El Castillo de San Felipe de Lara

Juste avant les « zévènements », nous avons pu visiter le Castillo local. Bon, soyons honnêtes, c’est pas versailles, mais le site présente un charme certain, entouré d’eau de presque tous les côtés.

Comme les anciens n’étaient pas bêtes, ils ont implanté ce petit chateau-fort pile au goulet d’étranglement qui sépare le golfette (premier lac en venant des Caraïbes quand on remonte le rio depuis Livingston), et le lac Izabal, qui fait quand même 50 km de long. Cet endroit est facile à ravitailler par voie terrestre depuis les villes et villages environnants, mais logé sur une presqu’ile, il est facilement défendable. Et toute embarcation voulant transiter par voie navigable doit passer à moins de 300 m sous ses canons………

A droite, Izabal, à gauche, le rio.

El Castillo est à 4 km par la route depuis Fronteras. Mais comme on est pas plus bêtes que les anciens, on a pris notre vaillante annexe pour prendre d’assaut le chateau fort;heureusement, les canons sont hors d’usage et nous avons pu aborder sans essuyer le moindre boulet, malgré des batteries toujours en faction.

Sur l’affut des canons, on voit gravée la devise de l’ordre de la Jarretière, « Honni soit qui mal y pense ». Devise en bon françois qui rappelle à nos amis britanniques que leur contrée n’est jamais qu’une colonie normande.

Cet ordre, le plus ancien et le plus réputé d’angleterre a été crée en 1348 par le roi Edouard III. L’histoire raconte que sa jeune favorite Jeanne de Kent perdit sa Jarretière en plein bal. Le roi la ramassa, prononça la fameuse devise, s’attacha la jarretière au genou et ajouta: « ! Tel qui s’en rit aujourd’hui s’honorera de la porter demain, car ce ruban sera mis en tel honneur que les railleurs le chercheront avec empressement. »

Il créa ainsi l’ordre de la jarretière qui est le plus élevé des ordres de chevalerie britanniques le 23 avril 1348 le jour de la Saint-Georges, en pleine guerre de cent ans. (Chacun ses urgences…)

Mais revenons à notre visite; l’accès au Castillo se fait normalement depuis la route en traversant un parc qui abrite aussi un (ou des…) cimetières. Comme souvent dans ces régions, il ne s’agit pas de lieux austères: les oiseaux et les fleurs se disputent les palmes de la couleur.

Après 10 minutes de marche agréable sous le couvert ombragé, on arrive à l’entrée du Castillo, défendue par un pont levis

Au premier plan, une descendante de Jeanne de Kent

La petite place forte s’organise autour d’une cour centrale, avec d’un côté la tour armée sur le cours d’eau, et de l’autre le donjon.

Vue du donjon depuis la tour armée

La même depuis le côté gauche.

La cour intérieure

La cour intérieure donne sur quelques salles: cuisine, réserves de munitions, dortoirs, et bien sûr l’inévitable accès aux cachots situés sous la tour armée; mais la basse lumière ne nous permet pas de vous offrir une vue sur ces charmantes demeures.

Un magasin de réserves

Tout autour, des petites fortifications et des tourelles avancées assuraient la première ligne de défense. Bon, pas besoin d’une grande échelle pour franchir les remparts, mais ça devait quand même retarder un peu les assaillants.

Et comme toujours, une petite vidéo vous permettra de bien appréhender le site de manière générale.

Le site, qui fut le premier port important du Guatémala, est classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Quelques données sur le virus

On va parler d’un sujet un peu moins léger. Mais on ne va pas se mentir, même ici au Guatémala, notre vie est rythmée par les nouvelles sur cette saleté et nous vivons avec un couvre-feu et de sérieuses restrictions de déplacement. Sans oublier que consulter tous les jours des chiffres de personnes décédées et y chercher l’espoir n’est pas très réjouissant.

Le but de ce billet est d’essayer de partager avec vous quelques éléments factuels,et d’aider chacun à mieux appréhender la situation. En toute modestie et sans donner de leçon à quiconque.

Et tout d’abord, rappelons que je ne suis pas médecin et encore moins épidémiologiste. je ne sais pas comment on soigne ce truc. Je ne sais pas d’où il vient exactement ni comment il va peut-être évoluer. Je ne suis pas conspirationiste et je ne pense pas qu’on nous cache les « vrais chiffres ». Je pense que chacun à son niveau, citoyen, soignant ou gouvernant fait ce qu’il peut avec ce qu’il a.

Je pense en revanche que les données sur cette maladie sont pour beaucoup accessibles. Et plutôt que de fantasmer ou de paniquer, de diffuser ou relayer toutes les bêtises et arnaques qui fleurissent sur les réseaux sociaux, je pense que chacun peut se servir de sa tête, pour essayer de mieux mesurer ce qui se passe, quels sont les risques, et pour qui.

Quand à moi, mon seul travail dans cette affaire est juste de collecter les infos là où elles se trouvent, de les recouper pour tenter de les fiabiliser, et en les regroupant ensemble, d’en tirer des conséquences chiffrées (et non fantasmées ou intuitives) pour savoir « à quoi on a affaire ».

Mon éducation (merci papa et maman, et quelques professeurs) me conduit à ne pas croire tous les « ma soeur qui connait le médecin du député », et à rechercher dans les médias sérieux (on raye facebook, whatsapp et twitter) des chiffres proches de la réalité du terrain. Et mon seul talent est de savoir modéliser tout ça pour essayer de voir les conclusions. Alors soyons clairs, tous les chiffres sont entachés d’une marge d’erreur, tous les résultats sont «faux», car nul ne saurait prédire l’avenir, mais au moins on essaye de quantifier.

Tout ceci sans jamais perdre de vue que nous parlons de drames, de personnes décédées et de familles en deuil…

Les chiffres connus et non contestables, sont la population française, et sa décomposition en classes d’âge.

Le second paramètre est la distribution des décès par classe d’âge. Les statistiques cumulées de 4 pays (Allemagne, France, Italie, Espagne), soit sur 25000 décès au total donnent les chiffres suivants qui sont à la fois graves et très importants. Ces chiffres valent pour l’europe et son système de santé, même si celui-ci a été mis à rude épreuve.

