Le diamant sous toutes les coutures

Repartant du Marin vers le nord, nous avons contourné le rocher du diamant que nous avions déjà croisés avec Pat et Alain lors de notre retour au Marin.

L’occasion de le prendre en photo sous divers angles et sous des lumières diverses. Alors juste pour le plaisir, voici quelques photos du Diamant:

Si si, c’est bien le même.

Alors cherchez bien, mais suivant les angles, on peut voir une tête de gorille (ou le casque de Dark Vador), une tête de mort, ou bien d’autres figures. Le concours d’idées est ouvert.

En bonus, voici quelques images tournées à la pointe de la grande anse d’Arlet. Gros spot de plongée où nous nous sommes retrouvés au milieu des hommes grenouilles en baptême. Heureusement, il y a de la place pour tout le monde.

Avec toujours des petites rencontres même si la 🐢 joue bien au caméléon …

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Et une ballade parmi les jarres offertes par la mer nourricière:

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Aujourd’hui, nous voilà rendus à Saint-Pierre, vers le nord de la Martinique.Demain, si le temps le permet (il pleut un peu ces jours-ci ☔️ça vous fera peut-être du bien de savoir que ça arrive aussi ici…), nous projetons une ballade à terre pour visiter la forêt, ou une cascade, ou la montagne pelée. Selon la météo, la forme du jour et la volonté…

Les grandes retrouvailles

Le monde est décidément bien petit !!!

Nous avions rencontré il y a 2 ans sur le bateau de notre copain Fred le dentiste, une Valentinoise qui rêvait de tout plaquer et de travailler sur un bateau en tant qu’hôtesse…2 journées Formentera avant de fier au sud de l’Espagne retrouver la bande à Didine et tonton Thierry.

Et elle l’a fait … déjà l’année dernière elle avait reconnu Manoir qui quittait le port de St Francois en Gwada… Elle avait eu beau hurler, nous on a rien vu ni entendu 🙉🙈… Cette année elle a de nouveau vu Manoir seul attaché a sa bouée en Martinique, pendant la période de Noël tandis que nous nous étions en train de festoyer … On s’est enfin croisés physiquement dans un petit mouillage aux Grenadines mais cette fois Coco et son capitaine Loïc étaient pressés car ils devaient remonter leurs clients vers l’aéroport. On a donc pris Rv 10 jours plus tard pour parvenir enfin à passer un peu de temps ensemble …

Ca a été l’occasion de refaire le monde 🌍… de deviser…de boire des coups ensemble 🥳🤪 de discuter de Valence avec Pat et Alain… Et à la vôtre …🍻

Super chouette 🦉 et presque fin de l’histoire …sauf que …

Alors que nous étions en train de nous regaler au restau Coco,Loïc, Pat,Alain Luc et Cathy dos a dos a une table de garçons, un jeune homme de cette dite table demande si nous avons du feu 🔥. Je me retourne et j’ouvre grand les yeux 👀 en me disant c’est complètement dingue ce garçon est le portrait craché d’Eliot de petit Manoir l’année dernière …

Mais Eliot c’est bien toi? Mais que fais tu là ???? Je te croyais à la Rochelle revenu à une vie “normale”, préparant ton mariage avec Rosanne…Incroyable … on en revient pas … Eliot partira le lendemain pour convoyer un bateau jusqu’aux Acores avec un équipage

Et dire que Rosanne trouve juste ça banal … “Ah ouais tu as revu Luc et Cathy “comme si on s’étaient croisés au bout de la rue en bas de chez eux, alors qu’on s’est quitté à peu près au mois d’avril 2018 …aux iles Vierges Britanniques et qu’eux poussaient leur voyage jusqu’a New York avant de mettre le cap sur la Rochelle…

Allez jamais 2 sans 3 … Qui va t’on recroiser d’improbable ?????

La presqu’île de la Caravelle et la fin du tour…

Après l’ilet Chancel, nous avons poursuivi doucement vers le Nord, pour atteindre la baie du Galion et la presqu’île de la Caravelle. Cette presqu’île marque la fin de la série d’abris sur la côte atlantique (côte “au vent”), et sera donc notre dernière escale sur ce versant.

