Nous vous avions laissés à Curaçao, à l’ancre à Spanish Water. Et bien Manoir a finalement repris la mer. La météo était encore un peu musclée et nous annonçait 18 à 20 noeuds, pile dans le pif. Comme d’habitude, on a plutôt rencontré 18 à 25, avec une petite pointe à 33…
Mais Manoir est fait pour ça, et donc, 2 ris dans la grand voile, trinquette à l’avant et en voiture Simone! (Bonjour Roanne… 💐); on a redécouvert la gite, les virements de bord, et ça s’est bien passé. Navigation sans soucis, terminée par 2 heures de moteur pour assurer une arrivée de jour. Voilà notre trace:
A l’arrivée, oh joie oh bonheur, Bruno qui nous a précédé de 24 heures a réussi à nous réserver une place à la marina (on a juste du déloger un Suédois qui squattait depuis une paire d’heures…). Il faut dire qu’à Bonaire, le mouillage sur ancre est “verbotten”. En tout et pour tout, il y a 40 bouées, qui ne coutent que 10 $ par jours sans limitation de temps. Alors forcément ça squatte et les places sont chères à avoir. Pour notre petite escale de 4 jours, la marina à 50$ par jour nous conviendra. C’est plus cher et ça n’incite pas à rester 2 semaines, mais leur système est à revoir.
Bonaire mise tout sur le tourisme de plongée avec bouteilles, et ça se voit (l’ancre est interdite pour ne pas abimer les coraux). Tous les 200m le long de la route il y a des parkings pour garer les voitures et les plongeurs se jettent à l’eau; à 30 m du rivage, il y a déjà 15m d’eau et ça plonge très vite à plus de 100m. L’eau est cristalline, mais il y a très peu de plage de sable. Plutôt des rochers de corail et une courte grève de coraux morts.
L’ile est jolie, et plus calme que Curaçao. Nous avons donc décidé avec Bruno et Oxana de louer un 4×4 pour faire le tour de l’ile. Et effectivement, nous n’avons pas été déçus:
Au Nord, après avoir longé la côte, nous avons découvert les marais salants (côté nature), avec le parc naturel qui,occupe plus de la moitié du Nord de l’ile.
L’entrée est payante, et surtout il faut compter 3 ou 4 heures pour en faire le tour. Ce sera donc pour une autre fois. Mais déjà la partie librement accessible est sympa et on a pu y trouver quelques habitants:
Nous avons donc repris la route le long de la côte Nord. Des paysages très sympas, avec une ambiance mexicaine et l’omniprésence des 🌵 , mêlés aux rochers coralliens à terre.
Et puis au détour d’un virage, nous tombons sur un site archéologique; un gros récif qui fait maintenant une mini-falaise, et sous l’aplomb, des inscriptions indiennes précolombiennes voici le site:
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Et les inscriptions, protégée par une grille:
Ensuite petite ballade le long de la “falaise”
Au passage, une “apparition”,
De plus près……
et pour finir, une petite rencontre et une fleur locale:
Après cette première étape, un déjeuner bienvenu nous a permis de reprendre nos esprits avant de poursuivre notre périple en direction du sud.
Et là, gros changement de paysage: nous nous retrouvons dans les marais salants (côté exploitation du sel). Le site est immense, plat comme une crêpe, et la route longe la côte sud de l’ile sur plusieurs kilomètres: au passage, on découvre les cases à esclave (en béton, 1m30 de hauteur au plus, on se demande comment ils entraient là-dedans).
Le long de rives des marais, une mousse blanche envahit les talus. On pense d’abord à du sel, puis à de la pollution… en fait, il parait que c’est un phénomène normal qui annonce l’arrivée du sel et la fin de l’évaporation. Ici, avec le vent qui souffle tout du même côté toute l’année, la mousse se prend dans les herbes et les quantités sont impressionnantes:
On a croisé un jeune flamand rose qui n’avait pas forcément l’air très “flamme”, mais on lui souhaite bonne chance: On y connait rien, c’est peut-être son état normal?!…
Et pour boucler la boucle, retour vers la marina le long de la côte Ouest, elle aussi très jolie mais encore différente:
Après ces épreuves bien fatigantes (quoique climatisées…… 🤥🤫), on a rejoint la “capitale”, pour une petite soirée courses-bistrot-lèche-vitrines.
Faut dire que selon notre expert Bruno:
“L’important dans ces pays, c’est surtout de lutter contre la déshydratation!……”
On y travaille… 🍺🍹🥂…
Demain matin, 7 heures, on reprend la mer, direction les Avès de Sotavento, puis les Avès de Barlovento, et enfin Les Roquès (ou nous retrouverons un peu de wifi). Cela devrait nous prendre environ 8 à 10 jours, même s’il n’y a que 40 puis 20 miles. Ce n’est pas rapide, on vous le concède, et la météo n’est pas en cause (on nous annonce 15 noeuds maxi pendant 10 jours…). Mais il parait que les langoustes là-bas ont besoin de notre attention et que les pêcheurs locaux nous attendent avec nos quelques dollars. Ce sont des iles du Vénézuela, mais tous ceux qui en arrivent sont unanimes sur le calme qui y règne et l’accueil amical qu’on y trouve; et puis So far so good y a passé 2 mois en juin et on y retourne ensemble.
Au revoir Bonaire…