Le premier chiffre important est la mortalité du virus. On sait avec certitude que de très nombreux cas sont asymptomatiques, et donc que 60 à 80% des personnes infectées ne le sauront pas avant un test général de la population. Ce qui explique les taux de mortalité si divergents dans les médias selon les pays. Mais quand on cherche les résultats des études qui ont été menées en testant systématiquement un groupe de population pour le comparer au nombre de décès (corée du sud, allemagne), on trouve des taux de l’ordre de 0,5% de mortalité. La dernière étude allemande trouve même 0.37%, mais on va pas se précipiter sur un chiffre trop optimiste. Cela reste une première hypothèse qui pourra être révisée.

  • 94% des décédés avaient plus de 60 ans
  • 5% avaient entre 50 et 60 ans
  • 1% des décédés avaient moins de 50 ans
  • Et pour le calcul, on peut dire que 0,1% avaient moins de 15 ans.

Enfin, dernière donnée d’hypothèse, l’immunité de groupe et la fin de l’épidémie sans vaccin nécessiteraient la contamination de 60% de la population, ce qui est énorme.

Avec ces 3 simples hypothèses, on peut tirer le tableau suivant:

Tout d’abord, gardons à l’esprit que c’est une simulation, un modèle mathématique ultra-simple, dans un cas improbable impliquant à la fois,le laissez-faire à la britannique et un système de santé qui garderait le taux de guérison actuel. la combinaison des 2 est impossible et espérons que nous n’en arriverons pas là. Mais que peut-on en déduire?

  • Cette maladie est fatale dans 1,17% de la population de plus de 60 ans. 182000 décès pour 15,5 million de personnes si on ne fait rien. C’est innaceptable, humainement, socialement.
  • Le taux de mortalité dans la population tombe à 2,3 pour mille entre 50 et 60 ans. C’est encore un risque fort, qui recouvre des réalités très diverses selon les pathologies présentes chez chaque personne (diabète, maladies vasculaires, obésité, etc…)
  • Ce taux plonge à 5,6 pour 100 000 chez les moins de 50 ans. En clair, 2000 décès, soit 50% de moins que sur les routes françaises (où ce sont les plus jeunes qui décèdent en majorité)

Tout ceci est à corriger des effets positifs ou négatifs propres à chaque personne, et qui restent sans doute pour certains à découvrir. Mais on peut en déduire 2 choses:

  • La sortie du confinement ne pourra pas se faire sans protection massive en direction des plus de 60 ans, et avec prudence pour ceux de plus de 50 ans, notamment avec des pathologies associées à risque.
  • Le risque en sortie de confinement pour les moins de 50 ans est comparable à celui des accidents de la route. Un risque qui ne fait plus peur à grand monde… pour rappel, 20 000 décès par an par accident domestique (bricolage, électrocution, chutes dans les escaliers, etc…), soit 10 fois plus. Il nécessite de la vigilance (comme sur la route ou dans la cuisine…), mais surtout pour retarder l’épidémie, ne pas charger les hopitaux, et protéger les plus faibles en attendant un vaccin ou une autre solution (sait-on jamais… )

Et même si les hypothèses sont à ajuster dans le futur, quand nous connaitrons mieux notre ennemi, les résultats chiffrés restent du même ordre de grandeur. Nos dirigeants sont parfaitement au courant de ces chiffres, n’en doutons pas, et leurs décisions dans les semaines à venir viseront à minorer cette catastrophe tout en permettant à l’économie de repartir.

Je n’oublie pas que ces chiffres recouvrent une réalité dramatique, que personne n’a envie de vivre. La mortalité fait partie de la vie; nous sommes en train de la redécouvrir. J’ignore la mortalité en voilier lors des traversées atlantiques, mais elle ne m’empêchera pas de reprendre la mer. Nous acceptons tous des risques, tous les jours. Celui-ci est nouveau, invisible, et donc il provoque des angoisses. c’est bien normal. J’espère que ce billet, à son niveau, vous aura permis de mieux asseoir votre perception de la situation.

La Azotéa a Antigua

La Azoéta, c’est le nom d’une ferme-musée-boutique-centre équestre au nord-ouest de la ville. Nous ignorions son existence jusqu’à ce que la petite française qui nous a servi de si bonnes tartes nous conseille de visiter l’endroit.

Un peu à l’écart du centre historique, nous avons compris que c’était à 5 minutes… à pied. Petite mésentente, il s’agissait de 5 minutes en touk-touk !ce que google maps nous suggérait, mais dans le doute, nous nous sommes lancés en piétons.

Outre la découverte du marché local (cf billet précédent), cela nous a permis de découvrir aussi l’autre Antigua. Un peu moins classe, un peu moins historique, un peu moins propre, mais c’est aussi comme cela qu’on prend le pouls d’un pays. Et puis disons-le, nous ne nous sommes pas non plus senti en insécurité. C’était en plein jour, il y a toujours un peu de voitures qui passent et les personnes sont les mêmes qu’en ville, les camelots et les mendiants en moins.

Et donc, si l’image emblématique d’Antigua, c’est ça:

L’arche de Santa Catalina, construite au XVIIème

Dans les faubourgs, pour se rendre à La Azotéa, c’est plutôt ça:

Bon, une bonne demi-heure de marche, ça dégourdit les jambes et l’altitude nous a évité les trop grosses chaleurs. Tout de même, bien contents d’arriver…

Et là, bonne surprise; bon, c’est payant (mais on était prévenus), mais il y a un petit musée sur la fabrication du café, on peut visiter la ferme et ses installations, une partie de la plantation, et une reconstitution des différents habitats locaux. Et pour finir, un petit musée de musique traditionnelle. Tout ça concentré en un seul site, ça vaut la peine de faire le détour.

La visite commence par le café: je vais pas vous faire wikipédia; mais on vous recommande le site (l’endroit, pas le site web 😜). Il y a de bonnes explications, en espagnol et en anglais, sur tout le process depuis la plantation dès caféiers, la récolte des baies après 3 ou 4 années de croissance du plant; ces baies sont comme des cerises et passent du vert au rouge, elles sont séchées à l’air libre puis torréfiées. Une image valant mille mots et une vidéo valant mille images, voici pour vos yeux plus que je ne saurais en dire. Vous pouvez découvrir la partie musée, avec les appareils historiques (nombreux et en état de marche), et la dynastie locale; puis ensuite, la cour extérieure en pleine activité, bien de nos jours. La torréfaction moderne est au fond de la cour à gauche, à côté de l’installation récente de lavage des baies. (celle tout de suite à gauche est l’ancienne)

Nous avons poursuivi la visite par une ballade au milieu des plants de café, des petits jeunes de l’année à ceux assez mûrs pour donner des baies. Nous y avons découvert un bâtiment qui doit devenir une « boutique-centre de formation-restaurant-hébergement » (ils ont beaucoup de projets… mais ça transpire de façon inégale).