Nous choisissons de passer une nuit dans la baie Gros Raisin, bien abritée (mieux que celle du Galion à priori …), qui nous permet d’aller chercher du pain frais au village voisin. Le temps est toujours au beau fixe, et les ballades à terre nous font du bien, d’autant que Patricia ne peut pas se baigner bien longtemps. Avec son plâtre, c’est toujours un peu compliqué. Puis nous nous dirigeons vers le sommet de ce périple: la baie du Trésor.

C’est clair, il faut s’y glisser prudemment, un oeil sur la carte, un autre sur le sondeur, et le troisième et les suivants à la proue pour scruter les fonds et valider la position des cailloux…

Mais une fois arrivés:

Comme on était le week-end, on a finit par voir arriver un ou 2 voiliers qui ont fait une petite pause. Mais jamais plus de 3 à la fois avec nous. Les fonds sont splendides, l’eau plus claire que les jours précédents, et surtout les oursins sont énormes!!!… Pat et Alain voulaient goûter ça, et ils ont pas regretté.

Et puis surtout, nous avons pu visiter les ruines du “chateau Dubuc” datant du 18 ème siècle, qui est en fait un ancien domaine (sucre, rhum, café, etc…). Le site est bien restauré, les audio guides sont super faciles à utiliser et expliquent bien l’histoire du lieu et l’usage des différents bâtiments.

Voici par exemple la maison principale (sympa la vue)

Les “cachots”, (qui ont surtout du servir d’entrepôt et de poudrière, vu les meurtrières en biais…)

Les restes de la sucrerie

Ou bien les jarres de stockage d’eau douce

Et enfin le manège à mulets qui fournissait l’énergie du moulin-pressoir à canne

Une visite très intéressante. Le lendemain, on a décidé de faire la marche de 3 heures qui fait le tour de la presqu’île en passant par le phare. On a commencé par la traversée du désert:

Mais le terrain s’est vite élevé et on a du gravir les chemins pour rejoindre le phare (141 m d’altitude, c’est pas l’Everest non plus…)

On a pu admirer le panorama, et donc vous le faire partager.

En poursuivant le tour, nous avons découvert la côte sauvage, battue par les vents, qui reste naturelle et préservée. La vue du phare vers la station météo qui est la pointe Est de la Martinique. le petit rocher en bas à droite, c’est la table du diable…

Puis les petites baies successives, où on ne risquera pas de faire entrer Manoir.

Après avoir passé 2 nuits dans cette baie superbe, il a bien fallu mettre les voiles et reprendre la mer. Le temps passe et Pat et Alain doivent reprendre l’avion vers la métropole dans 2 jours. Nous avons quand même décidé de faire le tour complet de la Martinique et nous avons donc avalé 53 miles dans la journée, à plus de 7 de moyenne. Vu que Manoir est momentanément privé de son génois, c’est plutôt pas mal.

Une belle navigation, qui nous a permis de voir des très belles plages et de profiter de jolis points de vue.

La pointe de la Caravelle et la table du diable (au ras de l’eau)

La pointe Nord de la Martinique comme on la voit rarement

Une bonne nuit à la petite Anse d’Arlet, et le lendemain, nous avons rallié Le Marin, toujours à la voile (vent de face, mais on aime bien faire du point de croix quand la mer n’est pas trop forte…)

A l’occasion on a pu raser le rocher du diamant qui a quand même une sacrée allure:

Et lundi après-midi, nous avons à nouveau apponté Manoir au Marin, pour une dernière soirée-restau avec Pat et Alain pour fêter 🥳ces 15 jours de vacances en commun autour de la Martinique. Bon retour en métropole les amis …

Que vous dire ?…

Alors ça, c’est le mouillage juste devant l’ilet Madame, dans le havre du Robert………

Un haut lieu des excursions nautiques Martiniquaises sur cette côte océanique, et on comprend pourquoi. Les visites se succèdent, mais sans que ça vire non plus à la foire, et à partir de 16h, ben il n’y a plus que nous.

C’était la même chose la veille devant l’ilet Thiery (non, mon beauf, y a pas de faute d’ortograf…), qui est juste devant la baignoire à Joséphine.

