaux qui servaient à l’attacher derrière Manoir pour la trainer ou même simplement au ponton commençaient déjà à se casser. Et enfin, Minor 2 était en PVC et pour ces pays-là, il faut de l’hypalon: un “PVC” résistant aux UV. Et puis aussi, avec le nouveau moteur de 10 cv et de 40 kg, c’était un peu limite…

Et puis comme nous ne dégonflons plus jamais Minor pour la ranger dans les coffres, même en transat (c’est en fait le meilleur radeau de survie possible… donc elle reste gonflée et montée dessous l’arceau.), on avait pas besoin de se priver d’un vrai fond rigide.

Et puis, et puis, et puis…

Donc la décision a été prise. Et lors de notre escale “entretien” à Pointe-à-Pître, on a tenté le coup. Grand nettoyage. Un peu de colle et quelques pièces pour le remettre en état, et hop, sur le bon coin Guadeloupe. Et en 12 heures, 3 clients, et le premier l’a pris sans négocier.

Minor 2 va poursuivre sa vie en bateau de pêche pour 2 jeunes du coin. C’est parfait pour eux. Et pour nous.

Et donc il a fallu investir. Nous avons été très tentés,mais vraiment très tentés par un nouveau modèle, robuste et confortable…

On a pensé à notre Juju (capitaine de l’annexe en titre, même s’il ne l’a pas vue depuis longtemps), et on s’est dit: pour lui qui adore la pêche, ça serait top, non ?!………… En plus, on avait une offre spéciale avec le petit bob kaki et une belle paire de bottes cuissardes de la même couleur …

Finalement, on a renoncé, parce qu’on ne savait pas bien ou ranger les bottes dans Manoir.

Et du coup, on a un peu cassé la tirelire, et on s’est offert une 3D Tender Ultimate. Même taille que Minor 2, mais fond alu soudé, double plancher pour rester les pieds au sec, et surtout coffre en alu intégré à l’avant et anneaux de traction soudés sous la quille. Robuste, et au moins, quand on l’attache avec nos cables antivol, il suffira pas de tirer sur un anneau en plastique pour partir avec.

Et le pitaine a déjà rajouté un cadenas au coffre. (Ben oui, il a sorti la perceuse et fait des trous dedans…)

Voici donc Minor 3

A l’heure ou je vous parle, nous sommes repartis en mer et nous dormons à Rivière Sens (coté sud sous le vent de la Guadeloupe). Et on est même pas certains qu’elle flotte car on l’a directement accrochée sous l’arceau avant de quitter le port. Mais on est confiants…

On intronisera Juju de nouveau grand capitaine de Minor 3 dès son arrivée …⚓️💕

Traquenard …

Piégés par péché de gourmandise … hier au soir , nous sommes tombés sur une bande de pirates peu effarouchés qui n’ont pas hésité a nous détrousser …

La bête est belle aussi !!! Mais le capitaine crochet n’a rien pu faire contre ces marins-là et leur irrésistible envie de déguster des glaces aux parfums subtils comme coco, spéculos, goyave, vanille pacane, mojito, et noix de je ne sais plus quoi … en tous les cas trop bon 😋 !!!

Culture et curiosités …

Alors, hier nous avons visité l’habitation Murat avec son écomusée et plusieurs bâtiments de la sucrerie d’antan bien conservés. A l’intérieur de la maison des maitres une exposition sur la vie Marie-Galantaise autrefois avec une collection d’objets et d’outils qui ont rythmé pendant des siècles le quotidien des habitants de l’île. On a vu aussi des objets des vrais habitants des Antilles: les indiens Caribes, exterminés par la “civilisation”. Il parait qu’il reste 2 communautés dans des réserves en Dominique.

Dans le musée une trottinette…

Chemin faisant voici le paysage et les curiosités promis

Une boite aux lettres recyclée…

Et le restaurant ou visiblement il faut aller …

Malheureusement fermé le lundi comme beaucoup de commerces … les autres jours aussi d’ailleurs pour celui-ci. Etrange …

Images…

Hier, petite déception. Impossible de rentrer à Petite Terre. Encore trop de houle, et très peu d’eau dans la passe. On a du renoncer, après avoir caressé les fonds… à la troisième tentative. Comme ça ressemble à une dalle corallienne… on a pas insisté. On a poursuivi jusqu’à la pointe des chateaux, fait une longue pause là-bas, puis retour à Marie-Galante parce que le mouillage était plus sûr pour la nuit à venir.

Alors, pour vous juste quelques images du jour:

La pointe des Chateaux, vue depuis la mer

Puis quelques heures plus tard en la quittant pour revenir à Marie-Galante

Sous voiles, 2 heures plus tard en navigation tardive… (meuh non, ça penche pas!!!…)

Et enfin le petit ilet du Vieux Fort, frôlé matin et soir de cette journée de navigation (quand même près de 50 miles au total)

Pour finir par un petit coucher de soleil (on triche, il est de ce soir, pas d’hier; hier on est arrivés de nuit…). Au fond, à gauche, les Saintes.