Enfin, pour terminer cette partie en plein air, nous avons pu admirer les habitats traditionnels des peuples d’avant la colonisation, selon leur lieu de vie (iles, montagnes, plaines). Pour commencer la case traditionnelle dans les montagnes.

La petite case à gauche n’est pas la niche du chien; ce n’est pas non plus une maison pour les enfants… quoique… en fait elle servait notamment aux accouchements (je le jure, c’est pas de la provoc « antimetoo »). On a beau savoir qu’ici la taille moyenne c’est plutôt 140 à 150 cm, ça fait bizarre.

On poursuit avec les cases en bambou, habitat de plaines si ma mémoire est bonne (chuis pas anthropologue non plus…)

Pour finir par les toits en palme (la petite maison au fond, on dirait du chaume), qui me semble être un habitat plus insulaire. Maintenant, ceux qui veulent vérifier n’ont qu’à venir, dès que les vols seront rétablis et les frontières ouvertes. Débrouillez-vous, quoi.

L’excursion s’est finie par la « visite » du restaurant, tenu par un français. Ce qui nous a permis de déguster un foie gras au torchon local. Si si, c’est pas une blague. Quand on vous dit que c’est à recommander 👍 Mais on a pas fait de cheval. Faut pas exagérer avec les sports extrêmes dans les pays mal équipés en hôpitaux.

Ballade à l’autre Antigua

Vous vous souvenez sans doute d’Antigua. Une ile au nord de la Gwada, superbe quoiqu’anglophone, et munie des douaniers les plus c… de la planète (cf English Harbour en 2018). En tout cas de tous ceux qu’on a rencontrés.

Il s’agit d’autre chose… Cette fois nous parlons d’Antigua Guatemala; la capitale historique du pays. Bâtie par les colons espagnols (un compagnon de Cortès fut le premier gouverneur) dès 1524, elle fut florissante. Cathédrales, universités , palais du gouverneur, multiples couvents, elle est aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

Cette ville, blottie entre 3 volcans (actifs…) à 1500 m d’altitude, bénéficie d’un climat plus frais que les zones en plaine ou que la capitale actuelle, Guatemala city.

Elle suit un plan « hippodamien » (faut la placer dans la conversation celle-là), ce qui veut simplement dire que les rues sont à l’équerre… typique de la renaissance, des colonies, mais déjà bien avant des cités grecques puis romaines; ce qui est certain c’est qu’on peut pas confondre avec les circulades du Languedoc (souvenirs d’étudiant… cherchez donc un peu). Et spécialement pour vous, voici 3 étapes du développement de la ville au 16ème, 17 ème puis 18 ème siècle

Par la suite, le plan n’a plus beaucoup évolué. En effet, après un premier incendie causé par les indigènes en 1527, suivi de tremblements de terre et d’une avalanche en 1541, (quel beau départ), la capitale a subi d’innombrables séismes, rebâtie à chaque fois par ses habitants; mais en 1773, un séisme plus fort que les autres finit de convaincre le gouvernement de quitter les lieux. Depuis la ville est devenue un haut lieu de culture et de tourisme, mélange curieux de bâtiments laissés en ruines, d’autres rebâtis ou transformés en musées ou bien détournés de leur mission première.

L’impression générale est de se promener dans une ville figée au XVIII ème siècle. N’était-ce quelques rares voitures qui passent dans les rues essentiellement livrées aux piétons, le centre historique, structuré autour de la playa mayor, est une succession de bâtiments coloniaux, d’échoppes andalouses où l’on entre par des porches ombragés, de ruines plus ou moins sécurisées et d’innombrables lieux de cultes, ouverts ou pas, reconstruits ou pas, désacralisés ou pas. Et tout cas sans le moindre sentiment d’insécurité, mais sans présence policière excessive. Un vrai plaisir…

Pour vous donner un premier exemple, voici quelques photos de l’Hotel-muséo-spa casa Santo Dominguo. Un ancien couvent rebâti et reconverti en hotel de luxe. Ha oui, on oubliait de vous dire,ici tout ou presque est en accès libre: hôtels, écoles, églises, bâtiments administratifs, vous pouvez entrer presque partout (parfois en demandant poliment quand même… c’est pas interdit). Sauf bien sûr les musées ou bâtiments remarquables mais inoccupés dont la visite est payante. Voici donc la casa Santo Domingo:

L’ancienne cour intérieure du couvent
La fontaine restaurée
Les ruines de la cuisine du couvent
Les ruines de l’église devenus centre de conférence à ciel ouvert
L’oeuvre d’art en mémoire du clocher
L’accès au musée du chocolat à l’intérieur de la cour de l’hotel

Vous commencez à comprendre? On vous a pas pris en photo la piscine, le hall de l’hotel ou les chambres, mais faut imaginer quelque chose comme ça:

Nous avons passé une journée dans la ville début juillet 2019 en compagnie de Bruno juste avant de rentrer en France et ça nous a tellement plu qu’on y est retournés 3 jours cette année fin février en arrivant au Guatémala. Peu avant le Coronavirus…

Poursuivons,la visite avec la cathédrale San José qui fut une des plus grandes des amériques avec pas moins de 5 nefs et 18 chapelles latérales, construite sur 2 niveaux. Le tremblement de terre de 1773 lui a donné le coup de grâce, mais il avait été précédé par ceux de 1669 et du 16 ème siècle, puis suivis par ceux de 1874, 1918 et 1976. Aujourd’hui une église a été remise en service dans une petite aile de l’ancienne cathédrale, mais l’essentiel est en ruines; jugez plutôt:

Le parvis extérieur
Et l’intérieur…

Il manque des tuiles, c’est certain
Le porche entre la cathédrale et le couvent intérieur adjacent
Les blocs effondrés à l’entrée

Un autre exemple typique d’architecture locale: un collège (il y en a beaucoup, et les enfants ont l’uniforme de l’école) en l’occurence, il s’agit du centre de coopération espagnol (réhabilité), accolé aux ruines de la compagnie de Jésus et du couvent restauré de la compagnie de jésus.

Le parvis extérieur, face aux ruines. à droite l’école
La cour intérieure de l’école
Les jardins attenants

Juste à côté, une autre église, laissée en ruines tout juste consolidées pour éviter les accidents et utilisée comme centre de formation pour les métiers de l’artisanat (soudure, électricité, plomberie, travail du bois).