Et là, c’est notre mouillage de ce soir, toujours dans la baie du Robert, mais en face, à l’ilet Chancel. (Parait qu’on y trouve les derniers survivants d’une variété endémique d’iguanes, mais à notre avis, ils ont tous été mangés…)

On y trouve quand même de beaux arbres et des oiseaux 🐦 rares :

Et figurez-vous que par ici 👈 ……

Et puis aussi par là 👉 …

Enfin bref, elle est vraiment très belle cette côte atlantique et on ne regrette pas d’avoir “pris le risque” de la visiter. C’est certain qu’on ne quitte pas la carte des yeux et qu’on garde aussi un oeil sur la mer et les brisants en permanence. Mais ça vaut le coup.

La Martinique, côté aventuriers.

C’est la semaine des blockbusters “télé-réalité”:

Après “le retour de la momie” Bouteflika en Algérie, voici donc “le retour de la revanche de Petite Terre” pour Manoir.

Je m’explique: vous vous souvenez peut-être de notre tentative de visiter petite terre en Gwada l’année dernière. Faute à une houle prononcée, nous avions dû renoncer à rejoindre ce mouillage idyllique et Manoir avait touché par 3 fois dans le chenal d’accès.

Cette fois-ci, nous avons décidé de visiter la côte au vent de la Martinique. A part Antigua, c’est la seule ile des Antilles qui peut offrir des abris dignes de ce nom sur la côte atlantique. Et ce n’est pas rien, car les vagues ont eu plus de 1000 miles pour prendre leur élan avant de se briser sur cette côte.

Nous avons donc quitté l’anse Caritan et contourné la pointe sud pour rejoindre cette fameuse côte au vent. Voici la trace de notre navigation à la voile.

Vous constatez aisément que sur cette côte Est, on navigue entre les cailloux et les hauts fonds. Et pour commencer fort, le pitaine a décidé de tenter d’entrer à petite Grenade. Fonds annoncés : 2,40 m dans la passe (juste la profondeur de la quille de Manoir). On est rentré au mitan de la marée montante, très doucement, et le sondeur a bipé à 1m90 (on a 40 à 50 cm de marge de sécurité; on appelle ça le “pied de pilote”) et on est rentrés. Petite Terre est vengée.

Pour tout vous dire, à la sortie le lendemain (même heure, et même marée), on a posé Manoir sur le sable et on a du sortir la trinquette pour le faire giter et le décoincer au milieu de la passe…

Mais bon, l’abri est impeccable, et ressemble à un lac. Au fond à droite, c’est la passe d’entrée… au large, force 4 et 2m de creux…

Dans ce refuge paisible, nous avons pu ressortir les paddles et faire le tour de Grenade. (La petite, mais c’est déjà ça…).

Et puis histoire de faire travailler les jambes et de sortir un peu Patricia, on a fait le tour de la presqu’ile du Vauclin :2 bonnes heures de marche, avec des paysages tous plus sublimes les uns que les autres.

Le départ :

La vue sur les récifs et la passe d’entrée vers petite Grenade,

La pointe du Vauclin, qui est une coulée de lave descendue jusqu’à l’océan et refroidie sur place.

On se croirait parfois un peu en Bretagne… les cirés en moins.

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A chaque détour de sentier, une jolie baie nous tend les bras,

Même les sargasses sont jolies ici.

Le petit port de pêcheurs de l’anse Maroquet.

Fort heureusement, la majeure partie du chemin était ombragée car Mahomet cogne dur par ici; ce qui nous a permis de découvrir ce gommier rouge, dont on se demande s’il est bien planté à l’endroit…

Et pour finir, un panorama général des récifs devant la pointe du Vauclin.

Au retour, nous avons eu la visite d’une yole traditionnelle. Ces voiliers, sans quille, sont très instables, et l’équipage a pour premiere mission de servir de contrepoids en se jetant sur des espars en bois qui dépassent à bâbord et tribord. Quand au barreur, il fait son office a l’aide d’un simple aviron…

Chaque année en été, des compétitions rassemblent de nombreux équipages, qui doivent rivaliser d’équilibre et de virtuosité. Car manifestement, la question n’est pas d’aller vite, mais d’abord d’aller tout court. Les seaux qui servent d’écope témoignent de la fréquence des embardées et des chavirages. D’ailleurs, peu de temps après leur passage, tout le monde est passé à l’eau et Minor (l’annexe de Manoir) est allé porter assistance à ce valeureux équipage!

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Il n’est pas certain que nous avons vu passer les futurs champions de Martinique… mais cela nous a fait passer un bon moment.