A la découverte de Marie Galante

Après le départ des Patalain, notre vie reprend un rythme plus flaneur. Nous avons tout d’abord prolongé notre séjour à la Marina de Saint-François, histoire de recharger les accus et les frigos. Et puis Pointe-a-Pitre n’a pas de place donc on a fait nos réparations les plus urgentes sur place. On a notamment ressoudé le mat de charge pour le hors-bord en attendant l’arrivée du neuf promis par MPI.

Et puis nous nous somme gentiment dirigés vers Marie Galante. 10 nds de vent, toutes voiles dehors paisiblement, ça nous change.

Premier mouillage à l’Anse Canot. Nuit calme grâce à la pétole et le lendemain, randonnée par le sentier de vieux Fort (y a pas de fort! C’est juste le nom du village voisin). Quelques vues au passage.

Des bambous taille XXL,

Des palétuviers avec leurs racines étonnantes et leur tronc suspendu au dessus du sol:

Ou encore des Mangles médaillés, qui vivent dans les zones moins salines.

Tout au long de la randonnée, une petite espiègle nous a suivi, pour nous abandonner à l’arrivée au bénéfice d’une main tendue plus “alimentaire” que les nôtres. On lui en a pas voulu, d’autant que sa compagnie était bien agréable tout au long de la marche.

Nous avons aussi aperçu des 🍄

Pour finir par une superbe vue depuis la plage de moustique (la bien nommée vu le nombre de visiteurs nocturnes sur Manoir… on vient du coup d’investir en anti-insectes pour les soirées)

Aujourd’hui, c’était La baie de Saint-Louis, et une autre ballade à terre avec au passage une visite de distillerie (raisonnable). L’arrivée au ponton:

Et la,petite distillerie Poisson. On est vendredi, les équipes ont débauché, mais on peut visiter seuls et déguster ensuite

Et puis quelques rencontres improbables … dont une visiblement. Bien embarrassée,

Bon, les tortues, on les a pas vues cette fois-là. En revanche, ce soir, au menu, poisson lion et poisson papillon (c’est délicieux). Luc a enfin sorti le fusil et les bestioles du coin on commencé à sentir le changement; quoique le poisson lion, quand il pique, ben ça fait mal aussi. Et c’est du vécu… mais ça passe quand on ébouillante le membre atteint (le coude, je précise, pour les esprits mal placés)

Pendant ce temps, aux Ayes, dans les hautes-Alpes, le chalet de notre voisine Monique…

Demain, si tout va bien, petite Terre…

Une journée de m……

…isère…

Pour notre dernière journée de navigation, afin de rallier Saint-François depuis les Saintes, nous savions devoir affronter des conditions un peu ardues.

25 miles nautiques en ligne directe… mais avec du vent costaud (20 – 25 nds de face). Tout de suite, le trajet devient plus long: environ 40 miles. Et en plus, avec la houle d’Atlantique de face, ben la vitesse tombe aussi…Plutôt 5 à 6 nds pour tenir des caps serrés au vent !!!

Bref, nous étions prévenus et le pitaine avait pronostiqué 7 heures de trajet, avec un départ à 10 au plus tard pour arriver avant 18 heures (fermeture de la pompe à essence) et une heure de marge pour la nuit.

Alors la veille au soir, lors de la prise de bouée aux Saintes, Alain avait déjà noyé la gaffe qui repose par plus de 20m de fond. Remarquez, c’est peu par rapport aux 1000 m qui recouvrent désormais sa caméra au large de la Dominique… filmer en mer, ça présente des risques.

Au matin, après une nuit de m…, mouillage très rouleur dû à la houle du nord, on se met au travail pour remonter le hors-bord de l’annexe. 40 kilos, comme tous les jours. Sauf que cette fois, le support du mat de charge déclare forfait en plein milieu. Une soudure lâche et le mat plonge vers la mer avec le Honda 10 cv qui file rejoindre la gaffe. Le pitaine assis dans l’annexe refuse l’inéluctable et tout l’équipage se mobilise pour remonter la victime à bord. Il démarre encore et à l’air sain et sauf. Quand au support du mat de charge…

Avant, il était vertical. Le fabricant, contacté depuis, confirme la malfaçon sur la soudure et nous en envoie un neuf en express. Dans l’attente, on a trouvé un petit soudeur local.