Le porche d’accès…
Et l’intérieur…
Attention, ça tourne,

Bon, y a pas que des ruines. On trouve aussi, juste à côté … des ruines de l’église El carmen… 😂

… non sans rire, voici une petite visite du marché artisanal qui a été installé dans l’ancien couvent attenant à l’église.

Je sais, ça peut donner un peu le mal de mer.

Pour continuer la visite, je vous propose de prendre une pause dans le petit café que nous avons déniché, tenu par une française et qui nous a sorti des tartes au citron exceptionnelles.

Une peu plus loin du centre, nous avons découvert un petit ensemble réunissant un musée du chocolat et un musée de musique. Cette visite à elle seule méritera un autre billet de blog. Mais en chemin, nous sommes tombés par hasard sur le marché local. Quand on passe sur l’avenue à côté, ça paye pas de mine. Mais quand on entre, on se rend vite compte que l’endroit est immense; la seule partie marché couvert doit couvrir déjà 2 stades de foot. Sans compter les rangées d’étal à l’extérieur. Et dedans on trouve de tout: des fruits côtoient les étoffes, le bazar à 10 sous voisine avec la poissonnerie, les objets en cuir débordent sur les bijoux, tout ça dans un sympathique capharnaüm. Et spécial pour vous, petite visite en immersion:

Au retour, visite de l’ancien couvent de la recoleccion, entrée payante et en ruines. Là aussi, endroit superbe, figé dans le temps, comme au lendemain du tremblement de terre.

En revenant vers le centre ville, petit tour à la Merced, (comprendre, « la miséricorde » si j’ai bien compris), établissement local des jésuites. église « ultra-baroque de style guatémaltèque », en assez bon état. Détruite, reconstruite, détruite, reconstruite, ad libitum… toujours en cours depuis 1976.

A l’intérieur
Un « tifo » local vu dans l’église, sans doute pour favoriser les récoltes.
A côté, la cour de l’ancien hébergement des jésuites, avec la fameuse fontaine à poissons
Vu d’en bas
La vue depuis le toit du monastère

Enfin, pour terminer ce billet, voici quelques bus locaux. Dédiés pour l’essentiel,au ramassage scolaire, ils sont tous plus chamarrés les uns que les autres, et je suis certain qu’aucun ne passe le contrôle anti-pollution.

Voilà pour cette petite visite d’Antigua, qui vous aura peut-être distraits quelques minutes de votre quotidien-finement.

A bientôt pour de nouvelles visites.

Des nouvelles…

Cela faisait un gros moment que Lukamanoir ne donnait plus de nouvelles. Pour tout vous dire, nous avons fait une petite pause, avec de longues escales en métropole, au bord de mer, dans nos montagnes, et auprès de nos familles, amis et enfants chéris. Il y a aussi de beaux ciels en France.

Et puis, nous avons aussi décidé de faire un gros chantier de modification sur Manoir, en profitant des compétences disponibles au Guatémala pour un coût de main d’oeuvre bien inférieur à nos contrées, mais avec de bonnes compétences. Mais chut… surprise ! nous y reviendront plus tard, car pour le moment, corona oblige (le virus, pas la bière…), les travaux sont stoppés.

Il faut dire qu’ici, (26 mars), le pays est en état d’urgence. Couvre-feu de 16:00 à 4:00, les commerces ouverts selon les patrons uniquement jusqu’à 14h, mais pas de confinement à domicile. Bon, le pays a tout de même 17 million d’habitants, et à cette heure, il y a 24 cas et un décès. Donc on est quand même plus cools ici qu’en France, et même si c’est pas drôle tous les jours, on ne se plaint pas. Tout ça pour ceux qui pourraient se faire du souci pour nous. Et de notre côté, on pense bien à vous, et on vous recommande de rester prudents.

Mais bon, confinés ou pas, la vie continue, et nous avons décidé de réactiver notre blog, pour vous donner des nouvelles neuves du dehors, vous distraire, et,pourquoi pas vous donner envie de relire nos pages précédentes. ça vous donnera toujours un peu de soleil…

Nous reviendrons bientôt sur les quelques visites que nous avons pu faire ici avant les « évènements” Corona (le virus, pas la bière…), mais tout d’abord, nous allons vous montrer un petit chantier que nous avons mené à bien et qui va augmenter l’autonomie de Manoir.

Et pour commencer, précisons que nous parlons de gaz, pour la cuisine… De série, Manoir dispose d’un coffre à gaz dans lequel nous pouvons loger 2 bouteilles camping gaz cylindrique de 3,5kg. Donc, 7kg de gaz, ce qui nous tient généralement 8 à 10 semaines (ca dépend du nombre de langoustes à cuire). C’est pas mal, mais quand on fréquente des zones un peu tranquilles, on ne trouve pas du gaz partout; et surtout ils ne savent pas toujours faire le plein de toutes les bouteilles.

En revanche, il existe des bouteilles « cube », qui emportent 5,5 à 6 kg, mais qui ne rentraient pas dans le coffre. De peu, mais il manquait 3 cm en largeur et longueur. Et un coffre en plastique rotomoulé, ca s’agrandit pas… on y avait pensé avant de partir, mais pas trouvé l’artisan capable et disponible pour le faire à un tarif raisonnable. Nous étions toutefois partis avec un cube, qui alimentait à l’occasion le BBQ/plancha. Et puis nous avions récupéré à Curaçao une bouteille un peu plus grosse mais avec le même raccord. Or il se trouve que dans la marina, nous avons rencontré Philippe, qui était intéressé pour échanger un cube avec notre grosse de Curaçao. Nous voilà donc nantis de 2 bouteilles « cube » et un potentiel de 11 à 12 kg de gaz. C’est trop bête, alors on s’est lancés.

Voilà donc la chantier : à l’arrière l’ancien coffre à gaz (qui était encastré sous la trappe au sol, vous verrez ça plus loin), et à l’avant, la forme du nouveau. Plus anguleux, (ben oui, un cube à la place d’un cylindre… suivez un peu), pas plus profond mais un poil plus large et long, pour accueillir les 2 cubes.

Une fois la forme construite en contreplaqué, on la recouvre de résine polyester, puis de fibre de verre, puis nouvelle couche de résine. Pareil intérieur et extérieur.