La pointe des Salines.

Après avoir récupéré du carnaval, nous avons terminé de préparer Manoir pour la mer, refait le plein des cales et des réservoirs, avant de quitter la marina.

Notre première navigation nous a menés juste à côté, au mouillage de l’anse de Caritan. Une première étape, pour laisser passer la journée et ses passages pluvieux, et amariner notre nouvel équipage avant de viser plus loin. Et puis il faut tester la bouée pour la baignade de Patricia, notre Cotorep du moment.

On en a profité pour faire une ballade à pied (ce qui est quand même plus facile avec un bras dans le plâtre), pour aller jusqu’à la pointe des Salines.

Un joli sentier, ombragé (ce qui n’est pas pour nous déplaire, puisqu’il protège à la fois du soleil et, un peu, des averses… ) nous a d’abord accueillis.

Une petite rencontre au passage avec un félin à moitié sauvage (mais ne le sont-ils pas tous???…)

Pour découvrir plus loin la côte sauvage et la superbe plage des Salines

Ne croyez pas une seconde que c’est désert. Sur la plage ci-dessous, on a retrouvé plus loin tous les services usuels des plagistes. Mais pour qui veut rester isolé, “pani pwoblem”, comme on dit ici.

Bon, le temps n’était pas au beau fixe, mais cela ne nous a pas empêchés de nous restaurer dans un petit lolo local (les petits restaus manouches en clair), avant de rebrousser chemin

Demain, la temps est calme et le vent pas trop fort. Nous devrions tenter d’accéder à la côte au vent de la Martinique pour nous glisser dans un petit abri. A suivre…

Le rouge et le noir …

Maintenant que nous avons rejoint la Martinique, Patricia et Alain nous ont rejoint sur Manoir. Bon… Patricia s’est malheureusement cassé le poignet il y a4 jours et notre petite croisière va devoir s’organiser avec ce paramètre, mais à coeur vaillant…

Du coup, me direz-vous, pourquoi Rouge et Noir?… Pas de Stendhal mais du carnaval de Fort de France avec comme thème : les diablesses rouges 👹💋… et le dress code rouge et noir est largement respecté : jeunes, très très jeunes, moins jeunes, toutes et tous jouent le jeu et c’est une marée humaine en guêpière et bas résille qui défile en chantant, en dansant. Ils ont la fête dans le sang et ils communiquent leur joie, il n’y a aucun doute …

(Précisons que ce n’est PAS le pitaine qui a cadré cette photo…)

Des paillettes… des ongles vernis 💅🏼 des maquillages, des sourires

Des belles filles …

Mais aussi des beaux anges …

Durant 3 jours la Martinique s’arrête de travailler : les écoles 🏫 les commerces 🏬 les restaus, la poste, tout est fermé pour cause de carnaval …

Des défilés très sexys dans une belle ambiance y compris pour la gent masculine qui n’hésite pas à se vêtir en tutu 🎭👯‍♂️

Les défilés sont bruyants et festifs, et vous remarquerez que le public est lui aussi complètement dans le dress code (à part quelques métropolitains égarés et non prévenus, que vous reconnaitrez peut-être …)

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Au hasard de nos pérégrinations, nous avons croisé un célèbre personnage de Terry Pratchett, aussi avenant et sympathique que dans ses livres (si vous ne connaissez pas, et bien cherchez un peu; c’est à découvrir…) :

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Quant à lui … tout ces froufrous lui sont peut être montés à la tête !!!!

Les autres Grenadines 🏝🏖⛰

Nous avons repris doucement le chemin du nord et de la Martinique, où Pat et Alain profitent un peu des plaisirs terrestres avant de partir naviguer 2 semaines avec nous.

Notre première étape a été Hog Island. Encore un bel abri à cyclones, et réputé pour ses après-midi du dimanche ou un bar forain ouvre ses portes avec un concert de musique live locale. C’est plutôt sympa et les bières ne sont pas chères. Cependant, pour notre part, on a préféré faire le tour de l’ile à pied et visiter un peu. (Ne rêvons pas, on a quand même bu une ou 2 tournées… juste pour admirer le coucher du soleil…)

La fête est fréquentée à la fois par les locaux et par les voileux. Mais pour tout dire, cette baie a une ambiance un peu space… plus de la moitié des bateaux sont à l’abandon (ou presque !!). Manifestement, la réputation d’abri a conduit certains propriétaires, sûrement désargentés, à laisser leur navire ici, gratuitement, mais visiblement sans vraies ressources pour revenir et les entretenir. Ça donne un côté “parking longue durée”, et certains bateaux ne sont pas beaux à voir.