Bref… il est 10h 15 et on est pas en avance. On prend la mer pour traverser vers la Guadeloupe : 2 ris dans la GV et trinquette devant. ça gite bien, ça avance pas très vite parce que la mer est dure, mais on y va. Et d’un coup, devant ça tire moins fort. Un truc à lâché au pied du mat. Et puis on voit la trinquette qui s’affaisse et qui descend un peu vers le pont avant… Cette fois, c’est la gaine de la drisse de trinquette qui a rendu l’âme. Elle travaille depuis 2 ans dans le bloqueur sur le mat et la tension doit être trop forte. La corde n’est pas rompue, mais elle n’est plus bloquée.

Y a pas le choix. Dans cet état, on ne peut ni naviguer, ni rouler la voile. Donc on improvise. Et grâce à une poulie en pied de mat, on arrive à reprendre la tension dans la drisse et à remonter la trinquette. Il a quand même fallu envoyer un singe à l’avant (avec gilet de sauvetage, soyons sérieux…).

Et on repart. Encore 15 ou 20 minutes de perdues. Forcément, entretemps, on a du abattre un peu et il faut serrer le vent et même tirer des bords pour éviter la côte de Basse Terre qui se rapproche. On s’active, toujours avec la même mer, et on avance doucement.

Et puis d’un coup, alors qu’on vient de virer de bord pour s’éloigner de la côte, la vitesse chute. 5, puis 4, 3, 2… on regarde derrière. Bingo! On a ramassé des casiers. Pas1, ni 2. Quatre d’un coup. Et comme ils sont liés entre eux, les filins sont pris dans la quille, devant-derrière. Même au moteur, trinquette enroulée, GV relâchée, impossible de s’en dépêtrer. Le clown de service a dû enfiler palmes masque 😷 et tuba et plonger sous Manoir pour dégager une des 2 pointes de la quille. Ensuite, en marche arrière au moteur surveillée au masque, on a pu se dégager.

Vous pouvez admirer notre trace du matin ici

Avec un zoom sur la partie “casiers”

Encore un quart d’heure de “gagné”, et on repart… on avance vaille que vaille. Le vent finit par nous autoriser à viser Gosier. Après 2 bords le long de Grande Terre( celle qui est basse…), il est déjà 16h et on décide de finir en ligne droite au moteur, calé contre la côte, pour arriver avant 18h.

17:30, on entre au port. On va pouvoir faire le plein. A 100m devant nous, un cata à moteur professionnel décolle de son ponton, traverse et s’amarre au quai de la station. On tourne dans le port pendant 15 minutes, (il est goulu le cata…), puis on décide qu’on fera le plein un autre jour. Il faut s’amarrer avant la nuit.

D’autant que… ben oui, on est samedi. Pas de personnel au port (on était prévenu), et ici, il ont des bouées qui servent de pendille et il faut l’aide d’un zodiac pour s’amarrer à l’avant. Alain a été briefé et se charge de partir devant, à la rame (ben oui, on peut plus mettre le moteur hors- bord, suivez un peu). Quand il est (presque) prêt, on engage Manoir. Et c’est pas large. Heureusement, il y a moins de vent dans la marina, parce que Alain finit bientôt avec son annexe coincée sous l’étrave de Manoir à l’arrêt avec la bouée qu’il a attaché à sa proue de l’autre côté de Manoir.

Grâce à l’aide d’un zodiac (motorisé…) bienveillant, on rétablit vite la situation sans s’énerver et on finit pas s’amarrer sans autre souci. Ha si, au fait: le propulseur d’étrave a refusé de rentrer en service au dernier moment! Comme quoi, il faut vraiment s’habituer à manoeuvrer sans…

Et puis… la veille au soir, la télécommande du guindeau avait tendu l’âme (même panne que cet été, sauf que c’est la neuve qui est cassée). Heureusement, on a avait une d’avance (la vieille, réparée à l’automne…); et puis aussi, il manque quelque chose en tête de mat: c’est normal qu’on ne reçoive plus la télé.… ça a du bouger un peu quand même là-haut.

Y a des jours……

Conclusion: Manoir n’est toujours pas en vente. On répare quelques bricoles (faudra acheter une nouvelle drisse) et on repart demain matin profiter un peu des mouillages et du vent qui a enfin baissé.

Une page se tourne…

Cette fois ça y est.

On les a accueillis début janvier a Las Palmas, et nous avons traversé ensemble cet océan. Et puis nous avons tiré nos premiers bords aux Antilles jusqu’aux Tobago Cays.

Une belle aventure qu’il est impossible de vous résumer ici.

Et surtout qui devait avoir une fin. Alors cette fois, c’est le jour. Dernier apéro plantureux sur Manoir, et puis CtonBus qui vient les prendre…

Pour Pat et alain, c’est le retour vers le Moscou-Paris qui ensoleille la France 😜. Ils ont préparé les chaussures, les vestes, les gants, remis leur armure, et direction l’aeroport.

Soutenez-les, le choc va être rude dans 12 heures.

Merci les amis. On l’a fait ensemble…