Au passage, on réalise sur le plan de travail une petite cornière sur tout le pourtour qui servira à encastrer et supporter la caisse dans son logement c’est plus clair sur une photo:

Puis, pour renforcer tout ça, on réalise une ceinture périmétrique avec résine, roving (fibre de verre tressée très costaude), puis résine. Pareil avec un renfort en croix sous le fond de la caisse, relié à la ceinture périmétrique par des montants.

Vous comprenez, là? Je suis assez clair?

Enfin, pour rendre tout ces produits étanches, une bonne couche de gel-coat (peinture blanche qu’on met sur la coque des bateaux et qui durcit beaucoup au séchage). Une couche dessous (ça restera caché), 2 couches à l’intérieur (visible et ou les bouteilles frotteront un peu), et 3 couches sur les cornières qui seront toujours visibles et qu’on veut bien blanches et lisses.

Et voilà le travail

Ne reste plus qu’à percer cet objet tout neuf, pour y adapter une évacuation pour le gaz en cas de fuite, et l’eau en cas d’infiltration, un autre orifice pour le départ de la conduite de gaz, et le dormant du fermoir à fixer en face du loquet

Fini, en place, chargé avec ses 2 bouteilles pleines. C’était juste, il aurait pas fallu 2 cm de plus, on n’y serait pas arrivés

Pour fêter ça, on s’est fait une petite Corona (la bière, bien sûr………) Merci au passage à Philippe pour avoir accepté l’échange de bouteilles, à Max, Noémie, JB et Anna qui nous ont fait profiter de leurs conseils et de leur matériel, et à Tristan pour ses éclairages judicieux sur quelques astuces de réalisation. Maintenant, c’est notre voisin de ponton qui voudrait que je lui explique comment faire la même chose pour lui…… 😃🧐😎

On a commencé par ces petits travaux. A bientôt pour visiter Antigua Gutémala.

Last but not least : Manoir entre au rio Dulce

Le rio Dulce, c’est un fleuve qui méandre à l’est du Guatemala,et s’étale dans un lac intérieur important qui finit par se jeter dans la mer Caraïbe au sud du Bélize.

C’est surtout un abri naturel contre les cyclones, car les marinas qu’on y trouve sont à près de 30 km à l’intérieur des terres, et protégées par une première chaine de montagne que le rio franchit. Les cyclones se brisent sur ces terres et les abris sont donc très sûrs.

Pour y accéder, il faut donc remonter le fleuve sur plus de 20 miles. Mais surtout, il faut franchir la barre de sable à l’entrée. Car à Livingston, port d’entrée et embouchure du fleuve, celui-ci dépose ses alluvions et les fonds sont inférieurs à 1m80.

Autant vous le dire tout de suite, sur l’eau, le chenal et les bouées sont absentes. Et de toute façon, on vous le répète, y a pas d’eau.

Ben oui, mais Manoir a 2m40 de tirant d’eau. Ça fait déjà plusieurs mois que Bruno nous suggère de couper la quille, mais on hésite. Quand même, en navigation à la voile, c’est bien utile…

Oui mais alors, me direz-vous, quoi qu’on fait? Et comment qu’on passe???

Et bien, c’est très simple, comme toutes les grands idées: on gîte (on penche le bateau, quoi…). Pour les adeptes de la trigonométrie (s’il en reste…), quel est l’angle qu’il faut donner au voilier pour que la quille qui plonge à 2m40 ne dépasse pas de plus de 1m80? On a fait le calcul: c’est au moins 40° de gîte en théorie.

C’est clair que c’est pas à la voile avec la pétole locale qu’on va tenir ça en continu. Il y a donc un truc.…

Il faut appeler avant et 2 bateaux de pêche viennent vous attendre: l’un d’eux vous attrape par le haut du mat et tire sur le côté. L’autre vous tracte (parce qu’à ces angles, le moteur de Manoir ne peut pas tourner. Et pour assurer le tout, on choisit l’heure et le jour. Une grande marée de préférence. Avec ça on ne gagne que 30 cm mais comme les 1m80 ne sont pas vraiment garantis, il faut bien tout ça.

Et au final , ça donne ça:

Vu de derrière, ça commence comme ça,

En embarqué, ça devient rapidement plus gitard…

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Et en pratique, pour passer la barre, quand faut y aller, faut y aller. copyright nono… merci à lui.

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Le passage nous aura pris un peu moins d’une demi-heure et 120$ (pour 1 mile), avec une pause au milieu car la remorque à cassé net et Manoir s’est envasé. Heureusement, ils ont bien fait giter avant de redémarrer car le safran (le gouvernail) était lui aussi coincé dans la vase, et si on force, on peut faire des gros dégâts.

Une fois la barre passée, on mouille l’ancre devant livingston et on attend la douane. Ils viennent à bord, ils prennent tous les papiers et passeports et moyennant encore 220$ (grosse journée…), ils reviennent une grosse heure plus tard tout tamponné et le permit cruising pour 3 mois. Il faudra repayer pour dépasser cette durée mais à chaque jour suffit sa peine.

Après un petit repas et un apéro tous les 3 pour nous remettre de nos émotions, nous attaquons tout de suite la remontée du rio Dulce.

La première partie suit les méandres du fleuve qui franchit les montagnes par des gorges bien encaissées. Des paysages superbes, et une navigation attentive car on est contre le courant (normal, l’eau va à la mer…), et l’intérieur des courbes est souvent encombré de bancs de sable et de troncs d’arbres qui dérivent …Sans compter les petites barques des pécheurs locaux

En haut à droite, l’embouchure du fleuve. En bas à gauche, les marinas du rio Dulce, à 20 miles nautiques.

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Au début, le lit est bien encaissé,

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Et puis petit à petit, les falaises sur les côtés s’abaissent et on s’avance vers l’intérieur des terres et le golfette.

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En chemin, les paysages sont très dépaysants et reposants

Pour finir par déboucher sur cette vaste étendue dont les fonds voisinent les 3m… pas large, mais Bruno nous ouvre la route.

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et on finit pas la traversée tranquille du golfette, puis les 3 derniers méandres, où Manoir finira par se poser sur le fond dans une courbe. Bruno a eu trop peu de temps pour nous alerter. Heureusement, une rapide marche arrière nous permettra de nous dégager sans mal et de rejoindre la marina Nana juanna où Manoir va prendre ses quartiers d’été et se refaire une beauté.

Et pour la sortie, on a mémorisé la trace……

A la marina, ils n’avaient encore jamais sorti un bateau avec une quille comme ça. Ils ont du faire fabriquer en urgence des cales plus grandes avant de le sortir de l’eau.

Mais c’est possible… Manoir l’a fait.