Pour notre part, ça nous a pas convaincus de rester plus d’une nuit…

En revanche, le lendemain, nous avons visité True Blue Bay, annoncé sur le Patuelli (la bible du navigateur aux Antilles), comme le restau le plus sympa de la côte sud.

On confirme, très jolie baie, peu fréquentée (on se demande pourquoi… peut-être parce qu’elle est petite et qu’il y a peu de bouées… mais on va y revenir…). Jolis paysages depuis le bateau…

Quand au restau-bar, c’est en fait celui du resort (l’hotel) local. On a visité un peu, c’est effectivement très avenant et fréquenté (pas comme d’autres qui visiblement servent plutôt à blanchir des sous pas propres…). Outre les spécialités locales et les universelles pizzas, ils ont une carte mexicaine à laquelle nous avons fait honneur.

Mais True Blue Bay restera dans nos mémoires aussi pour une autre souvenir: peu après notre arrivée (vers 14h, nous avons remarqué le mat d’un cata juste de l’autre côté du cap qui nous semblait bien près de la terre. Nous sommes allés jeter un oeil par curiosité le soir, et le lendemain matin nous avons pris l’annexe pour vérifier nos impressions.

Et effectivement, ce superbe Catana 585 tout neuf, loué en charter, était amarré sur une bouée dans la baie adjacente (Prickly Bay). L’attache de la bouée au fond de l’eau a lâché pendant que l’équipage était parti en ville, et le bateau a traversé la baie pour venir s’échouer, sans douceur, sur les rochers.

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On a vu les boat boys qui étaient en charge d’essayer de le sortir de là et ils attendaient un remorqueur plus puissant.

Autant vous dire qu’on va continuer à plonger pour vérifier l’état des bouées et qu’on va de plus en plus préférer notre ancre.…

…dans le même registre, nous avons “inspecté” un voilier sur bouée au fond de la baie qui avait démâté; manifestement, celui-ci a été sinistré en mer et est revenu au port. A priori, rupture de la fixation de l’étai à l’avant et le mat est ensuite tombé en arrière.

Mais n’allez pas croire qu’on inspecte ces bateaux par curiosité morbide. Pour nous il s’agit surtout de comprendre ce qui s’est passé à chaque fois, et ensuite d’avoir l’oeil sur Manoir et son environnement pour nous éviter les mêmes mésaventures.

Pas découragés, nous avons repris la mer pour quitter la partie sud de Grenade et repasser sur la côte ouest. Un mouillage au milieu de l’ile, à Halifax, nous a enfin permis de retrouver les plaisirs du snorkeling. Parce qu’on vous a pas dit, mais dans le sud, il y a le choix entre de l’eau verte dans les lagons (visibilité 1m 👀), et l’eau jaune trouble dans les zones ouvertes sur l’océan parce que c’est tout le temps agité (visibilité 1m………).

Halifax, c’est un mouillage bien étroit, mais très sympathique. On a repéré un espèce de restau-bar écolo-lodge sur un promontoire très original. Inaccessible depuis la terre, il à l’air de n’ouvrir que pour accueillir des charters, ce qui est bien dommage car la petite visite qu’y a fait le pitaine donnait bien envie de le tester. Voyez plutôt:

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Malheureusement, le lieu restera inoccupé toute la journée et nous devons repartir sans y avoir laissé notre écot.

Nous avons donc laissé Grenade dans notre sud et rejoint rapidement Cariacou la douce. Traversée un peu musclée, en direction du Nord-est, avec un vent d’Est-Nord-Est: pas top, d’autant que notre génois donne de nouveaux signes de faiblesse qui vont nous amener à “discuter” avec le fabricant. On y reviendra peut-être dans un autre billet.

Arrivée à Tyrrel Bay, immense cercle de sable, excellent refuge par presque tous les temps, et comme dit le Patuelli: “tellement vaste qu’il y a toujours de la place”.