🏵🏆🥇👑

Manoir a rejoint l’Amérique – le Bélize

Après 2 ans de navigation, et en terminant une traversée de 48 heures depuis Cuba, Manoir a pour la première fois touché le continent Américain 🇺🇸.La navigation a été plutôt soutenue (6,5 noeuds de moyenne avec entre 1 et 2 noeuds de courant contraire), tout à la voile, et de nombreux grains, surtout pendant les 2 nuits. Ce qui nous a donné l’occasion d’admirer 2 superbes couchers de soleil,

Le premier soir,

Et le second… non, il n’y a pas d’erreur. ça se ressemble beaucoup mais il y a 24 heures d’écart.

Pour tout vous dire, le second grain était bien plus “humide”… Voyez ce que ça donne au radar quand un bon grain vous rattrape par le 3/4 arrière.

Petite visite de nos amis dauphins en chemin, venus très nombreux pour saluer cette étape importante.

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Au final, une trace de 350 miles en un peu plus de 2 jours.

Au Bélize, les formalités sont couteuses. On cause de plus de 200$ pour une semaine. On a donc décidé de rester en transit (sous drapeau jaune, mouillages autorisés, mais pas de descente à terre). On y reviendra peut-être, mais là le temps tourne.…

En effet, Manoir devait impérativement passer au Guatemala sur une grande marée (on vous expliquera très bientôt), et de plus la météo estivale est capricieuse, avec des coups de vent toujours possibles et surtout des grains très violents avec beaucoup de pluie.

Nous sommes donc ensuite descendus gentiment en 3 étapes. Après une première nuit au large de Bélize city, nous sommes descendus à Coco plum Cay, puis à Tom Owen’s Cay. Cela nous a permis de naviguer dans le lagon intérieur (le Bélize est protégé côté Est par une barrière de corail à peu près à 10 miles du continent et le plan d’eau intérieur est peu profond et peu agité.

En revanche, il convient d’être vigilant, car ici il y a peu d’eau, beaucoup de cayes, voire d’épaves, et c’est toujours difficile de s’approcher. Par exemple, voici notre arrivée à Tom Owen’s Cay. Bruno passe devant dans ces cas-là, mais lui aussi doit faire attention parce qu’un cata, quand il se pose sur le fond, c’est compliqué de le dégager: il gite pas.

Mais une fois dans le petit lagon on a inspecté les fonds sous-marins et il y a largement la place pour nous. Là où la carte nous donnait 3m d’eau on avait plus de 6. Et nombre de cailloux signalés sont absents. Mais on est obligés de rester très prudents.

Mais ça vaut le coup; voilà où on se retrouve:

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D’un côté une habitation de pêcheurs construite avec des lambis (les gros coquillages); de l’autre un minuscule bout de terre occupé par une baraque qui dépend d’un office de protection de récif… on est quand même à 20 miles de la cote et tout ce petit monde vit là. A savoir que toute la nuit, les orages se sont succédés et qu’au matin, nous avions près de 30 cm d’eau dans l’annexe. On a pas écopé, on vidé avec des seaux!!!… imaginez pour eux quand les vrais tempêtes arrivent de l’Est.

Quand au récif, on a pas été déçus. Les fonds sous-marins sont très sympas, de faible profondeur, et très vivants. Jugez plutôt :

Nous avons pu admirer quelques très belles méduses (30 cm de diamètre…)

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Et puis vous pouvez découvrir sur cette vidéo comment au hasard d’une plongée, on découvre une langouste:

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Et une fois débusquée, voici comment elle se comporte :

[wpvideo QPrE1a7a ]

vous voyez, c’est pas vraiment une bête agressive. Celle-ci a eu la paix. Pas très grosse et puis on avait pas le coeur de pêcher sous le nez des habitants.

Au fait, on a rajouté quelques photos sous-marine à l’article sur le concours de pêche au paradis. Si vous avez le temps retournez y jeter un oeil. On aurait regretté de pas vous les montrer aussi.

Dernière étape à venir: l’entrée au Guatemala et le rio Dulce. Une sacrée affaire vous allez voir…

Concours de pêche au paradis

Pendant notre séjour à la marina Hemingway se tenait le concours annuel de pêche au gros. Évènement de renommée visiblement internationale qui draine de nombreux amateurs qui partent tous les matins draguer les grands fond locaux à la recherche du marlin, du tarpon ou d’autres poissons de belle taille.

Cette année, l’eau est très chaude et du coup le poisson est semble-t-il plus paresseux et surtout plus éloigné des côtes et plus profond. Il cherche la fraîcheur et l’ombre. Pas plus bête que nous, en fait… Et puis ces pêcheurs sont des sportifs et il rejettent à l’eau leurs plus belles prises. Bref, nous n’avons rien vu d’exceptionnel à leur retour.

En revanche, le concours annuel sur Manoir a permis cette année de monter encore le niveau d’un cran. Il y avait 2 titres à pourvoir. Celui de maître pêcheur et celui de maître langoustier. Essentiellement 3 concurrents étaient alignés, avec 2 fusils et une fouine avec paire de gants. Loup et Julien se sont partagés les fusils tandis que le vieux père s’est concentré sur les gants et donc sur le sujet des crustacés. 🦞

Le résultat fut sans appel. Voyez plutôt:

Vous avez sous les yeux la photo d’une seule journée de pêche. Mais on voit déjà se dessiner le podium. Julien a emporté haut la main le titre de maître pêcheur tandis que le pitaine a été nommé maître langoustier, avec 4 prises en 2 jours (on ne compte pas celles prises en l’absence des autres concurrents) Quand à Loup, il a joué sur les 2 tableaux et a pu sortir langoustes et poissons.

[wpvideo QG3SwCtl ]

Tout ceci nous a permis de déguster à grand plaisir et peu de frais les excellentes langoustes de cuba. Admirez le carnage…

Et ce qui ne gâte rien, nous avons profité pendant 4 jours du site de plongée exceptionnel de Maria la Gorda (marie la grosse, ben oui…), dans la baie de Corrientès, et vous allez à votre tour pouvoir profiter de ces fonds fabuleux.

Tout ceci se passe entre 6 et 9 mètres de profondeur, et la plupart du temps, tout est visible depuis le pont du bateau (y compris au petit matin les restes de nos excès de crustacés……)

Sans commentaires, profitez.

[wpvideo Y2fCESfI ][wpvideo e7EGkLhc ][wpvideo IsRswkxW ][wpvideo wR66NEI4 ]

Et pour ceux qui sont curieux, voici comment on rend visite aux langoustes au creux des rochers (sans succès cette fois-ci)

[wpvideo AyyYKJ92 ]

Et aussi quelques photos…

Quand à l’environnement général de cette baie et de la base de plongée qui s’y trouve, voyez plutôt. On s’en contente, on est pas des difficiles…… 😇🤩🏖🏝

[wpvideo MpChWyJM ][wpvideo QqrNr6lf ]

Après le départ de nos héritiers et de leurs moitiés, nous avons repris la mer, avec une escale à Punta Morros pour faire les formalités de sortie (sans aucun souci ni bakchich quelconque), avant de nous diriger vers le Bélize.

Au revoir Cuba, mais sans doute pas adieu…

Petite virée dans la campagne Cubaine

La havane, c’est très sympa; cependant, même si “le reste c’est du paysage”, nous voulions voir un peu d’autres secteurs de Cuba. Nous avons donc profité de quelques jours de libres pour louer avec Bruno une petite citadine et partir à la découverte.

Notre but était de rejoindre Trinidad, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, et d’y passer 2 jours. Au passage, nous avons eu le temps de visiter Cienfuegos, et Santa Clara, et de flâner sur les petites routes cubaines. Mais cette fois-ci, nous avons évité les pièges de la route 66…

C’est l’autoroute A1 qui nous a permis de quitter la capitale (et qui nous y a ramené de Santa Clara 3 jours plus tard). Section à 2 fois 4 voies, hyper surdimensionnée par rapport au trafic. Ici, on peut faire demi-tour n’importe où; on fait du stop ou du commerce sous les ponts; on croise même parfois un cheval sur voie de gauche à contre-sens… mais vu la densité du trafic, on a le temps de voir venir et de gérer. D’ailleurs, pour faire le plein aux stations service, on traverse souvent le terre-plein central et on rentre ou on sort de la station par le bretelle à contre-sens. Garanti, et Bruno a bien assuré. Pour un type respectueux des règles comme lui…

Alors pour résumer, petite visite de Cienfuegos, avec l’arc de triomphe offert par le parti communiste français (on croit rêver!!!… mais c’est sérieux).

Petit restau pas trop fréquenté (quand on vous dit que les touristes sont rares…). Les musiciens nous ont offert cette fois-ci un vrai petit concert privé. La valeur de ces groupes est parfois inégale, mais ce duo était très bon et chantait très bien. Nous avons d’ailleurs acheté leur CD. (Faut bien laisser quelques sous sur le terrain)

[wpvideo UJtQrSso ]

Et enfin, attablés à la terrasse d’un bistro nous avons cédé à l’invitation d’un local qui nous a proposé des spécialités combustibles locales. Bruno qui s’y connait bien a “attesté” de l’origine contrôlée des produits. Et du coup ce sera les cigares les moins chers que nous aurons trouvé à cuba. En gros à 2€ les Cohibas qui coutent 15 à 20 € en France.

Total, au moins 2 boites de 25 chacun……

Après une petite centaine de km plus bucoliques, nous avons atteint Trinidad, où le “gardien” du parking “municipal” nous a gentiment taxés de 5 Cuc (au moins la voiture est tranquille), puis nous a amené visité une posada (location chez l’habitant). Les 2 chambres étaient très bien, et après en avoir visité 2 autres en ville (histoire de vérifier), nous y sommes tout compte fait revenus. Avec les petits déjeuners pantagruéliques, nous y avons laissé 50€ par chambre pour 2 jours…

Quand à la ville de Trinidad… voyez plutôt.

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Architecture et voirie dans son jus. Tout le centre historique est piéton (et touristique), avec des petits restau, des bars, des petits musées, des vieilles demeures ou des monuments qui se visitent. Nous y avons passé une belle soirée, puis toute la journée du lendemain avant de repartir au 3ème matin pour rejoindre Santa Clara.

Mais auparavant, nous avons décidé de nous laisser tenter par une ballade en Calèche vers les cascades annoncées dans les environs proches.

Les innombrables rabatteurs nous le promettaient: “belle cascade, après 30 minutes de balade en Calèche. Bon, en général, ils recrutent pour le lendemain matin. Mais l’après-midi s’avançait, il faisait chaud, peu de vent, et cela nous a semblé une bonne idée.

Un truc aurait pu nous alerter: à cette heure-là, pas de rabatteurs dans les rues. Qu’à celà ne tienne, le pitaine part à l’aventure dans les ruelles et finit par dénicher une calèche planquée à l’ombre d’une église. Malgré un espagnol hésitant, le contact s’établit et c’est tout content qu’il ramène sa prise à Bruno et Cathy. Il y a 3 places et la calèche a un toit bien agréable pour cacher le soleil.

Mais une fois le contact repris par Bruno (bien plus efficace en espagnol), notre cocher précise qu’on va prendre une autre calèche, plus confortable, car le chemin qui va a la cascade n’est pas pavé.

Qu’à celà ne tienne. Après 400 m dans les rues, nous stationnons donc 20 bonnes minutes pour attendre que soit affrétée la calèche à pneus. Au passage, on change de cheval. Bon, nous on y connait rien, et tant qu’on nous demande pas de monter dessus…

Bon, la calèche a des pneus. Mais pas de capote, donc bonjour le soleil… Allez, 30 minutes, ça va vite passer. Nous voilà donc partis, non sans avoir payé d’avance. Le cocher nous confie alors à son homme de main, tandis que lui retourne à l’ombre avec sa première calèche pour attendre des touristes qui se contenteront d’un petit tour en ville.

200 m plus loin, petit virage à droite en descente. Sur les pavés, la bête dérape et manque de s’étaler dans les brancards. Le cocher remplaçant nous fait vite comprendre qu’il vaut mieux descendre pour ce petit passage. Mais la descente dure et tout compte fait, on se tape un petit kilomètre à pied devant la cariole. Ça commence bien !!!!! ☠️

En bas de la descente, on peut enfin remonter à bord, et le cocher essaye de faire trotter l’animal. Bon, nous on y connait rien…… mais la bête n’a l’air ni vaillante, ni désireuse d’aller de ce côté. On va donc au pas le plus souvent. Ça monte très très léger, et le chemin est semé d’ornières et de nids de poule. Bref, à pneus ou pas, c’est très inconfortable et même parfois un peu olé-olé. Voyez plutôt…

Durant plus d’une heure, nous cahotons sur un mauvais chemin, entre boue et purin, sans croiser grand monde. Parfois l’animal hésite et il faut quelques coups de trique timides et quelques claquements de langue pour que le piteux destrier se relance, au prix parfois de quelques odorantes éclaboussures. Nono est ravi!!!…

Mais bon, les collines se rapprochent un peu et on espère enfin rallier les cascades. Bruno se risque alors à un pronostic: “Tu vas voir qu’il va falloir marcher une demi-heure”.