Une soirée langoustes et mayonnaise du pitaine et le lendemain matin une petite marche pour découvrir l’ile et se ravitailler en fruits nous amène à découvrir un panorama sur le versant Ouest de Cariacou depuis la bien nommée Paradise Beach.

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Vous trouvez pas qu’elle à l’air sympa cette petite ile en face? Ben nous, si!!!…

Aussitôt dit, dès que Cathy a séché de sa baignade, on retourne gentiment à la route, on affrète un taxi (cette fois-ci on était que 14…), on rejoint Manoir et on fait le tour du cap sud. Et voilà… On vous présente, Sandy Island:

Une tuerie!!!…

Et vous savez pas encore tout; le soir, ils ont installé un bar, quelques tables, et ils font restau plein air comme à Mayreau où aux Tobago Cays. Et ben franchement, c’est l’endroit qu’on a préféré. Et pourtant, la barre était haute. Voilà ce qu’on a découvert en arrivant :

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Plutôt bon marché, langoustes vivantes cuites sous nos yeux (elles bougent encore, même coupées en 2…), ambiance “amateurs”, et musique live avec un extraterrestre qui joue du steeldrum comme un fou. On s’est retrouvé à danser du rock sur cet instrument: faut oser…

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Et donc, diner aux flambeaux, dans l’intimité (on était 4 tables… 16 personnes au max)

On a adoré. Et quand on a décidé de rentrer, sans qu’on demande rien ils sont venus à 2 pour nous aider à remettre l’annexe à l eau. On avait pourtant pas dépassé la dose prescrite en rhum!…

Quand aux fonds qui entourent cet ilot, faites-vous votre propre idée…

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En résumé, Sandy Island, 🥇🏆🏝

C’était notre dernier jour dans les Grenadines de Grenade. Le lendemain, retour à Union, pour un petit cours de yoga avec Jade en fin d’après-midi, puis le surlendemain, départ tôt le matin pour le nord. 45 miles en 6 heures qui nous ont déjà menés au nord de Saint-Vincent. A l’arrivée, passage par un petit détroit pour entrer au plus court dans la baie de Chateaubelair en passant par Petit bordel (si si!!…)

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Et là, ben on est juste au pied de la falaise:

Le soleil va se coucher…🌅 nous aussi 😴 …demain, encore une grosse étape ⛵️

See you soon…😘⛵️

Paisible Grenade

Après avoir enfin réussi à remonter les winches dans le bon sens (sont couillons ces fabricants qui font des pignons qui marchent aussi montés à l’envers!!!…), nous avons enfin pris la mer pour Grenade. 5 heures de navigation au grand largue, tout dehors, à plus de 8 noeuds de moyenne sans stress et sans souci, et nous voilà rendus à Saint-Georges, la capitale. On commence par faire le plein de gasoil (la dernière fois, c’était au même endroit, début décembre: 120 l en 2 mois de navigation), puis on contacte la marina de Port Louis. Coup de bol, ils veulent bien de nous sans réservation, même si c’est la haute saison. On va donc avoir le temps de faire des courses, des lessives, les pleins d’eau et d’énergie, et de faire un tour au ship du coin pour des petites pièces pour Manoir.

Et franchement, on est plutôt bien garés non?

Derrière nous, Lady Lara, 91m de long, 64 ème plus gros yacht du monde. Durant toute la matinée, ils ont fait le plein: 2 ou 3 camions citernes de suite, on a pas vérifié… chacun ses problèmes…

Puisqu’on a 2 nuits de relâche, on en profite pour faire un tour en ville. A l’aller, le taxi de la marina nous demande 30$c (10€); on se doute bien qu’on se fait avoir gentiment pour 2 km, mais bon, on laisse filer.… L’avenir nous dira le reste !!!

La ballade en ville nous permet de découvrir une Grenade vivante, grouillante, bruyante et animée. Seul le mall commercial couvert dédié aux bateaux de croisière (collé directement à la jetée, comme ça ils peuvent faire leur duty free sans même voir le port) est américanisé. Tout le reste, c’est petites échoppes, minimarkets, microbars, etc…

Côté vieux port :

Les rues sont en pente raide et les voitures prennent bien leur élan.

On visite le tunnel qui relie les 2 parties du port (seul ouvrage de ce type aux Antilles, et “cocorico”, construit par les français), et on admire le point de vue depuis le fort Georges.