Aussitôt dit, notre équipage arrive à un petit carrefour ou notre guide nous explique qu’on va finir à pied. “Il y en a pour 10 minutes maxi…”. Mouais… Nous on constate surtout que la bête est exsangue, et que le repos lui est indispensable. Sur le chemin que nous suivons à pied, il y a des traces de carrosses qui nous ont précédés. C’est donc bien que notre équipage est en dessous du niveau requis. Au bout de 10 minutes, on arrive… au terminus usuel des charrettes. C’est alors que devrait commencer la marche, mais nous on a déjà donné. On poursuit toutefois, et au bout de 30 minutes d’une marche sans grand intérêt, le long d’un ruisseau quasiment asséché, on arrive enfin… près d’une petite piscine naturelle. Bon, l’eau est plutôt claire; mais de cascade, point mon ami! Il y a bien des rochers au-dessus, mais ils sont secs, et le peu d’eau qui alimente le bassin court sous la roche.

On a quand même pris le temps d’une pause d’une demi-heure sur place et pris le temps de se rafraichir un peu. Baignade pour le pitaine et bain de pieds pour les autres.

Le retour fut heureusement un peu plus rapide. Pour notre part, la descente était plus facile. Quand à la bête à 4 pattes, la fraicheur du soir venant, et le chemin dirigé vers l’écurie ont semblé lui redonner un peu d’allant. Disons,que le cocher a mojns claqué de la langue… 45 minutes, tout de même, qui se sont bien évidemment terminées à pied…car si la bête craignait la descente, elle aurait aussi été incapable de monter autre chose que la cariole vide.

Bref, attrape couillon!!!……; mais heureusement moins rude que la route 66 de Saint -Domingue, et le soir nous a vu rejoindre des établissements réputés pour leurs liquides mentholés et citronnés.

Ce qui nous a permis de découvrir un bar bien fréquenté, par des personnalités que certains de moins de 30 ans reconnaitront quand même, j’espère…

Pour notre dernière journée d’escapade, nous avons rejoint Santa-Clara. Ville plus jeune et visiblement dynamique, voire contestataire…

Mais aussi ville siège du mémorial dédié au Ché. Un monument énorme, désert et grandiose, qui surmonte un musée entièrement consacré à la mémoire de Che Guévara.

[wpvideo kAZDcKph ]

Et comme il fallait bien terminer par une petite péripétie……… ben nous on a fait coup double:

Tout d’abord, en quittant Santa Clara, un autochtone nous fait signe. La route serait barrée devant nous par un accident (on a rien vu par la suite…), et notre pneu arrière est à plat. Analyse rapide, il manque la valve. Le vieil édenté qui nous a proposé de “surveiller la voiture” à notre arrivée est tout en haut de la liste des suspects, mais bon… on va pas alerter Interpol. Clic clac, merci kodak: en 4 minutes, sous les yeux de l’autochtone, la roue est changée (pour une galette limitée à 80, mais on s’en fiche…)

Puis une heure plus tard, sur l’autoroute A1, à 100 km de l’arrivée, nous avons stoppé (à contresens… ) sur la même aire qu’à l’aller pour refaire le plein; ce qui nous était indispensable pour éviter la panne.

Manque de bol, le camion citerne de ravitaillement venait d’arriver et la distribution est interdite pendant le déchargement. Jusque là, rien que de normal…

Mais voilà, l’orage éclate, et nos amis pompistes se réfugient à l’abri de leur guitoune. Et ça dure, et ça dure… pourtant, aucun tuyau n’est branché, mais ils ont arrêté les pompes. En attendant, la queue s’allonge, et interdit de se mettre à l’abri sous l’auvent (mais oui, il y a un auvent, comme chez nous… ). Bon, je parle des voitures, nous on est quand même autorisés à sortir et à commander des boissons. La procédure, c’est la procédure…

Au final, nous attendrons une heure, que la pluie se calme. Puis une autre heure, le temps de vider la citerne. Et nous pourrons enfin ajouter 20 litres de super et rallier la Havane. Trop tard pour faire les courses prévues avec la voiture, et juste à temps pour rendre le carrosse avant la fermeture de l’agence “cuba locations”.

C’est comme ça. Ici, on ne maîtrise pas…

Les belles cubaines

Vous vous en doutez bien, on ne va pas vous montrer Cuba by night. C’est pas forcément ce qu’on cherche à rencontrer, d’autant que la seule soirée que nous avons passée en ville n’a pas été particulièrement chaude ou animée. La faute sans doute à une météo capricieuse, au fait que c’était un dimanche, et surtout à l’absence de nombreux touristes. Depuis plusieurs mois, plus aucun paquebot ne vient à la Havane, et le nombre de touristes est en chute libre. En journée, il y a encore de l’animation, mais le soir, nous pensons que seuls les lieux spécifiquement nocturnes sont vivants. Les rues, elles, sont vite calmes.

Quand aux belles cubaines que nous voulons vous montrer, ce sont bien évidemment ces anciennes américaines des années 50, voire plus anciennes.

Ce qu’il y a de sympathique, c’est que ces voitures servent à faire les taxis, mais pas que.… Nous en avons trouvé aussi dans les campagnes, à plusiers centaines de km de La Havane. Et en ville certaines sont juste des voitures de particuliers qui se font plaisir avec ces vieilles dames.

Bien évidemment nous avons testé les décapotables, et notamment un jour avec Julien et Caro ou une averse comme il en tombe par ici a obligé notre chauffeur à sortir la capote. Autant vous dire que ça protège…… du vent. Mais c’est une bâche perçée et nous sommes arrivés à la marina rincés. Heureusement qu’il y a peu d’électronique dans l’habitacle…

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En revanche, nombre d’entre elles ont la clim, et sur les modèles fermés, c’est bien agréable.

Et pour finir, voici la plus ancienne que nous ayons identifiée. Un modèle des années 30, aperçu dans les rues de Trinidad. Jaune, mais pas moderne…

Et enfin, vu en centre ville, un vélo motorisé en kit “all hand-made”. Du très beau boulot…