Au retour, on se laisse tenter par les taxi-bus locaux. Et alors là…… découverte.

Un mini van arrive. Ils sont bien organisés. Il y a le chauffeur, et côté trottoir, son acolyte apostrophe les piétons par la fenêtre pour tenter d’en faire des clients. Dès que ça mord, le van s’arrête, la porte latérale s’ouvre, on grimpe en vitesse et ça repart.

🚌

Le nôtre est déjà bien plein; mais bon, visiblement y a encore de la place pour nous 2. On vérifie vite fait pour la destination: “marina? Ok?” Ok! On se faufile donc et pour pas gêner et pas forcer les gens à se tasser, on se met dans une rangée différente. Pour pas tasser donc……

🙄

Mais en fait derrière nous (on est au port, donc centre ville), il y a d’autres candidats; et donc, dans la bonne humeur, montent 2, puis 3, puis encore un, et enfin celui qui a une guitare et une sono portable. On donne un coup de main, pour aider à glisser les personnes ou les paquets, et on se retrouve tous… bien tassés!!!…

😂🤣

Nous voilà donc en route. 2km, c’est pas la mort. En revanche, on avait fait gaffe à se mettre en bout de siège (y a que 3 rangées, hein, c’est pas un bus…), mais là, faudra faire bouger du monde pour ressortir. Tant pis…

Par curiosité, je compte vite fait; on est 19, chauffeur inclus. Pas mal, mais je m’aperçois qu’en fait il reste une place devant. Et d’ailleurs, le rabatteur vient de faire une nouvelle prise. On s’arrête illico, et on charge à l’avant. 300m plus loin, rebelote (sont meilleurs pêcheurs que nous ces Grenadins), mais là, je vois pas où ils vont le mettre.

Et là, pif paf, un siège pliant apparait au bout du mien, et pof, la personne s’assied. Sont magiques ces gens-là!!!…

🧚🏿‍♂️

On vous raconte pas d’histoire, ils ont fait le coup encore 2 fois. On est donc montés à 24 dans l’engin, tous assis, et manifestement, la situation avait l’air classique.

Peu après on arrive devant la marina. Pas la peine de demander, le rabatteur a bien noté et fait stopper le chauffeur. Cathy s’extirpe après avoir dit au-revoir au bébé voisin (pas compté dans les 24). Quand au pitaine, pour pas déranger, il déclare “don’t move”, et enjambe les dossiers, plié en 2 sous le plafond, ce qui déclenche une vague de sourires. Et sur le trottoir, le rabatteur nous demande 5$c (1,5€). On savait bien que 30 c’était pas le prix!!!…

Bref, on a doucement repris la mer, avec tous les pleins, pour faire le tour de la pointe sud de Grenade et rejoindre ces abris naturels qui ressemblent à des fjords sur les cartes et qui sont réputés abris à cyclone.

En revanche, faut pas s’endormir au volant dans le secteur: d’abord parce qu’une fois passée la pointe sud, le vent souffle fort d’Est avec une accélération bien normale le long de la côte. Et comme il y beaucoup de hauts fonds, la mer est vite grosse. Ensuite parce que chaque entrée de chenal est plus scabreuse que la précédente. Le balisage des bouées c’est … du cinéma … intermittent, quoi!?…

Imaginez un peu la route pour rejoindre le mouillage de Manoir (la flêche rouge).

Mais effectivement quand on arrive au bout, c’est… aussi paisible qu’un lac. Même quand des rafales de vent parviennent à rentrer, la mer est lisse et on dort bien à plat.

Cherchez Manoir… dans Port Egmont

On a promené un peu à pied à droite et à gauche et voyez de l’autre côté, Calvigny harbour (cherchez pas Manoir, il peut pas être partout…)

On s’est volontairement mis à l’écart des grosses flottes de touristes, qui sont plus à l’Est, vers Prickly bay ou Hog island (on a pu vérifier au passage, les places au mouillages ont l’air chers). Ici, peu d’animation, pas trop de bars, restaus et musique. Pas de boat boys ni de sollicitations. Ca nous repose un peu et on en profite pour bricoler, faire de la cuisine, (si, si: risotto et cheesecake, une première) et enfin du paddle!!! On est bien à l’abri et on a pu enfin les mettre à l’eau pour la première fois de 2019.

Et puis ma foi, les paysages valent le coup.

Bon on a quand même trouvé une petite marina, “le phare bleu”, avec un bateau recyclé en bar-restaurant, mais on su résister pour une fois et on a pris que des photos:

Et histoire de pas perdre le sens des réalités, on a visité un petit chantier de construction d’une maison (un ministre local, ou bien un investisseur étranger vu le projet…).

Notez la qualité des étais (du bambou hyper costaud). Et ils vont couler une dalle de béton de 25 cm dessus !!!

Encore quelques jours à Grenade, puis nous allons remonter vers le nord et rejoindre Pat et Alain qui sont déjà en Martinique.

Bon anniversaire Will!… 💖🥂🍾🎂

Will, vous le connaissez : c’est le maître Yoda du pitaine pour le kite surf. (Et oui, il n’est pas très grand, mais il a quand même le teint moins vert et les oreilles moins expressives !!! Et surtout, quel maître !!!)

Il se trouve que le 17 février (comme toutes les années d’après ses parents…😉) c’est son anniversaire. Au détour d’une leçon, il nous avait lancé “on fait une petite fête à la maison, si vous êtes dans le coin dimanche, passez…”.

Ben oui, on était dans le coin! En fait, on a même fait entre-temps la connaissance de ses parents, Marie-Do et Jeannot, qui naviguent depuis leur récente retraite sur leur catamaran “Vagabond”. On a déjà sympathisé et passé 1 soirée-sushis en leur compagnie (ainsi que celle de Lulu et Pascal, 2 Canadiens anciens navigateurs absolument impayables), et une autre sur leur cata pour tester le mojito de Luc version 2019. Ça s’est fini avec une bonite pêchée du jour à la poêle….

Bref, tant qu’à être en bonne compagnie, autant aller faire la fête avec Will, Jade et tous leurs amis.

Nous voilà donc partis peu après midi depuis la plage pour monter les 100m de dénivelé qui mènent à leur maison. Une petite grimpette (avec le magnum de champagne de Manoir et les gratins de Marie-Do) qui nous donne bonne conscience pour ce qui va suivre. En arrivant sur la crête on découvre Chatam Bay et nos bateaux au mouillage. Rien que pour la vue, ça méritait l’effort:

Bon, on va pas offrir une croisière chaque fois à celui qui trouve Manoir, mais vous pouvez chercher quand même.

Arrivés là-haut, on découvre “le Bush”, comme ils appèlent la villa. C’est juste un endroit magique, où Will et Jade habitent, et qui nous rappèle un peu l’esprit de notre cabane: ici on stocke l’eau de pluie dans une citerne, on élève poules, pintades, lapins, chèvres et même 2 vaches, on fait du courant pour le frigo et les pompes avec des panneaux solaires… ça nous parle.

Et en plus, la cabane ne manque pas de cachet: on arrive par en dessous:

Voici la terrasse devant la maison,

Et vue depuis l’autre côté: notez la taille du barbecue.

En grimpant 10m au-dessus de la maison, Marie-Do et Jean nous font découvrir le panorama sur Mayreau et Canouan vers le Nord:

La fête a duré toute la journée, pleine de rencontres, de rires, de boissons et de victuailles. Jusqu’au desserts locaux (flan coco, tiramisu, etc… une tuerie!…). Voici les vedettes du jour, Will et Jade. (Cathy se prépare un truc, mais devinez quoi…)

Tandis que les mères échangent des considérations sur les enfants (non, en fait, elles parlent de tout et surtout des aventures de Lulu (Lucienne), qui a acheté son premier bateau avant 30 ans et est partie avec…)

Depuis la gauche, Marie-Do (mère de Will), Cathy (mère des siens), Sophie (maman de Jade) et Lulu (maman de personne, mais qu’a peur de rien).

Une belle journée… Mais ce matin, après un dernier café ensemble, Marie-Do et Jean nous ont quitté (déjà…😢) pour rejoindre la Martinique car ils doivent écourter leur saison et revenir en métropole. Mais rendez-vous est pris pour la suite.

Bon voyage les amis:

De notre côté, étape suivante, Grenade. ⛵️

… Dès que,les winches seront graissés et remontés…… parce qu’il y a un peu besoin……